LIVRE 2005 - page rieuse - Free

« Né le 6 août 1943 à Bastia, Jean-
Charles Marchiani a poursuivi des
études au petit séminaire d'Ajaccio
avant de rejoindre, à l'âge de 19 ans,
les services secrets français. » » [1]
« Comme le noyau dur du parti gaulliste,
il entame sa carrière sous la bannière
de l’anticommunisme. » [2]
« Après avoir reçu une formation au 8 e
RPIMa à Castres » [1], « il est intégré à 25
ans au Sdece (future DGSE) [dont il
devient délégué], affecté à la section K
(anti-PCF, anti-KGB), [...] au Service 6,
ultra-gaulliste, lié à Foccart, et qui
manipule les "honorables correspondants".
C’est la "base Bison", située dans
les mêmes bâtiments que la Sécurité militaire
[3]. » [2] [Voir « Foccart t’a
joué », p. 129]
« En 1969, [... il est donc] à la section
6 du SDECE, une cellule dévoyée qui
tenta de déstabiliser le [futur] président
Pompidou en diffusant des photomontages
censés compromettre son épouse.
Un intermédiaire, jouant probablement
le rôle de [maître chanteur], Stefan
[Markovic], garde du [corps] d'Alain
Delon, fut éliminé. M. Marchiani a toujours
nié avoir participé à cette manipulation
et a obtenu condamnation des
journaux qui l'avaient mis en cause sans
en apporter la preuve. [... Dès lors],
Jean-Charles Marchiani apparaît [...]
proche de Charles Pasqua » [1] [Voir
« Hisse Pasqua », p. 147]. « Pompidou,
sitôt élu, fait exclure Marchiani.
Celui-ci restera pourtant toute sa vie
dans la nébuleuse des Services [...] ; Au
Sdece, il semble avoir eu le temps de for-
Franc du Collier 152
mer Roger Delouette, qui se mouillera
dans la French Connection et se fera
arrêter en 1971, pour l’exemple – bien
tardif [...] [Voir « Delouette, Je te plumerai
», p. 153]. Marchiani se recycle au
SAC et dans la lutte antisyndicale » [2]
« De 1970 à 72, il organise les milices
patronales chez Peugeot SA. De 1972 à
85, il exerce des fonctions de directeur
du personnel et de chargé de la sécurité
[et de la lutte antisyndicale] dans des
filiales d'Air France. » [1]
« En 1986, Marchiani pénètre [visiblement]
au cœur du système. Charles
Pasqua le prend au ministère de
l’Intérieur pour traiter les effets non désirés
d’un raté de la dissémination nucléaire
américano-française : la guerre menée
par l’Iran, avec des vagues d’attentats et
de prises d’otages, pour récupérer sa
part d’uranium enrichi dans l’usine
Eurodif et fabriquer sa bombe atomique.
[Voir « Besse de régime », p. 211] [...]
Désormais familier des fabricants, trafiquants
et intermédiaires en armement, y
compris les moins recommandables
[Voir « Il est canon », p. 650], il connaît
les ingrédients d’une négociation réussie.
Il décroche la libération des otages
français détenus au Liban juste avant le
scrutin présidentiel de 1988 [4] : un
superbe cadeau pour le candidat
Chirac... qui ne suffira pas à le porter à
l’Elysée. » [2]
« De 1988 à 93, il est affecté auprès du
chevènementiste Alain Gomez [Voir
« Jouer le jeu vainement ? », p. 229] à la
direction du groupe Thomson [..., tout
en étant] depuis 1989 conseiller du
Commerce extérieur de la France. » [1]
« En 1993-95, il revient au cabinet du
ministre de l'Intérieur dans les bagages
de Charles Pasqua. » [1] « Charles
Pasqua a attendu [... le] vingtième anniversaire
de la mort de Pompidou, en