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trême-droite, qui fut dirigé jusqu'en
1983 par Julien Origas. Durant la seconde
guerre mondiale, ce dernier fut
proche de la Gestapo de Brest. Après
son décès, Luc Jouret de nationalité
belge, médecin-homéopathe, [...] a
repris la direction de l'ORT, qu'il quittera
avec la moitié des membres pour
rejoindre l'OTS". [4] » [5]
Le parcours de Jouret est moins confus
que confusionniste. « Selon un témoin,
Luc Jouret était connu des autorités bien
avant les années 1980, pour son engagement
politique d'extrême gauche au
cours de ses études à [l'Université libre
de Bruxelles]. Il était membre des jeunesses
communistes wallonnes et de
l'association Belgique-Chine. Il a ensuite
effectué son service militaire au deuxième
Bataillon paracommando en
1977. » [2] « En 1978, alors simple
médecin issu d'une famille de coloniaux
belges, [..., l'arme à la main, il] saute sur
[Kolwezi] en compagnie des paras
belges et français, pour maintenir au
pouvoir un dictateur néo-colonial en difficulté
[... Mobutu].
[Il participe] au développement du parti
"nazi-maoïste" [Voir « Ensemble sur la
photo », p. 218] belge [... de] Jean
Thiriart [... Cet] adepte des théories
nationales-bolchéviques fut [auparavant]
parmi les créateurs, en 1939, des Amis
du Grand Reich, une association de
["]communistes["] belges émerveillés par
le pacte germano-soviétique » [3], confusionnistes,
mais « dont le slogan est
clair : "Le plastic sera le porte-voix de
l’anticommunisme dans la seconde moitié
du XX e siècle." » [6]
En fait, « le groupe "nazi-maoïste" belge
auquel appartenaient Thiriart et Jouret
dans les années 70, n'était que le cachesexe
d'une officine anti-communiste, le
SDRA-8, pilotée par les services de
l'OTAN dans le cadre de la guerre froide.
Un élément de Gladio [7]. Une autre des
créations de ce SDRA-8 [était] le groupe
terroriste Westland-New-Post » [3] [Voir
« Le WNP et Latinus », p. 87].
Thiriart avait du payer. « Son activité de
collaboration se solda, à la Libération,
par une condamnation à trois années de
prison. Malgré tout cela, il [...] parviendra,
au moment de la tentative de déstalinisation
du PCB [Parti communiste
belge], à susciter une scission sur la base
de la fidélité à Joseph Staline [..., aidé
par] Luc Jouret qui créera le Parti
Communautaire Européen dont un avatar,
le Parti Communautaire National
Européen existe toujours et publie un
journal où s'expriment [...] Roger
Garaudy ou Isabelle Coutant-Peyre, la
future madame Carlos. » [3]
Le bon docteur « Jouret marquait un
intérêt particulier pour les médecines
douces [..., se rendant] aux Philippines
[...]. Il aurait été réprimandé à cet égard
par l'Ordre des médecins. Il a ensuite
ouvert un cabinet médical à
Bruxelles. » [2] Puis, il « a quitté la
Belgique en 1984 pour résider principalement
en Suisse et au Canada. » [2]
Mais également en France. Par ailleurs,
« Luc Jouret [...] entretenait des relations
avec [...] d'autres sectes » [2].
« A compter du 21 juin 1984, une première
structure templière, l'Ordre chevaleresque
international de Tradition solaire
(Ocits), est créée. Dirigé à ses débuts
par le docteur Luc Jouret, un proche de
Jo Di Mambro [... le gourou principal],
qui porte le titre occulte de Grand
maître, l'Ocits est alors constitué d'un
Conseil de l'Ordre, dans lequel figure
notamment Michel Tabachnik avec le
titre occulte d'ambassadeur.
Parallèlement à la mise en place de cette
structure templière secrète, de nom-
163 Franc du Collier