LIVRE 2005 - page rieuse - Free

presse [...] au début du mois [d’août
2000] [3]. [... Copé dit qu’il va] porter
plainte contre X pour diffamation. Il ne
le fait pas. » [2] « La commissaire et son
adjoint sont aussitôt désignés comme les
auteurs de la “fuite" [..., pour] une manipulation
politique. [...] Copé écrit au
ministre de l'Intérieur pour obtenir [leur]
révocation [...]. Le 8 août, quand l'affaire
éclate, Amine se met au vert, sur les
conseils de la commissaire. Le 16, [...] il
l'appelle [...]. Il a peur, sa famille a été
menacée » [1].
Le « 31 août, [... Amine] veut rencontrer
d'urgence la commissaire. Comme les
murs du commissariat de Meaux ont des
oreilles, avec son adjoint [...], elle l'entend
à celui de Lagny. Amine explique
qu'on lui a conseillé d'écrire une lettre
de rétractation : “Je suis allé avec eux la
poster en recommandé." Une fois seul,
pris de remords, il retourne à la poste,
récupère le courrier, enlève la lettre
adressée à Copé et la remplace par des
prospectus. » [1] Mais le virage est officiel
: « Fin août 2000, les deux garçons
se rétractent » [4]. « Le 5 septembre, le
maire écrit au procureur de Meaux
qu'Amine a rédigé une lettre dans
laquelle il explique qu'on lui a forcé la
main mais que l'enveloppe qu'il a reçue
ne contient que des prospectus.
[Cependant,] il a une copie de la lettre et
peut la faire certifier conforme. Amine
[...] accuse : les flics ont fait pression sur
lui, ils lui ont payé ses vacances » [1].
Copé « fournit une lettre [...] au style très
administratif daté du 31 août, et pourtant
à l'écriture enfantine et à l'orthographe
approximative [..., Amine y]
accuse [... la] commissaire et [... son
adjoint]. Il donne [...] même les numéros
de leur téléphone portable. “[... On] m'a
fait dire sur les procès-verbaux [qu’on]
m'a fait signer que [… des membres de
Sécurisons un peu 246
l'office HLM et de la mairie] me versaient
de l'argent pour brûler des voitures. Je
peux vous affirmer que tout ceci est
faux.” » [2]
« Les flics se taisent par devoir de réserve
: ils ont tort. » [1] « Une enquête de
l’IGPN est [lancée]. » [5] Devant « les policiers
versaillais [..., Amine] maintient ses
accusations et affirme avoir écrit la lettre
“de son plein gré”, sans intervention des
services de la mairie ou de l’office d’HLM.
[... Le] 13 septembre, il envoie une seconde
lettre [...] au procureur [..., où] il
explique que la veille, l'un des deux policiers
qui le “persécutent” [... l'a amené]
au commissariat de Lagny [... et] lui
aurait demandé de revenir à la version
des faits qui mettait en cause la mairie.
“[... Il] disait [... qu'il fallait] enlever de
l'ordinateur [...] les faux PV.” [… Amine]
affirme [... qu’il] s'est sauvé du commissariat
de Lagny [...].
Les deux policiers ont-ils obligé le jeune,
comme il l'affirme, à mentir en échange
d'argent, d'un emploi et de contraventions
à faire sauter ? » [2] « Pourquoi un
haut responsable d’un commissariat [...
ferait ça] ? “[... Par] haine personnelle
contre les agents de prévention de
l’Opac, estime une source proche de l’affaire.
Ce sont souvent d’anciens jeunes
délinquants, beurs ou black réinsérés
[...], mais lui considère que ce sont encore
des voyous et refuse de travailler avec
eux [...]. Il veut les mouiller, et la mairie
avec.” [...] Le maire [... ajoute] : “[...]
nous sommes à sept mois des élections
municipales et [...] des considérations
électoralistes ne sont pas à écarter.” » [2]
En « décembre 2000 [..., lors] de la campagne
pour les élections municipales, [...
Copé] fait imprimer un tract reproduisant
[...] un article du Figaro [... accusant
les] deux policiers [...]. Les deux
fonctionnaires s'estiment diffamés et ont