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1997, une guerre s'installe dans l'espace médiatique belge. D'une part, De Morgen et Télémoustique, qui affirment avec force documents et témoignages à l'appui que les enquêtes sur les témoignages sous X ont été stoppées net lorsqu'elles se mettaient à avancer trop bien. Dans l'autre camp, à peu près tous les autres médias, [...] qui estiment que les enquêtes sont menées correctement, que les témoins X délirent, et que ceux qui les croient sont des tenants du "grand complot" qui se laissent malencontreusement guider par des émotions exacerbées. [...] Dans l'espace public belge, médiatique comme intellectuel, [bientôt] une seule version de l'affaire semble prévaloir : celle de Dutroux comme pervers isolé, et de Nihoul comme escroc fanfaron qui passait par là et qui a failli être la victime innocente de circonstances malheureuses. Tout ce qui va à l'encontre de ce dogme est dans un premier temps ridiculisé, puis ignoré dans un silence assourdissant. » [1] Le juge Connerotte « a par ailleurs dénoncé [au procès, en mars 2004,] les "manipulations" à son encontre de la gendarmerie belge, et les rétentions par celle-ci d'informations qui auraient pu permettre, selon lui, de sauver les quatre fillettes et adolescentes retrouvées mortes chez Dutroux et de prévenir deux derniers rapts qui lui sont imputés. [...] Il a déploré que la gendarmerie n'ait, un an plus tôt, jamais transmis un rapport soupçonnant Dutroux à sa collègue qui enquêtait sur les disparitions de ses deux plus jeunes victimes, Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de 8 ans. Rappelant le climat "délétère" qui régnait en Belgique après la découverte des crimes de Dutroux, le juge Connerotte a, "avec le recul", accusé les Franc du Collier 170 mêmes gendarmes d'avoir voulu le "contrôler" en lui imposant en septembre 1996 une protection rapprochée. » [2] Et un « avocat, administrateur de la Ligue des droits de l'homme, d'ajouter : "[...] Quel contrôle démocratique exercer sur des forces de police [qui] [...] s'aident d'indicateurs jouissant, comme dans l'affaire Dutroux, d'une redoutable impunité ? Faut-il rappeler que tous les protagonistes dans cette affaire étaient, à tout le moins, des indicateurs ?" Y compris Dutroux... » [6] « À la suite de ces affaires, le Comité P (Inspection générale de la police) a montré l'existence d'un complot visant à déstabiliser l'État en instrumentalisant les rivalités entre la police et la gendarmerie. De son côté, Luc Michel, un ex-militant néonazi qui combat aujourd'hui cette mouvance en Belgique, a montré le lien entre les protagonistes de cette affaire et l'Europaïsche Bewegung, une organisation nazie, créée par les services de l'OTAN en 1986, autour de Michaèl Kühnen, [...] et Michel Caignet [Voir « Qui c’est Caignet ? », p. 172], dans le cadre de la "stratégie de la tension". Signalons que des membres de la branche française de cette organisation montèrent une opération impliquant Hubert Védrine (alors secrétaire général de l'Élysée) et qui donna lieu, en 1990, à "l'affaire Doucé" » [7]. [1] : (Vincent Decroly, « [Le Raconteur Belge] Affaire 'Dutroux, Nihoul ...': un discours public cadenassé », indymédia.org, 7/5/2003, http://belgium.indymedia.org/news /2003/05/61516.php) [2] : (« Le sombre portrait de Marc Dutroux par le juge Connerotte, Le Monde, 4/3/2004) [3] : (« Qui a fait tomber la Commission européenne ? », Le Figaro 2/4/1999, cité par Réseau Voltaire, 15/4/1999, (RV 99/0138), http://www.voltairenet.org/article612.html) [4] : (Carine Dierckx, « Nom de code : Neufchâteau », Alternative Libertaire, n° 217, 5/1999, http://perso.wanadoo.fr/libertaire/archive/99/217-mai/dutroux.htm, d’après Érik Rydberg, « Nom de code Neufchâteau », EPO, 3/1999)
