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En 1979, il « rédige en grande partie le
“programme socialiste” qui assure la victoire
de 1981. Il est ministre d’État de la
Recherche, puis de l’Industrie dans les
gouvernement Mauroy, dans lesquels il
tente d’imposer un “capitalisme d’État”
où la décision économique revient à une
technocratie publique, mais il démissionne
en 1983 [... pour] désaccord avec la
“politique d’austérité” de Jacques Delors.
Il participe néanmoins au gouvernement
Fabius comme ministre de l’Éducation
(1984-86) [... puis au gouvernement
Rocard] comme ministre de la Défense
(1988-1991). » [1]
Un ministre efficace. « Le 12 novembre
1990, alors que l’Italie se débattait dans
le scandale Gladio, le ministre de la
Défense, Jean-Pierre Chevènement,
reconnu qu’un Glaive avait existé en
France. Maniant la langue de bois, il
assura qu’il était resté dormant et ne
s’était jamais ingéré dans la vie politique
intérieure. Le lendemain, le président
François Mitterrand indiqua qu’il avait
récemment ordonné [...] de le dissoudre.”
[7] [Voir « Dissous, c’est pas
cher », p. 53]
« Il démissionne lors de la guerre du
Golfe, officiellement pour protester
contre l’alignement de la France sur les
États-Unis, officieusement en raison de
ses liens personnels persistants avec
Saddam Hussein. » En 1985, il fut « cofondateur
des amitiés franco-irakiennes.
» [2] Et il « continue [...] d’animer
l’Association franco-irakienne de coopération
économique (AFICE) de Gilles
Munier (militant pro-arabe et anti-israélien
issu du groupe national-révolutionnaire
Jeune Europe).
Lors du congrès de Rennes (1990), il
soutient Lionel Jospin contre Laurent
Fabius ce dont il est remercié [en étant
nommé ministre de l’Intérieur]. [... Le
Franco de porc 230
mouvement de ce manœuvrier, le CERES,
est] devenu, en 1986, un courant du PS
sous la dénomination Socialisme et
République, puis, en 1993, un parti politique
nationaliste anti-maastrichien sous
le titre Mouvement des citoyens [(MDC),
avant de se nommer “Mouvement républicain
et citoyen” (MRC)].
C’est toujours par nationalisme qu’il s’associe
en 1996 à un appel d’une association
d’extrême droite “l’Alliance Population
et Avenir”, présidée par Philippe
Rossillon ([... un] fondateur de “Patrie et
Progrès”). Aux côtés de Christine Boutin,
Philippe de Villiers [...], il affirme que l’État
doit s’immiscer dans la vie privée des
citoyens pour développer une politique
familiale nataliste. [... Il] multiplie également
les passerelles avec la mouvance
royaliste, associant des personnalités
comme Philippe de Saint-Robert
aux initiatives du MdC ou accordant un
entretien à Insurrection royaliste. » [1]
A « l’occasion des élections européennes
de 1999. Charles Pasqua et son association,
“Demain la France” tentent de
constituer une liste souverainiste en
associant des personnalités de droite et
de gauche opposés à l’évolution supranationale
de l’Union européenne. Des
contacts sont pris avec les chévènementistes
par l’intermédiaire de la Fondation
Marc-Bloch et de journalistes de la revue
Marianne. Mais l’affaire n’aboutit pas car
elle impliquerait la démission de Jean-
Pierre Chevènement du gouvernement,
ce qu’il ne souhaite pas. » [8] « Il semble
que les faiblesses de certains ténors du
journal [Marianne] pour Chevènement
ne soient pas étrangères à [certains]
dérapages » [8] de cette hebdomadaire.
« Pour “Chevènement”, la définition du
Canard Enchaîné reste de mise : “adverbe
le plus confus de la langue française”.
» [3] Car ce personnage ambigu est