LIVRE 2005 - page rieuse - Free

[19] : (Jean-Gabriel Cohn Bendit, Claude Karnoouh,
Vincent Monteil, Jean-Louis Tristani et Eric Delcroix,
« Intolérable intolérance », Albin Michel, 12/1981)
[20] : (Pierre Vidal-Naquet, « Les assassins de la mémoire.”Un
Eichmann de papier” et autres essais sur le révisionnisme
», La Découverte, réed. Points essais, n° 302, p. 152)
[21] : (Voir « Réseau Voltaire : Karnoouh démissionne,
mais la ligne est maintenue », amnistia.net – Les
Enquêtes interdites, 4/4/2005, http://www.amnistia.net/
news/articles/voltaire/voltaire2_553.htm)
[22] : (Golias Magazine, n° 47, 5/1996, p. 38)
[23] : (Christophe Bourseiller, op. cit., p. 450)
[24] : (Thierry Maricourt, op. cit., p. 174)
Da n s
« un
livre
que son éditeur
présente
comme autobiographique
[...] Gilles Perrault termine
l’évocation de sa prime jeunesse
militante et, hélas munichoise, sur cette
phrase : “Je n’en garde aucun souvenir.
Le souci de faire carrière à l’extrême
gauche m’aura probablement conduit à
refouler cet épisode encombrant.” [1]
Le souci de faire carrière à l’extrême
gauche… Formule déplaisante mais
éclairante. » [2] Rafraîchissons donc la
mémoire du carriériste.
Pour cela, il faut lire « les nombreux
ouvrages [que Perrault] prend soin
aujourd’hui de nettoyer de sa bibliographie,
et dans lesquels il mettait son
savoir-faire au service de l’effort de guerre
des unités paras en Algérie, [et de] la
couverture des coups tordus des services
spéciaux de Constantin Melnik [Voir
« Coup de Main rouge », p. 133]. [Il faut
aussi étudier] les dizaines de pages qu’il
consacrait à la justification de la torture
et au viol des femmes algériennes par les
soudards de Bigeard qui, pour lui,
“manie aussi bien la plume que
l’épée”. » [3]
Franco de porc 202
« En 1962, Gilles Perrault est recruté pour
travailler dans une publication politique
et culturelle, richement dotée, crée [en
1961]. Le nom de cet hebdomadaire, Le
nouveau Candide, fait directement référence
au Candide de la collaboration, ce
qui le place d’emblée à l’extrême droite
de l’échiquier éditorial même si ses promoteurs
vont avoir l’intelligence de faire
appel, pour la seule partie culturelle, à
quelques signatures “de gauche”. [...]
Perrault prend soin de ne [plus] parler
que de celles-là [4] : [Paul-Marie de la
Gorce,] Yvan Audouard, Françoise
Verny. Le magazine est piloté par le
groupe Hachette [Voir « Tambour battant
», p. 638], mais [...] c’est une invention
des services du gouvernement français
qui a besoin, alors que la guerre
d’Algérie fait rage, de contrebalancer l’influence
du journal antigaulliste L’Express
dans les milieux intellectuels. L’homme
discret qui a la charge de l’opération s’appelle
Constantin Melnik, et il occupe,
directement sous l’autorité du Premier
ministre Michel Debré, les fonctions de
coordinateur des différents services de
surveillance du territoire, de contreespionnage
et de renseignement politique
(SDECE, DST, RG) » [5], et il est
donc « le supérieur de Guy Dauvé [Voir
« Dauvé daubé », p. 198] qui a la charge
des RG. » [6]
« C’est [alors] par centaines que les militants
indépendantistes qui tombent
dans ses filets sont durement interrogés,
et parqués dans des camps comme celui
de Thol, dans l’Ain [..., qui fut ainsi décrit
en] 1962 dans Le Nouveau Candide
» [6] : « Des steaks épais alignés sur
des grills. On nous fait goûter la soupe :
elle est bien bonne. [... Les] dortoirs [surchauffés
ont leurs murs tendus de drapeaux
F.L.N. Chaque lit est doté d’un
matelas confortable [... Il y aurait un vrai]
salon de coiffure [...] avec des vrais fau-