[5] : (Rapport de la commission d’enquête parlementaire « Dutroux, Nihoul et consorts », 14/4/1997, p. 187) [6] : (Jean-Marie Chauvier, « En Belgique, l'"année blanche" vire au gris », Le Monde diplomatique, 10/1997, pp. 8-9) [7] : (Réseau Voltaire, « Les services de l'OTAN ont été mis en cause dans l'affaire di Rupo », 15/4/1999, (RV 99/0139), http://www.voltairenet.org/article613.html) Védrine, alors secrétaire général de l'Élysée, est aussi « conseiller municipal de Saint-Léger-des- Vignes (Nièvre). En 1990, il s'avéra que son domicile [fictif, comme élu du cru], qui était aussi celui du père Nicolas Glencross (un vieil ami de son père, Jean Védrine), hébergeait le plus important studio de pornographie enfantine jamais découvert en Europe. Les photographies du père Glencross » [1] Notons de Jean Védrine, le père de l’exministre "socialiste", qu’il « participa à la Cagoule [Voir « Cagoule : L’art », p. 32] et fut, à ce titre, arrêté pour complot contre l'État, en même temps notamment qu'Eugène Deloncle [...]. Jean Védrine [fut] chef du secrétariat particulier du Chef de l'État français, Philippe Pétain, de qui il reçut la Francisque numéro 2172. C'est pourtant lui qui, à la Libération, établit l'histoire de la Résistance et assura le blanchiment de François Mitterrand. » [1]. Un "socialiste", donc. Le père Glencross avait fait « entre vingt mille et trente mille photos d’enfants en l’espace de quarante ans » [2] qui « étaient transmises par l'entremise du pasteur Joseph Doucé à l'éditeur nazi Michel Caignet qui les commercialisaient. Michel Caignet diffusait également les photographies de Bernard Alapetite, un ancien du PFN », Parti des Forces Nouvelles, ancêtre du FN. D’ailleurs, « Alapetite signe des articles dans des revues d’extrême droite comme Défense de l’Occident, Initiative nationale et Eléments. » [3]. Cette dernière est une revue du GRECE [Voir « GRECE, la patte », p. 214]. « Le père Glencross décéda peu après sa sortie de détention préventive et le pasteur Doucé fut assassiné. L'affaire s'éteignit sans qu'Hubert Vedrine ait été entendu dans le cadre de l'enquête. » [1] « La disparition de Nicolas Glencross entraîne tout naturellement la clôture du dossier judiciaire ouvert près de deux années auparavant. Quant aux autres protagonistes de l’affaire, la plupart bénéficieront en janvier 1993 d’un non-lieu partiel. C’est le cas d’Alapatite [...] et de Caignet, contre lesquels le juge Frédéric N’Guyen – qui a succédé à Catherine Scholastique, nommée substi tut en Gironde – ne trouvera pas de charges suffisantes. » [4] [1] : (« Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères », Notes d’Information du Réseau Voltaire, 23/6/1997, (RV 97/0339)) [2] : (Bernard Violet, « Mort d’un pasteur. L’affaire Doucé », Fayard, 5/1994, p. 256) [3] : (Bernard Violet, op. cit., p. 248) [4] : (Bernard Violet, op. cit., pp. 264-265) 171 Franc du Collier
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1997, une guerre s'installe dans l'espace<br />
médiatique belge. D'une part, De<br />
Morgen et Télémoustique, qui affirment<br />
avec force documents et témoignages à<br />
l'appui que les enquêtes sur les témoignages<br />
sous X ont été stoppées net lorsqu'elles<br />
se mettaient à avancer trop<br />
bien. Dans l'autre camp, à peu près tous<br />
les autres médias, [...] qui estiment que<br />
les enquêtes sont menées correctement,<br />
que les témoins X délirent, et que ceux<br />
qui les croient sont des tenants du<br />
"grand complot" qui se laissent malencontreusement<br />
