LIVRE 2005 - page rieuse - Free

hommes d’élite de l’armée de métier,
ont été projetés à l’intérieur du
pays [... et] poursuivent la guerre du
Golfe dans les souterrains du métro parisien
contre d’insaisissables terroristes
islamiques [... Se] substituant à la police
républicaine d’essence civile, ils [sont] de
retour dans la capitale où ils font régner
“l’ordre public” pour la première fois
depuis la bataille d’Alger de sinistre
mémoire » [4].
Un an plus tard, ça va encore mieux.
« Le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre
Chevènement [Voir « Jouer le jeu vainement
? », p. 229], a annoncé l’activation
d’un degré supérieur du plan Vigipirate,
à partir du 1er juin 1998, afin de prévenir
des attentats qui pourraient être commis
pendant la Coupe du monde de
football [Voir Liquidation Totale n° 0].
La date du 1er juin coïncide avec le
moratoire sur les expulsions des “sanspapiers”
cependant que 45 913 ressortissants
étrangers ont reçu notification
de quitter le territoire.
Le plan Vigipirate [quoique semble décider
Chevènement] n’est pas conçu, ni
mis en œuvre, par le ministère de
l’Intérieur mais par le Secrétariat général
de la Défense nationale (SGDN), directement
placé sous l’autorité du Premier
ministre. [...] Le plan Vigipirate est
coordonné par les huit secrétaires
généraux de zone de Défense. Le
secrétaire général de la zone de
Défense de Paris est [alors] le préfet
Jean-Charles Marchiani. » [2] [Voir
« Divin Marchiani », p. 152]
Depuis, Vigipirate progresse en force, au
gré des menaces brandies. On a pu
remarquer aux Etats-Unis que « le
déploiement de la Garde nationale
(équivalent US de Vigipirate) n’aurait
rien changé aux événements s’il avait eu
lieu avant le 11 septembre. Son but n’est
Franco de porc 196
pas d’augmenter la sécurité, mais de
montrer que nous sommes en guerre.
» [5] Déploiement de la Garde nationale
ou Vigipirate, la guerre ainsi rendue
visible, c’est d’abord le maintien de la
paix sociale.
[1] : (« Le plan Vigipirate de “A” à “Z” », http://www.service-public.fr/accueil/vigipirate_definition1.html)
[2] : (« Activation d’un niveau supérieur du plan Vigipirate »,
Notes d’information du Réseau Voltaire,
3/6/1998, http://www.voltairenet.org/article1067.html)
[3] : (Thierry Meyssan, « Editorial : Vigipirate : l’ombre du
Général », Notes d’information du Réseau Voltaire,
9/12/1996, http://www.voltairenet.org/article2914.html)
[4] : (Thierry Meyssan, « Editorial : Les légionnaires poursuivent
la guerre du Golfe dans le métro parisien », Notes
d’information du Réseau Voltaire, 20/1/1997,
http://www.voltairenet.org/article1388.html)
[5] : (« Revue de presse internationale », 19/9/2001,
http://www.voltairenet.org/article7592.html, d’après
Christopher Hitchens, « So is the war ? », The Guardian,
13/9/2001, http://www.guardian.co.uk/wtccrash/story/
0,1300,550939,00.html)
L
’OTAN a toujours
aimé les
extrémistes de
droite [Voir “Protégeonsl’extrême
droite”, p. 48].
Et avant que le F.N. n’existe, Occident
était le groupuscule français d’extrême
droite le plus activiste, comptant parmi
ses animateurs « Patrick Devedjian,
Gérard Longuet, Alain Madelin [... et
d’autres, qui] militaient dans les [différents]
groupuscules d’extrême droite des
années 1960 et faisaient le coup de
poing dans les manifestations. [... En
2005, ils ont prospéré.] MM. Devedjian
et de Saint-Sernin sont au gouverne-