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« Le 21 décembre 1972, une<br />

demi-douzaine de barbouzes ordinaires<br />

sont arrêtés et inculpés à<br />

Bordeaux. “Trois des inculpés affirment<br />

avoir été engagés pour faire<br />

sauter des édifices publics si la<br />

gauche gagnait les élections”, révèle<br />

un journaliste du Figaro […].<br />

Parmi eux Pierre Despradels, qui a transporté<br />

la dynamite nécessaire : 45 petits<br />

kilos. [… La] DST a suivi, depuis Paris,<br />

Despradels, sa bande et leurs 45 kilos à<br />

faire sauter quelque part. Sans les arrêter<br />

». [1]<br />

Pierre Despradels était l’ami de Charly<br />

Lascorz [Voir « Charlie’s Angels », p. 155]<br />

et de Jacques Foccart [Voir « Foccart t’a<br />

Franco de porc 188<br />

joué », p. 129], et le fondateur en 1971<br />

du “Centre des Républicains Libres”,<br />

mouvement créé pour porter au pouvoir<br />

le fils du Général de Gaulle, le contreamiral<br />

Philippe de Gaulle. « Interrogé le<br />

4 janvier 1973, Despradels déclara qu’il<br />

avait été envoyé à Bordeaux pour “y<br />

commettre des attentats et créer ainsi un<br />

climat d’insécurité”. […] Avec ses<br />

hommes, il avait pour mission d’effectuer<br />

des plasticages d’édifices publics<br />

dans la métropole aquitaine entre les<br />

deux tours des élections législatives de<br />

mars 1973. Il détenait à cet effet 45 kilos<br />

de cheddite. Jacques Foccart et son<br />

brain-trust espéraient créer et favoriser<br />

ainsi un climat d’insécurité, dont l’UDR<br />

aurait tiré profit. » [2]<br />

Cette manière de faire prend de l’ampleur<br />

en 1974, à la mort de Pompidou.<br />

« C’est durant cette période difficile que<br />

naît l’idée d’appliquer une “stratégie de<br />

tension” comparable à celle mise en<br />

œuvre en Italie dès 1969 avec tout le lot<br />

des “attentats extrémistes”, des “exactions”,<br />

du “vandalisme gauchiste”, des<br />

provocations permanentes soigneusement<br />

orchestrées et mises au point<br />

depuis la centrale de Foccart, boulevard<br />

de Magenta. Jean-Charles Petrini,<br />

Claude Raynouard et Jean-Xavier Orsini<br />

sont les partisans les plus résolus de ces<br />

méthodes vigoureuses et il faut toute<br />

l’autorité de Pierre Debizet pour les dissuader<br />

d’y avoir recours. » [3]<br />

En fait, c’était récurrent. « Peu avant les<br />

élections législatives de mars 1978, un<br />

petit groupe d’excités - membres du<br />

SDECE [l’ancêtre de la DGSE] et de la<br />

police nationale - estimaient que les<br />

carottes étaient cuites, pour la majorité.<br />

Et ils envisageaient de laisser d’autres<br />

excités poser quelques bombes dans<br />

Paris, histoire de provoquer une peur<br />

salutaire chez ces cochons d’électeurs. A<br />

l’époque, on les calma et c’est heureux.

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