guider par des émotions<br />
exacerbées. [...]<br />
Dans l'espace public belge, médiatique<br />
comme intellectuel, [bientôt] une seule<br />
version de l'affaire semble prévaloir :<br />
celle de Dutroux comme pervers isolé, et<br />
de Nihoul comme escroc fanfaron qui<br />
passait par là et qui a failli être la victime<br />
innocente de circonstances malheureuses.<br />
Tout ce qui va à l'encontre de ce<br />
dogme est dans un premier temps ridiculisé,<br />
puis ignoré dans un silence<br />
assourdissant. » [1]<br />
Le juge Connerotte « a par ailleurs<br />
dénoncé [au procès, en mars 2004,] les<br />
"manipulations" à son encontre de la<br />
gendarmerie belge, et les rétentions par<br />
celle-ci d'informations qui auraient pu<br />
permettre, selon lui, de sauver les quatre<br />
fillettes et adolescentes retrouvées<br />
mortes chez Dutroux et de prévenir<br />
deux derniers rapts qui lui sont imputés.<br />
[...] Il a déploré que la gendarmerie n'ait,<br />
un an plus tôt, jamais transmis un rapport<br />
soupçonnant Dutroux à sa collègue<br />
qui enquêtait sur les disparitions de ses<br />
deux plus jeunes victimes, Julie Lejeune<br />
et Melissa Russo, âgées de 8<br />
ans. Rappelant le climat "délétère" qui<br />
régnait en Belgique après la découverte<br />
des crimes de Dutroux, le juge<br />
Connerotte a, "avec le recul", accusé les<br />
Franc du Collier 170<br />
mêmes gendarmes d'avoir voulu le<br />
"contrôler" en lui imposant en septembre<br />
1996 une protection rapprochée.<br />
» [2]<br />
Et un « avocat, administrateur de la<br />
Ligue des droits de l'homme, d'ajouter :<br />
"[...] Quel contrôle démocratique exercer<br />
sur des forces de police [qui] [...] s'aident<br />
d'indicateurs jouissant, comme<br />
dans l'affaire Dutroux, d'une redoutable<br />
impunité ? Faut-il rappeler que tous les<br />
protagonistes dans cette affaire étaient,<br />
à tout le moins, des indicateurs ?" Y compris<br />
Dutroux... » [6]<br />
« À la suite de ces affaires, le Comité P<br />
(Inspection générale de la police) a montré<br />
l'existence d'un complot visant à<br />
déstabiliser l'État en instrumentalisant les<br />
rivalités entre la police et la gendarmerie.<br />
De son côté, Luc Michel, un ex-militant<br />
néonazi qui combat aujourd'hui<br />
cette mouvance en Belgique, a montré<br />
le lien entre les protagonistes de cette<br />
affaire et l'Europaïsche Bewegung, une<br />
organisation nazie, créée par les services<br />
de l'OTAN en 1986, autour de Michaèl<br />
Kühnen, [...] et Michel Caignet [Voir<br />
« Qui c’est Caignet ? », p. 172], dans le<br />
cadre de la "stratégie de la tension".<br />
Signalons que des membres de la<br />
branche française de cette organisation<br />
montèrent une opération impliquant<br />
Hubert Védrine (alors secrétaire général<br />
de l'Élysée) et qui donna lieu, en 1990,<br />
à "l'affaire Doucé" » [7].<br />
[1] : (Vincent Decroly, « [Le Raconteur Belge] Affaire<br />
'Dutroux, Nihoul ...': un discours public cadenassé », indymédia.org,<br />
7/5/2003, http://belgium.indymedia.org/news<br />
/2003/05/61516.php)<br />
[2] : (« Le sombre portrait de Marc Dutroux par le juge<br />
Connerotte, Le Monde, 4/3/2004)<br />
[3] : (« Qui a fait tomber la Commission européenne ? »,<br />
Le Figaro 2/4/1999, cité par Réseau Voltaire, 15/4/1999,<br />
(RV 99/0138), http://www.voltairenet.org/article612.html)<br />
[4] : (Carine Dierckx, « Nom de code : Neufchâteau »,<br />
Alternative Libertaire, n° 217, 5/1999, http://perso.wanadoo.fr/libertaire/archive/99/217-mai/dutroux.htm,<br />
d’après Érik Rydberg, « Nom de code Neufchâteau », EPO,<br />
3/1999)