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parce qu'ils pensent "vraiment" qu'ils le sont. "L'important n'est pas la réalité de la vie mais ce que les gens croient" [2]. » [3] L’important n’est pas la réalité mais ce que les médias en font sentir. [1] : (Entretien avec Pierre Mannoni, Le Journal des Psychologues, 10/1992) [2] : (Roger Mucchielli, « La Subversion », CFC, 1972) [3] : (Pierre Mannoni, « Un laboratoire de la peur, terrorisme et média », 1992, cité in Le journal des psychologues, 10/1992) La « télévision [...] fait courir un danger [...] à la vie politique et à la démocratie [Voir Liquidation Totale n° 2]. [... Ce que prouve l’analyse du] traitement que, poussée par la recherche de l'audience la plus large, la télévision, suivie par une partie de la presse, a accordé aux fauteurs de propos et d'actes xénophobes et racistes ou [que montrent AUSSI] les concessions qu'elle fait chaque jour à une vision étroitement nationale, pour ne pas dire nationaliste, de la politique. [... Un] incident survenu [...] entre la Grèce et la Turquie [en] constitue la Sécurisons un peu 256 meilleure illustration [...] : à la suite des appels à la mobilisation et des proclamations belliqueuses d'une chaîne de télévision privée, à propos d'un minuscule îlot désert, Imia, les télévisions et les radios grecques, relayées par les quotidiens, se sont lancées dans une surenchère de délires nationalistes ; les télévisions et journaux turcs, emportés par la même logique de la concurrence pour l'audimat, se sont lancées dans la bataille. Débarquement de soldats grecs sur l'îlot, déplacement des flottes, et la guerre n'est évitée que de justesse. » [2] Mais en France, par contre, il n’y aurait pas de dérive sécuritaire ? On connaît l’orientation de plusieurs vedettes des JT. Pour la première chaîne publique, France 2, rappelons déjà l’émission de Daniel Bilalian sur l’extrême droite qui, en décembre 1991, a permis le renouveau de plusieurs de ses groupes, qui représentaient la quasitotalité des intervenants. Leurs dirigeants ont pu s’y exprimer sans retenue et les adhésions suivirent. Un autre animateur-journaliste, Benoît Duquesne, est un proche de l’intégriste Philippe de Villiers [3]. A TF1, première chaîne privée, on nous ressort le sophisme du miroir : « Si TF1, comme tous les grands média, a longuement traité de l'insécurité, c'est simplement que nous nous efforçons d'être
à l'écoute de nos concitoyens et de répondre à leurs attentes. [...] Plutôt que [de faire notre] autocritique, nous préférons nous interroger en permanence sur la validité de nos choix éditoriaux et de leur cohérence avec la réalité du pays et les attentes des téléspectateurs. » [4] Le choix éditorial peut être plutôt cohérent avec les buts des dirigeants. Ainsi, lors de la première guerre du Golfe, « tous les courants de pensée qui traversent cette rédaction se sont retrouvés d'accord sur la façon d'agir avec Mougeotte, qui, lui, pourtant, parlait de "bougnoules" et de "ratons". » [5] Charles Villeneuve expliquait alors : « C'est la guerre du monde civilisé contre les Arabes. » [6] [Voir « Bâtissons le choc des civilisations », p. 566] A force de martèlement, ça deviendra bien l’opinion majoritaire. « On mesure là le rôle que la presse peut jouer, non seulement pour relater ce qui se passe, mais pour en infléchir le cours. Et, avant elle, ceux qui commanditent [un] sondage qui, révélant l’état de l’opinion, va permettre cette influence en retour sur elle. Où le propos informatif devient “performatif”. » [7] La tête de l’Etat, parlant en 2002 à un journaliste, fait mine de ne faire luimême que refléter le miroir médiatique : « "Vous me reprochez d'avoir ainsi [en ressassant le thème de l'insécurité] fait le jeu de Le Pen alors que vous-même vous avez passé des sujets sur l'insécurité dans tous vos journaux !" Ce n'est pas faux, mais Chirac paraît avoir oublié qu'il avait lui-même donné le départ à cette surenchère lors d'une fameuse allocution du 14 Juillet [2001], donc [...] presque dix mois » [8] avant les élections. On s’est en effet empiffré de faits d’insécurité les plus divers. L’un d’eux « pendant la présidentielle [de 2002 a] fait les titres ronflants des