26.06.2013 Views

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

LIVRE 2005 - page rieuse - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Newark – à la suite des révélations faites<br />

par Delouette – inculpe Paul Fournier,<br />

colonel du S.D.E.C.E., de participation à<br />

une conspiration visant à importer aux<br />

Etats-Unis de l’héroïne pour une valeur<br />

marchande de 12.000.000 de dollars.<br />

C’est le véritable début de "l’affaire<br />

Delouette". » [1]<br />

« Roger Delouette, ingénieur agronome,<br />

[travaillait] pour les services de renseignement<br />

français. Proche du colonel<br />

Roger Barberot [Voir « Jouer le jeu vainement<br />

? », p. 229] [... qui] l’engage au<br />

printemps 1968 lorsqu’il a pris la direction<br />

du BDPA, un office paragouvernemental<br />

[... censé] assurer une coopération<br />

technique, sur le plan agricole, avec<br />

les pays en voie de développement.<br />

L’organisme sert surtout de couverture à<br />

des agents du SDECE pour leur mission<br />

dans le tiers-monde. » [3]<br />

Franc du Collier 154<br />

Arrêté, « Roger Delouette [...] dénonce<br />

la filière dont il dépend et accuse Jean-<br />

Charles Marchiani d'être l'un des chefs<br />

du réseau issu de la "French connection".<br />

» [4] « Delouette revendique le<br />

tutorat de Marchiani. Ses relations sont<br />

avérées avec ce dernier [...]. Il affiche<br />

une éthique pasquaïenne :<br />

"Malheureusement, ou heureusement<br />

[...], les services de renseignements sont<br />

toujours à court d’argent. Même la CIA<br />

[...]. Quand la CIA s’est lancée dans le<br />

trafic de drogue au moment de la guerre<br />

du Vietnam, c’était pour financer des<br />

opérations pour lesquelles elles avaient<br />

besoin d’argent que le Sénat ne voulait<br />

pas voter. [...] Il faut toujours des caisses<br />

noires, sinon on ne peut pas financer<br />

des trucs qui paraissent aberrants." [5]<br />

Dans ses aveux, Delouette déclare<br />

[... qu’il] s’agissait d’alimenter la caisse<br />

noire d’un réseau de renseignement [6].<br />

[...] Cette piste est confortée par les<br />

mémoires d’ex-agents américains, selon<br />

lesquels "l’argent provenant d’un trafic<br />

de diamants lié aux réseaux Foccart<br />

[sans doute du Centrafrique de Bokassa<br />

ou du Zaïre de Mobutu] était réinvesti<br />

dans le commerce de l’héroïne vers<br />

l’Amérique, pour en tirer de gros profits<br />

et financer d’autres sales boulots en<br />

Afrique." [7] » [8] Blancs comme neige<br />

en Afrique noire.<br />

[1] : (Patrice Chairoff, « Dossier B… comme barbouzes »,<br />

Alain Moreau, 10/1975, p. 383)<br />

[2] : (Fabrizio Calvi et Frédéric Laurent, « France Etats-Unis<br />

50 ans de coups tordus », Albin Michel, 3/2004, p. 245)<br />

[3] : (Fabrizio Calvi et Frédéric Laurent, op. cit., p. 247)<br />

[4] : (« Activation d'un niveau supérieur du plan<br />

Vigipirate », Notes d'information du Réseau Voltaire,<br />

3/6/1998, http://www.voltairenet.org/article1067.html)<br />

[5] : (Eric Lemasson, « Marchiani. L’agent politique », Seuil,<br />

3/2000, p. 76)<br />

[6] : (Eric Lemasson, op. cit., pp. 92-94)<br />

[7] : (« Dirty Work », t. 2, « CIA in Africa », Lyle Stuart Inc.,<br />

1979, p. 31)<br />

[8] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les<br />

Arènes, 3/2002, p. 144)<br />

[9] : (« Jean-Charles Marchiani libéré pour 500.000 euro »,<br />

Libération, 21/2/<strong>2005</strong>, http://www.liberation.fr/<strong>page</strong>.ph<br />

p?Article=277322)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!