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avril 1994, pour faire nommer Marchiani
préfet. Il lui fit ensuite attribuer la Légion
d'honneur le 1er janvier 1995. » [5]
« En 1995, il négociera avec autant d'efficacité
[qu’en 1998 au Liban] la libération
des pilotes français otages des
forces serbes. [... Contre] l'avis d'Alain
Juppé, [... il] est nommé préfet du Var. Il
s'y caractérise par un appui soutenu au
maire (FN) de Toulon, Jean-Marie Le
Chevalier, et une opposition virulente à
Gérard Paquet (PR) et Robert Gaïai
(PS). » [1] « On ne plaisante pas avec la
Préfecture. » [6] « En 1995, alors qu'il est
déjà préfet du Var, Jean-Charles
Marchiani apparaît dans le sillage d'une
société écran, la Brenco, qui réalise des
opérations triangulaires de ventes
d'armes, fabriquées dans l'ex-bloc soviétique,
à destination de l'Angola et de la
narco-dictature birmane [Voir « Fort
Angola », p. 645].
En 1997, Jean-Charles Marchiani est
nommé secrétaire général de la zone de
Défense de Paris. » En 1999, il est cofondateur
« avec Charles Pasqua du Rassemblement
pour la France (RPF) [à ne pas
confondre avec le Rassemblement du
Peuple Français [RPF] de de Gaulle à la
Libération], flirtant volontiers avec l’extrême-droite
[...].
Honorable correspondant du Sdece, il a
des opérations financières inexpliquées
avec des paradis fiscaux. » [2] « Des
dizaines de millions ont transité par des
cagnottes suisses du préfet Marchiani
». [7] Alors, finalement, il est « mis en
cause dans de nombreux dossiers de
pots-de-vin (ventes d’armes vers
l’Angola, chars Leclerc, tris de bagages à
Roissy, ventes de frégates au Koweït…)
[... et, le 2 août 2004, le juge Philippe
Courroye] demandait sa mise en détention
» [8].
Puis « l'ancien préfet du Var a été remis
en liberté [... ; il] affirme avoir été payé
pour remplir des “missions secrètes pour
le gouvernement” mais l'accusation
pense qu'il a monnayé son influence
frauduleusement auprès de sociétés privées.
[...] Jean-Charles Marchiani a
appris en prison sa réintégration comme
préfet “hors cadre” (sans affectation), un
poste rémunéré par l'Etat. » [9] En
appel : quatre ans fermes et 400.000
euros d'amende [10]. A suivre ?
[1] : (« Activation d'un niveau supérieur du plan
Vigipirate », Notes d'information du Réseau Voltaire,
3/6/1998, http://www.voltairenet.org/article1067.html)
[2] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, pp. 143-145)
[3] : (Eric Lemasson, « Marchiani. L’agent politique », Seuil,
3/2000, pp. 39 sqq.)
[4] : (Eric Lemasson, op. cit., pp. 136 sqq.)
[5] : (Americano Gansia, « Pasqua : les questions sans
réponse. De la French Connection à Matignon ? »,
Maintenant, 22/2/1995, http://www.voltairenet.org/artic
le6800.html)
[6] : (Jacques Ancelot, « L’Important », acte III, sc. 5)
[7] : (Nicolas Beau, « Des dizaines de millions ont transité
par des cagnottes suisses du préfet Marchiani », Le Canard
enchaîné, 2/5/2201, p. 3)
[8] : (Nicolas Beau, « Derrière les malheurs de Marchiani,
il y a Falcone et l’enjeu du pétrole angolais », Le Canard
enchaîné, 4/8/2004, p. 3)
[9] : (« Jean-Charles Marchiani, libéré pour 500.000
euros », Libération, 21/2/2005)
[10] : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Charles_Marchiani)
Même si les quantités maniées
actuellement sont bien plus
importantes, il est bon de revenir
sur les débuts du business. « Le 5 avril
1971, Roger Delouette est appréhendé
à Port-Elisabeth (New Jersey, U.S.A.)
alors qu’il prend livraison de son véhicule
» [1], « un minibus Volkswagen » [2],
« arrivé par bateau du Havre et dans
lequel les services des douanes vont
découvrir plus de 49 kilos d’héroïne. [...
Le] 16 novembre 1971, le grand jury de
153 Franc du Collier