LIVRE 2005 - page rieuse - Free

tives de la police et augmentation corrélative
d’une "productivité policière" directement
inspirée par une logique microéconomique.
» [5]
« En réalité, le livre de Bauer et Raufer
repose fondamentalement sur deux
pieds : des documents administratifs d'un
côté (surtout ceux qu'élaborent les RG),
des coupures de presse de l'autre (surtout
les faits divers et surtout la presse sécuritaire).
Toute la littérature sociologique et
psychosociologique (voire ethnologique)
sur les jeunes des quartiers populaires est
inconnue des auteurs. » [4] La bibliographie
est donc « purement formelle, les
auteurs n'ayant pas ouvert les ouvrages
qu'ils citent. » [4]
Quelle « autre ambition cache donc ce
petit bouquin, écrit par un jeune Grand
Maître "de gauche" et par un ancien militant
d'Ordre Nouveau, sinon terroriser
pour vendre de la sécurité ? » [3] Quand
« Alain Bauer aborde le chapitre « Concrètement,
que faire ? », il vante longuement
les mérites de « l’analyse locale
de sécurité », procédure dont il est par
ailleurs prestataire en tant que PDG d’un
cabinet de conseil en sûreté urbaine. » [5]
[1] : (Que sais-je ? PUF, 1998, mise à jour 2000).
[2] : (« Bauer, larbin d’Etat », Résistons ensemble c/o CICP,
21ter, rue Voltaire, 75011 Paris, http://www.resistons.lau
tre.net, pour recevoir le bulletin courriel :
resistons_ensemble@yahoo.com)
[3] : (Enrico Porsia, « Les grands maîtres de la "démocratie
blindée" », Enquêtes interdites - amnistia.net, 28/9/2000)
[4] : (Laurent Mucchielli, « Alain Bauer et Xavier Raufer,
marchands de peur », 23/10/2003, http://www.lmsi.net/
article.php3?id_article=177)
[5] : (Pierre Rimbert « Envahissants experts de la tolérance
zéro », Le Monde diplomatique, 2/2001, pp. 20-21,
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/02/RIM-
BERT/14759)
Sécurisons un peu 238
Remarquable « Alain Bauer, dont la
société AB Associates est l'une des
deux plus grosses entreprises privées
sur le marché de la sécurité (avec Espace
Risk Managment). Un "pompier pyromane",
selon l'ancien maire de Vitrolles, Jean-
Jacques Anglade, qui a fait appel à ses services
à deux reprises. » [1] « Il a par
exemple conseillé la mairie de Vitrolles en
matière d'acquisition de système de vidéosurveillance
et d'armes de guerre ». [2]
Résultat : C’est Mégret (ancien du GRECE
[Voir « GRECE : la patte », p. 214]) qui lui
succédera. Le sentiment d’insécurité y sera
d’autant plus exploité.
Et « beaucoup de jeunes disent, eux aussi,
vivre dans l'insécurité […] : "[…] Il n 'y a
rien à faire sur Vitrolles. Les jeunes s'emmerdent.
Parfois, ils font des conneries".
[…] "C'est avec l'arrivée de l'extrême droite
que j'ai ressenti une montée de l'insécurité,
de la pression". Une politique de
sécurité ne se mesure pas au nombre de
policiers municipaux embauchés, mais tel
le pyromane qui se déguise en pompier,
l'extrême droite continue de jouer avec le
feu de l'insécurité. » [3] C’est même devenu
une mode mondiale.
[1] : (Laurent Mouloud, « Clé en main Le business de l'insécurité
», L’Humanité, 18/1/2003, http://www.humanite.fr/journal/2003-01-18/2003-01-18-256555,
à propos
de « les Marchands de sécurité », réal. Richard Vargas, in
Thema : « Les bonnes affaires de l'insécurité », Arte,
18/1/2003)
[2] : (« Alain Bauer, de la SAIC au GOdF », Notes d'information
du Réseau Voltaire, 1/10/2000, http://www.voltairenet.org/article413.html)
[3] : (C. D., « Objectif sécurité à la Frescoule », L’Humanité,
17/2/2001, http://www.humanite.fr/journal/2001-02-
17/2001-02-17-239780)