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était manipulé pour la politique extérieure, était d’amener la France à céder aux Algériens ; les services secrets français le savent bien”, confirme l’ex-adjudant du DRS Abdelkader Tigha. [5] » [6] « Huit ans après les faits, l’affaire du détournement de l’Airbus d’Air France, qui aurait dû, selon les autorités algériennes, “exploser contre la tour Eiffel”, fait étrangement penser aux attentats du 11 septembre 2001. Zitouni, précurseur de Ben Laden ? La thèse sera reprise par les éradicateurs algériens et par certains médias [7]. Vu les liens secrets qui unissaient le chef du GIA au DRS [ex- Sécurité militaire], cette thèse équivaut aujourd’hui à envisager que les services spéciaux algériens furent les premiers à commanditer, préparer et mettre en œuvre une opération terroriste du type de celle du 11 septembre 2001 … » [8] Sécurisons un peu 254 [1] : (Eric Pelletier, « La veuve du cuisinier, témoin inattendu », Le Figaro, 13/1/2000). [2] : (Catherine Simon, « L’aéroport Houari-Boumédiene : les limites d’un dispositif de sécurité », Le Monde, 27/12/1994) [3] : (« Témoignage de Monsieur Saïd », Paroles de victimes (bulletin de l’association SOS-Attentats), n° 12, 3/2001) [4] : (Entretien avec le colonel Samraoui, pour le documentaire de Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard, « Attentats de Paris : enquête sur les commanditaires », 90 minutes, Canal +, 4/11/2002) [5] : (Entretien avec Abdelkader Tigha, pour le documentaire de Jean-Baptiste Rivoire, « Services secrets : révélations sur un “vrai-faux” enlèvement », 90 minutes, Canal +, 1/12/2003) [6] : (Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, « Françalgérie. Crimes et mensonges d’Etats », la Découverte, 4/2004, pp. 413-415, 418) [7] : (Notamment : Séverine Labat et Farid AÏchoune, « Un airbus contre la tour Eiffel », Le nouvel Observateur, 13/9/2001) [8] : (Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, op. cit., pp. 416-417)
« Les attentats sont [...] arithmétiquement insignifiants par rapport aux victimes des accidents de la route [..., mais] il s'agit de circonvenir les esprits [...] par la "manipulation" de l'horreur. Le terrorisme s'inscrit dans les stratégies d'influence sociale [… Un] public (passif) assiste au développement, sous ses yeux, d'une dramaturgie médiatique pour laquelle les médias fournissent la scène et les terroristes le scénario. […] Les représentations sociales sont au centre de l'imaginaire collectif, à la base du comportement des individus et de leurs croyances. En tant qu'il est une technologie de l'imaginaire, le terrorisme s'efforce de manipuler ces représentations pour influencer les groupes qu'ils cherchent à circonvenir. Et c'est justement ce à quoi il parvient dans la mesure où les médias lui en fournissent les moyens. […] Il est éprouvant de vivre dans un climat permanent d'insécurité, quand bien même celui ci ne correspond pas à un risque véritable. L'idée qu'on se fait de la réalité est plus forte que la réalité elle même. Si cette idée est angoissante, si l'angoisse s'exagère et se généralise à tout le groupe, on peut assister à une déstructuration mentale collective et à une dissolution de la vie socio politique ». [1] « Les névroses expérimentales […], comme le terrorisme, [...] placent les rapports de l'individu avec son milieu dans le cadre d'un conflit insoluble. De fait, la modification artificielle des conditions d'existence introduite par le terrorisme ressemble d'assez près à la mise en place expérimentale d'un climat général [d'insécurité] qui vérifie bien la définition du terrorisme comme laboratoire de la peur. Et les individus exposés aux attentats répétés ou à leur menace permanente finissent par être privés, comme les sujets d'expérience, d'une part importante de leur capacité d'action et de réaction et perdent leur pouvoir de contrôler la situation. […] Les victimes indirectes ont l'impression d'être inévitablementexposés aux attentats et éprouvent un profondsentimentd'impuissance à l'égard du danger qui les menace. Elles partagent avec les prisonniers soumis à divers enfermements la conviction aliénante d'être soumis à un pouvoir discrétionnaire extérieur, et finissant par connaître, comme eux, le développement progressif d'une psychasthénie au long cours. […] Les hommes en arrivent à confondre les causes et les effets et à se croire assiégés, non parce qu'ils le sont vraiment mais 255 Sécurisons un peu
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« Huit ans après les faits, l’affaire du<br />
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spéciaux algériens furent les premiers à<br />
commanditer, préparer et mettre en<br />
œuvre une opération terroriste du type<br />
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Sécurisons un peu 254<br />
[1] : (Eric Pelletier, « La veuve du cuisinier, témoin inattendu<br />
», Le Figaro, 13/1/2000).<br />
[2] : (Catherine Simon, « L’aéroport Houari-Boumédiene :<br />
les limites d’un dispositif de sécurité », Le Monde,<br />
27/12/1994)<br />
[3] : (« Témoignage de Monsieur Saïd », Paroles de victimes<br />
(bulletin de l’association SOS-Attentats), n° 12,<br />
3/2001)<br />
[4] : (Entretien avec le colonel Samraoui, pour le documentaire<br />
de Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard,<br />
« Attentats de Paris : enquête sur les commanditaires », 90<br />
minutes, Canal +, 4/11/2002)<br />
[5] : (Entretien avec Abdelkader Tigha, pour le documentaire<br />
de Jean-Baptiste Rivoire, « Services secrets : révélations<br />
sur un “vrai-faux” enlèvement », 90 minutes, Canal +,<br />
1/12/2003)<br />
[6] : (Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire,<br />
« Françalgérie. Crimes et mensonges d’Etats », la<br />
Découverte, 4/2004, pp. 413-415, 418)<br />
[7] : (Notamment : Séverine Labat et Farid AÏchoune, « Un<br />
airbus contre la tour Eiffel », Le nouvel Observateur,<br />
13/9/2001)<br />
[8] : (Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, op. cit.,<br />
pp. 416-417)
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