LIVRE 2005 - page rieuse - Free

tant été tirées de quelques études
démystifiées sur ces journées et leurs origines
; mais c’est le secret de l’Etat. » [8]
[1] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, p. 113)
[2] : (Le Canard enchaîné, 30/9/1981)
[3] : (Patrice Chairoff, « Dossier B... comme Barbouzes.
Une France parallèle celle des basses-œuvres du pouvoir
», Alain Moreau, 1975, pp. 34-35)
[4] : (Patrice Chairoff, op. cit., p. 163)
[5] : (Frédéric Laurent, « L’orchestre noir », Stock, 4/1978,
pp. 369-370)
[6] : (Le Débat, « Les idées en France 1945-1988. Une
chronologie », Gallimard, folio histoire, 10/1989, p. 250)
[7] : (Le Brûlot, n° 311, 8/1992)
[8] : (Guy Debord, « Commentaires sur la Société du
Spectacle », VI, Champ libre, 8/1988, p. 23, cité par Pascal
Dumontier, « Les situationnistes et mai 1968. Théorie et
pratique de la révolution (1966-1972) », Gérard Lebovici,
5/1990, p. 11)
« Le plan
Vigipirate a
été conçu
en 1978,
sous [...]
Giscard
d’Estaing. Il résulte d’une instruction
ministérielle du 7 février 1978 émanant
du Secrétariat général de la
défense nationale [...] classée “confidentiel
défense”. [...] Objectif du
plan : prévenir les menaces ou réagir
aux actions terroristes. Lors de sa
création, en 1978, l’Europe est marquée
par une vague d’actions terroristes
sans précédent.
C’est notamment le cas en Allemagne,
confrontée aux actions de la Fraction
armée rouge (FAR) [Voir « “Oh les braves
gens !” », p. 95], et en Italie, ébranlée par
les attentats perpétrés par les Brigades
rouges. Hans Martin Schleyer, le patron
des patrons allemands, est retrouvé mort
à Mulhouse assassiné par la Bande à
Baader le 19 octobre 1977. La tension
ressentie en Europe sera plus lourde-
ment ressentie encore après l’enlèvement
le 16 mars 1978 à Rome d’Aldo Moro
[...] [Voir « 1978. Moro mort », p. 76].
Conçu en 1978 » [1], « dans le cadre de
la réflexion conduite par l’OTAN sur l’ennemi
intérieur, Vigipirate a été activé
une première fois pendant la Guerre du
Golfe, pour prévenir un soulèvement
hypothétique des banlieues islamisées,
puis à nouveau à l’occasion d’attentats
terroristes, en 1995 [Voir « Algérie aux
éclats », p. 248]. Il est toujours en application
depuis lors. » [2]
« Quatre mois après son élection à la
présidence de la République, Jacques
Chirac [en effet] activait le plan
Vigipirate. Le gaullisme renouait avec
ses racines. Pour la première fois depuis
la crise algérienne, les forces armées
étaient requises pour assurer la sécurité
intérieure. » [3] Et c’est « dans une
effrayante unanimité que la classe dirigeante
française a approuvé le 7 septembre
1995 le déploiement de la phase
supérieure du plan Vigipirate. Aucun des
grands leaders politiques nationaux ne
s’est élevé contre le recours, sur une
grande échelle, aux militaires pour assurer
une mission de sécurité intérieure. [...
Après la] militarisation partielle [de la
police nationale, les conscrits] affectés
dans des commissariats [...,] rien d’affolant
à voir des appelés patrouiller aux
côtés des gendarmes et policiers.
Mais les exigences de Vigipirate obligent
à une rotation des effectifs tous les quinze
jours. Aussi par manque de personnel
en Île-de-France, le Commandement
militaire de défense (CMD) a-t-il fait appel
le 6 janvier 1997 à trois compagnies de
la Légion étrangère. C’est donc insensiblement,
pour un motif technique, que
les 319 bérets verts du “groupement
Bravo”, équipés de fusils d’assaut, ont
été affectés à Paris. [... Des] mercenaires,
195 Franco de porc