LIVRE 2005 - page rieuse - Free

xénophobie, de racisme ? Mais les
racistes, rétorque-t-il avec verve, [... ce]
sont ceux qui pratiquent une discrimination
à l’égard des Français ; car le racisme,
de nos jours, est d’abord dirigé
contre les nationaux, les vrais Français
[...]. En assurant la défense de ces derniers,
il combat donc le racisme. » [2]
Et « ce sont les amis de Le Pen qui utilisent
les mêmes tics que leur maître en
adressant aux autres les insultes qu’ils
devraient recevoir d’eux. Cette utilisation
en miroir du discours de l’autre
(qu’il annule par un effet boomerang)
est une violence qui doit être soulignée :
elle rend impossible le repérage de
l’autre par son discours, et ce processus
tend à nier l’identité de tous ceux qui ne
font pas partie du groupe » [3].
[1] : (Pierre Jouve et Ali Magoudi, « Les dits et les non-dits
de Jean-Marie Le Pen. Enquête et psychanalyse », La
Découverte, 2/1988, p. 32, cité par Thierry Maricourt,
« Les nouvelles passerelles de l’extrême droite », Syllepse,
5/1997, p. 24)
[2] : (Thierry Maricourt, op. cit., p. 23)
[3] : (Pierre Jouve et Ali Magoudi, op. cit., p. 31).
Le « droit à la
différence »
du GRECE
culmine incognito
dans le
« tribal ». On
posait la
question :
« A quoi sert Technikart ? A diffuser
de la publicité. [... Mais aussi cette
propagande inspirée du Grece.] En
injectant [entre deux pages de réclame]
un contenu “tribal”. [...]
Koncept : la société serait un agrégat
de tribus en butte avec une oppression
protéiforme. Issu des [...] publicitaires,
le fourre-tout “tribu” permettait
déjà aux industriels des années
1980 d’écouler leurs bidules électroniques.
Le “sociologue” Michel Maffesoli s’est
jeté sur le créneau pour en faire le pivot
conceptuel de son “œuvre” [... et fut]
promu gourou en chef de Technikart.
[... Mais on le lit aussi dans] Eléments, la
revue de la Nouvelle Droite [... ou dans
Le Figaro. Il] effectue des piges extrauniversitaires
pour le “sponsor n° 1” de
Technikart, le groupe Pernod-Ricard
[Voir « Hisse Pasqua », p. 147], “un des
plus grands mécènes du pays” dont
Maffesoli organise avec modestie les
“Rencontres de haute volée intellectuelle”
[1]. » [2] Ce « sociologue jaune »,
comme dit Bourdieu, sait vendre. Il fut le
directeur de thèse de l’astrologue
Elisabeth Teissier (« thèse sur la situation
épistémologique de l’astrologie à travers
l’ambivalence fascination/rejet dans les
sociétés postmodernes »).
De son côté, « l’ex-rédacteur en chef [de
Technikart] Patrick Williams [...] soutiendra
[… pour l’élection] présidentielle
[... de 2002 :] “Chevènement, c’est le
maton sévère mais juste [...].” [3] [Voir
« Jouer le jeu vainement ? », p. 229] Un
mois avant le scrutin, le marchand de la
peur et simultanément PDG d’un cabinet
de sûreté urbaine Alain Bauer [Voir
« Le fond de Bauer effraie », p. 235] est
à l’honneur dans Technikart [4]. » [2]
Propagande répressive et mode « délurée
» peuvent ainsi faire bon ménage.
Les riches annonceurs aiment les médias
à la mode, mais particulièrement ceux
qui, dans leurs textes, justifient la transformation
de l’Etat encore redistributeur
de richesses en un exécutif fort, répressif
et arrogant, protecteur des richesses
des puissants. Or, la publicité [Voir
Liquidation Totale n° 2] joue d’abord sur
les interdits et leurs transgressions symboliques.
La publicité commande donc à la
217 Franco de porc