LIVRE 2005 - page rieuse - Free

loin de la fédération mondiale » [7].
Enfin, nous le serions... si les traducteurs
n'existaient pas !
[1] : (Pierre Bourdieu, « Le mythe de la “mondialisation” et
l’Etat social européen », reprod. in « Contre-feux », Liber
Raisons d’agir, 3/1998, pp. 37-38)
[2] : (Guillaume Haudent, « La Confession de l'Âne, du
Renard et du Loup », XVIe s., cité in André Versaille, « Jean
de La Fontaine. Œuvres. Sources et Postérité d'Esope à
ll'Oulipo », Complexe, 10/1995, p. 1061)
[3] : (Le Canard enchaîné, 3/3/2004, p. 5)
[4] : (« Esquisse synoptique du gouvernement mondial »,
in « Le gouvernement mondial. Etats post-nationaux,
réseaux d’influence, biocratie », pp. 4-5, http://utangente.free.fr/index2.html,
éd. Homnisphères, 2004, diffusion
Co-errances (5 euros), Cf. aussi « La carte du Parti de la
presse et de l'argent », http://www.leplanb.org/page.php
?article=20)
[5] : (Karl Marx, cité par Didier Daeninckx, « Le goût de la
vérité. Réponse à Gilles Perrault », Verdier, 10/1997,
p. 116)
[6] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, p. 222)
[7] : (L’Evènement du Jeudi, 6/8/1992)
On sait
quelle poésie
peut parfoischarmer
un
pompier :
« Une pierre
prit
feu/Le château
prit
feu/La forêt prit feu/Les hommes prirent
feu/Les femmes prirent feu/Les
oiseaux prirent feu [...] Tout prit
feu/Prit feu [...] » [1]
Peu stupéfiant : « le responsable du plus
important feu de forêt de l’histoire de
l’Etat [d’Arizona] serait un pompier de 29
ans. Leonard Gregg a en effet avoué
être à l’origine de “Rodeo”, cet incendie
gigantesque qui, depuis une dizaine de
jours, a dévasté l’Arizona, détruisant
185 000 hectares de forêt, 423 bâtiments
et coûtant à l’Etat la bagatelle de
17 millions de dollars. [… Il] souhaitait
avant tout assurer sa saison d’été.
Pompier à temps partiel, il trouvait ses
revenus un peu faibles […] “[… Il] est
indien et vit à Fort Apache. Il appartient
à la brigade des pompiers de la tribu. En
allumant cet incendie, il n’a pas seulement
risqué la vie de 4 000 de ses compagnons
qui [… devront combattre] l’incendie,
il a aussi contribué à la destruction
d’une partie de la forêt apache. Or
l’exploitation de cette forêt fait partie des
principales ressources de la réserve. En
voulant assurer son propre revenu, il a
mis au chômage plusieurs dizaines des
membres de sa tribu”. » [2]
En ne regardant qu’un objectif immédiat,
il est possible de ne pas culpabiliser,
comme ces pompiers incendiaires, qui
dans « Farenheit 451 » étaient chargés
de brûler les livres désormais interdits :
« rien ne subsistait plus tard pour tracasser
votre conscience. Il s’agissait simplement
d’un nettoyage. D’un travail de
désinfection. » [3]
En France aussi, on en attrape : « Un
pompier volontaire de quarante-sept ans
a été condamné [… à] Montpellier, pour
avoir "délibérément allumé un incendie
à l'aide d'une cigarette", le 11 juillet
[2001]. Souffrant de troubles psychologique
et ivre au moment des faits, il
s'était fait pyromane pour que "les collègues
touchent la prime". » [4]
Et deux ans plus tard : « Un pompier
pyromane récidiviste qui avait allumé
des feux sans gravité dans les Vosges a
été condamné, mardi 9 septembre
[2003], à quatre ans de prison dont un
avec sursis » [5]
Ou encore : « Un foyer pour personnes
âgées attaqué au cocktail Molotov, une
école maternelle, une [crèche] en feu,
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