journaux télévisés : un père de famille [...] voulant venger son fils qui était racketté, s'est fait assassiner par les racketteurs. Le candidat Chirac en a fait une machine à gagner des voix. [… On n’a pas dit que] le père de famille n'était pas seul, ils étaient quatre malabars moustachus armés de cutters. Cela n'excuse en rien, bien sûr, le crime. Mais l'éclaire autrement. C'était plus compliqué. » [9] Puis, « au lendemain du 21 avril [2002], l’insécurité disparaît presque des écrans [...], les confrères cognent désormais sur l’épouvantail Le Pen. » [10] « Omniprésente pendant toutes les semaines qui ont précédé le 21 avril [2002] (France 2 en oubliait même d’annoncer les autres sujets traités), l’insécurité [...] était reléguée à la place qui est traditionnellement celle des faits divers, la quatrième ou la cinquième dans la hiérarchie des actualités du jour ; [...] Le tout ponctué, sur télés et radios, et jusqu’aux émissions de variétés, d’incessants rappels au devoir de voter [...] Chirac [étant] bien sûr préservé de toute question génante lors de ses interviews. [...] “Il y a deux vainqueurs du premier tour : Robert Namias (directeur de l’info de TF1) et Charles Villeneuve”, avait ironisé François Hollande [...]. De fait, le sursaut républicain des chaînes sent un peu la mauvaise conscience perceptible dans certaines rédactions audiovisuelles. ». [11] 257 Sécurisons un peu
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parce qu'ils pensent "vraiment" qu'ils le<br />
sont. "L'important n'est pas la réalité de<br />
la vie mais ce que les gens croient" [2]. » [3]<br />
L’important n’est pas la réalité mais ce<br />
que les médias en font sentir.<br />
[1] : (Entretien avec Pierre Mannoni, Le Journal des<br />
Psychologues, 10/1992)<br />
[2] : (Roger Mucchielli, « La Subversion », CFC, 1972)<br />
[3] : (Pierre Mannoni, « Un laboratoire de la peur, terrorisme<br />
et média », 1992, cité in Le journal des psychologues,<br />
10/1992)<br />
La « télévision<br />
[...] fait<br />
courir un danger<br />
[...] à la vie<br />
politique et à<br />
la démocratie<br />
[Voir Liquidation<br />
Totale<br />
n° 2]. [... Ce<br />
que prouve l’analyse du] traitement<br />
que, poussée par la recherche de l'audience<br />
la plus large, la télévision, suivie<br />
par une partie de la presse, a<br />
accordé aux fauteurs de propos et<br />
d'actes xénophobes et racistes ou<br />
[que montrent AUSSI] les concessions<br />
qu'elle fait chaque jour à une vision<br />
étroitement nationale, pour ne pas<br />
dire nationaliste, de la politique.<br />
[... Un] incident survenu [...] entre la<br />
Grèce et la Turquie [en] constitue la<br />
Sécurisons un peu 256<br />
meilleure illustration [...] : à la suite des<br />
appels à la mobilisation et des proclamations<br />
belliqueuses d'une chaîne de télévision<br />
privée, à propos d'un minuscule<br />
îlot désert, Imia, les télévisions et les<br />
radios grecques, relayées par les quotidiens,<br />
se sont lancées dans une surenchère<br />
de délires nationalistes ; les télévisions<br />
et journaux turcs, emportés par la<br />
même logique de la concurrence pour<br />
l'audimat, se sont lancées dans la<br />
bataille. Débarquement de soldats grecs<br />
sur l'îlot, déplacement des flottes, et la<br />
guerre n'est évitée que de justesse. » [2]<br />
Mais en France, par contre, il n’y aurait<br />
pas de dérive sécuritaire ?<br />
On connaît l’orientation de plusieurs<br />
vedettes des JT. Pour la première chaîne<br />
publique, France 2, rappelons déjà<br />
l’émission de Daniel Bilalian sur l’extrême<br />
droite qui, en décembre 1991, a permis<br />
le renouveau de plusieurs de ses<br />
groupes, qui représentaient la quasitotalité<br />
des intervenants. Leurs dirigeants<br />
ont pu s’y exprimer sans retenue<br />
et les adhésions suivirent. Un autre animateur-journaliste,<br />
Benoît Duquesne,<br />
est un proche de l’intégriste Philippe de<br />
Villiers [3].<br />
A TF1, première chaîne privée, on nous<br />
ressort le sophisme du miroir : « Si TF1,<br />
comme tous les grands média, a longuement<br />
traité de l'insécurité, c'est simplement<br />
que nous nous efforçons d'être