LIVRE 2005 - page rieuse - Free

faille. » [1]
Il faut toujours de la puissance pour la
propagande ; et diverses plumes contribuent
à Unité radicale. « Philippe Randa,
éditorialiste vedette à Unité Radicale, est
aussi directeur de la maison d'éditions et
librairie en ligne Dualpha [7]. » [1]
Broutilles. Mais certains s’inquiètent.
« Un certain nombre de gens en Israël,
en Russie et ailleurs, qui détestent les
musulmans, cherchent à déstabiliser la
France et Chirac, jugés trop pro-arabes.
Et nous avons le sentiment qu’ils cherchent
à instrumentaliser un certain
nombre de têtes brûlées d’extrême droite.”
Voilà résumées les craintes émises
par un certain nombre de policiers et de
magistrats. [... Au] parquet de Paris, [...
on a] la conviction qu’il s’agit là d’une
mouvance plus ou moins organisée. En
effet, c’est par milliers qu’ils participent à
de mystérieux forums de discussion antiarabes
sur Internet, dont beaucoup d’ordinateurs
serveurs sont basés en Russie.
On [a arrêté] début août [2003] dans ce
pays l’animateur du plus célèbre [ancien]
site raciste SOS-Racaille. » [4] Un réseau
d’individus isolés ?
[1] : (« Le tireur nazi du 14 juillet », amnistia.net - Enquêtes
interdites, 16/7/2002)
[2] : (Communiqué de la Préfecture, cité in « Un militant
d'extrême droite a tiré sur Jacques Chirac », Libération,
14/7/2002)
[3] : (Sur le site de "Blood and Honour/ Combat 18",
http://www.skrewdriver.net)
[4] : (Nicolas Beau, « Des anti-arabes au bord du terrorisme
», Le Canard enchaîné, 27/8/2003, p. 3)
[5] : (Sébastien Homer, « Ultra-droite Le testament de
Florian Scheckler », L’Humanité, 12/2/2003,
http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-02-
12/2003-02-12-258056)
[6] : (Sébastien Homer, « Le "kamikaze" d’extrême droite
jugé en septembre » L’Humanité, 28/7/2003,
http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-07-
28/2003-07-28-376384)
[7] : (http://www.dualpha.com)
« "[Dans] l'exercice délicat qui consiste
à affirmer du même mouvement sa
propre excellence, la gravité toujours
croissante du problème dont on s'occupe,
et la nécessité de lui accorder
toujours plus de ressources, le corps
policier trouve un principe à la fois de
dramatisation permanente et de
revendications incessantes" [1]. » [2]
Ça imprègne l’air du temps.
« "Nous rétablirons la sécurité" ; [...]
"Assez de laxisme" ; "Plus de policiers sur
le terrain" ; "Une répression plus efficace"
; "Des sanctions déterminées et dissuasives".
Voici quelques-uns des slogans
[... depuis les] élections municipales
[de mars 2001]. De l'extrême droite
à la gauche plurielle [..., la] sécurité
est devenue [alors] l'un des principaux
sujets de débats [...]. A croire que les
autres préoccupations (l'emploi, les
transports, la pollution, les crèches, les
écoles, les projets urbains, [etc.]) ont disparu
» [3].
Ce n’est cependant pas récent. Déjà, la
« fin du XIX e siècle voit augmenter sensiblement
la part rédactionnelle consacrée
aux crimes dans toute la presse, y compris
“de qualité”. » [4] C’est donc une
vieille antienne : « "L'insécurité est à la
mode, c'est un fait" [5]. [... Indémodable.]
Le problème a provisoirement
disparu avec la guerre de 14-18 [..., où]
une bonne partie [... de quelques classes
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