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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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« En<br />

mars 1985,<br />

Sydney Peyrolles,<br />

le fils<br />

de Gilles<br />

Perrault, est<br />

enlevé au Liban où il remplit sa difficile<br />

mission d’attaché culturel en temps<br />

de guerre » [1], « par les Forces Armées<br />

révolutionnaires Libanaises. » [2] [Voir<br />

« Besse de régime », p. 211] En effet,<br />

les « frères Abdallah ont été directement<br />

impliqués dans [cet] enlèvement<br />

[...] au Nord-Liban. » [3]<br />

« Sa libération interviendra très rapidement<br />

grâce à une conjonction des<br />

efforts de l’éminence grise de l’Élysée,<br />

François de Grossouvre [Voir « Gros<br />

Œuvre », p. 191], de Régis Debray et de<br />

Yves Bonnet qui fait jouer ses contacts<br />

avec la Sécurité Militaire Algérienne [Voir<br />

« Tête de Boudiaf », p. 250].<br />

Quelques mois plus tard, le chef de la<br />

DST sera remercié après la publication<br />

de documents sensibles<br />

dans la presse.<br />

Pour lui témoigner sa gratitude,<br />

Gilles Perrault fera<br />

parvenir une lettre d’anthologie<br />

à Yves Bonnet<br />

dont on se demande bien<br />

pourquoi il la fait figurer<br />

en annexe de son livre de<br />

Mémoires : “[...] Mérimée<br />

disait qu’un ami est quelqu’un<br />

qu’on va chercher<br />

au milieu de la nuit pour<br />

aider à enterrer un cadavre, et qui vient<br />

sans poser de question [... ; pour lui,] ma<br />

pelle sera toujours prête”. Terrassier du<br />

secret d’État » [1], c’est bien la fonction<br />

de l’écrivain (r)engagé.<br />

Rappelons nous le contexte. Début août<br />

1986, il y eut les lois « concernant la<br />

lutte contre le terrorisme et l’application<br />

des peines ; la lutte contre la criminalité<br />

et la délinquance ; les conditions de<br />

séjour des étrangers en France » [4]. Et,<br />

un mois plus tard, la possibilité « pour les<br />

autorités administratives d’expulser tout<br />

étranger ne remplissant pas les conditions<br />

de séjour en France » [4].<br />

Septembre 1986 voit une succession<br />

d’évènements : « Série d’attentats à Paris<br />

perpétrés par le Comité de solidarités<br />

avec les prisonniers politiques arabes du<br />

Proche-Orient (C.S.P.P.A.).<br />

Bilan : onze morts. Instauration de visas<br />

pour entrer en France (le 14 [septembre]).<br />

Le 16, offre d’une prime d’un<br />

million de francs à toute personne<br />

susceptible de fournir des renseignements<br />

sur les frères Abdallah, présumés<br />

coupables, dont la photo est affichée à<br />

Paris » [4] et dans toutes les gares, ce qui<br />

provoque un torrent de délation antiarabe.<br />

Et le lendemain, le « 17 septembre 1986 :<br />

Une bombe explose rue de Rennes, à Paris,<br />

devant le magasin Tati, [...]<br />

à quelques mètres de la<br />

Fnac-Montparnasse. Bilan :<br />

5 morts, 52 blessés, dont<br />

18 grièvement atteints.<br />

Après une fausse piste qui<br />

accuse les frères Abdallah<br />

» [5], on fera mine de<br />

chercher ailleurs…<br />

Les frères Abdallah qui<br />

étaient alors hors de<br />

France, apprenaient “leurs<br />

forfaits” par la presse.<br />

Mais la France assiégée pouvait maintenant<br />

se défendre contre l’Antifrance. Et<br />

le 18 octobre 1986, ce fut l’expulsion « de<br />

cent un Maliens en situation irrégulière à<br />

205 Franco de porc

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