LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Algérie puis en France même. Attribuées
à l’époque au “GIA”, ces opérations sont
aujourd’hui dénoncées par plusieurs
anciens officiers du DRS comme ayant
été des opérations de “guerre psychologique”
commanditées par les généraux
pour terroriser la population française et
contraindre Paris à soutenir coûte que
coûte leur politique répressive. Comme
l’OAS à la fin de la deuxième guerre
d’Algérie, les généraux ont donc été
jusqu’à utiliser le terrorisme pour
contraindre la
“métropole” à ne pas
les lâcher. » [5]
Ce terrorisme a été
pratiqué en France
même. « Le 25 juillet
1995, à l’heure de la
sortie des bureaux,
une très violente
explosion secoue
une rame de RER qui
pénètre dans la station
Saint-Michel, à
Paris [...], sept [...]
tués et près de
quatre-vingts [...]
blessés. [...] Montrés
du doigt, les représentants
du FIS en
Europe “condamnent
avec force l’horrible
attentat” [6].
[... Le] 17 août [...
1995,] nouvel attentat
à la bombe place de l’Etoile à Paris.
Dix-sept [...] blessés. [...] Le surlendemain
[...], une lettre surréaliste parvient
à l’ambassade de France à Alger. Signée
“Zitouni”, elle demande à Jacques Chirac
de se “convertir à l’islam” [...]. Pour la
population française [...], ce “communiqué
du GIA” [...] est évidemment une
provocation majeure qui contribue à
créer en France une atmosphère de psy-
chose et d’islamophobie. [...] Au cours
de la première semaine de septembre
[1995], nouveaux attentats [..., nouveaux
blessés.] Cette violence, qui bouleverse
la France, est comme un écho de
celle, beaucoup plus meurtrière qui
déchire alors l’Algérie. » [7]
« Il est désormais certain que les services
secrets algériens ont provoqué les attentats
de 1995 à Paris (un grand classique
de la terreur d’État, où les vrais terroristes
n’ont à la bouche que l’écrasement
du terrorisme). Or ni
Chirac, ni Jospin
n’ont voulu dénoncer
cette agression
caractérisée, infime
proportion de ce que
la junte algérienne
fait subir à son
propre peuple. » [4]
Au contraire, on se
contenta de ce « qui
[sera] pris souvent
comme exemple par
les gens qui font
[… l’amalgame
entre immigration,
insécurité, drogue,
Islam et terrorisme,]
l'histoire de Khaled
Kelkal, ce jeune qui
en 1995 a posé des
bombes en France
[...,] manipulé par
[...] des réseaux [...]
algériens » [8], mais officiellement grand
organisateur de ces attentats. « Quelques
années auparavant, un chercheur
allemand avait [pourtant eu à Vaulx-en-
Velin] un entretien avec Khaled Kelkal,
[..., alors simple] petit délinquant [...
sans] liaisons avec les réseaux islamistes.
[... Il] expliquait comment il était devenu
un petit délinquant [...] comment il avait
découvert tardivement la religion, en pri-
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