LIVRE 2005 - page rieuse - Free

poser à Toulon contre SOS-Racisme. [...
C’étaient] quatre militants [nazionalistes]
de SOS-France [5].
[... Deux ans plus tard, pour] une stratégie
de déstabilisation [...], certains militants
[néo-nazis] du Parti Nationaliste
Français & Européen (PNFE) [scission du
FN d’avril 1987] décident [...] une série
d’attentats dans le sud de la France. [...
A] Cannes en mai 1988 et à Cagnes-sur-
Mer en décembre [1988] contre des
foyers Sonacotra, [ces actions] provoquent
la mort d’un travailleur immigré
[... et] plus d’une dizaine de blessés.
Dans les deux cas, la revendication [...
viendrait de l’OJC], Organisation Juive
de Combat, qui [a, par ailleurs,] attaqué
le défilé du 8 mai en l’honneur de
Jeanne d’Arc organisé chaque année
par l’Œuvre française. [... Mais] l’enquête
s’oriente assez rapidement vers le PNFE
[...] et ses dirigeants. Croyant infiltrer la
police, le PNFE devint rapidement une
annexe de celle-ci tant le nombre d’indicateurs
y était important. Les pratiques
du PNFE avaient de quoi inciter à cette
surveillance, en particulier [les] stages
sur le maniement des explosifs [6] [...] ou
sur les moyens de déjouer les techniques
de surveillance policière.
Finalement, la police procède [à partir
de janvier 1989] à une série d’arrestations
[... de] militants de base du PNFE
[..., certains] étant policiers et membres
de la FPIP [Fédération Professionnelle
Indépendante de la Police, classée droite
Sécurisons un peu 270
extrême]. [...] 24 personnes [... sont]
emprisonnées et [jugées,] pour 16
d’entre [elles,] en septembre 1991. Mais
les dirigeants du PNFE obtiendront dès
janvier 1991 un non-lieu devant la Cour
d’Appel d’Aix-en-Provence pour inculpation
abusive [...]. Durant toutes les
audiences, les avocats de la défense ne
rateront pas une occasion de suggérer
que les attentats ont été télécommandés
par les “services”, accusant en particulier
la gendarmerie d’avoir fourni le matériel
nécessaire.
[... Les] explosifs, en particulier de la
pentrite, venaient de la DGSE [...
Direction Générale de la Sécurité
Extérieure, contre-espionnage, et on ne
l’apprit] qu’en janvier 2000 avec le procès
de Huy Decloedt devant la 17 e
chambre du tribunal correctionnel de
Paris. Il est [alors] reproché à ce policier
des RG [Renseignements Généraux, qui
ont environ 3 200 agents, chargés de la
sécurité intérieure de l’État et donc du
renseignement politique et social],
ancien de la police judiciaire de Nice,
d’avoir entreposé dans un garage un
véritable arsenal composé d’explosifs,
chargeurs, détonateurs...
La [...] quasi-totalité de ce stock saisi en
1994 est justement [liée] aux attentats
du PNFE de 1989. Il aurait été entreposé
de façon irrégulière à la PJ de Nice
pendant des années [...] avec la bienveillante
indifférence de la hiérarchie
policière. Cela s’explique par le fait que
H. Decloedt était le policier chargé de
l’enquête sur les attentats Sonacotra. » [7]
C’est toujours plus facile pour le criminel
d’être aussi le policier chargé d’enquêter
sur le crime.
Cet « arsenal militaire [...] aurait été
détourné et conservé sur instruction de
la DGSE, probablement dans le cadre
des services secrets "stay-behind" de