LIVRE 2005 - page rieuse - Free

ministre (il s'occupe de la liaison [avec]
les R.G., la D.S.T. [la Sécurité Militaire] et
le S.D.E.C.E.), et de son successeur
Raymond Barre » [1], « qui maintient
Massoni à ce poste sensible. Mais en mai
1981, le vent tourne [... On] le voit alors
[...] fréquenter le bureau de François de
Grossouvre, conseiller de [Mitterrand]
pour les affaires de police et de sécurité
[Voir « Gros Œuvre », p. 191]. En 1986,
lorsque la droite l’emporte, Pasqua et
Pandraud ne semblent pas lui tenir
rigueur de ses fréquentations à
gauche. » [2]
De 1986 à 1987, il est directeur « adjoint
du cabinet de Robert Pandraud, ministre
délégué à la Sécurité [...]. Directeur
général du Bureau de liaison sur les problèmes
africains, chargé du flicage des
opposants de nos amis les dictateurs
» [1] « africains. Son zèle est une
fois de plus reconnu, Massoni prend très
vite la direction centrale des
Renseignements Généraux à la tête de
laquelle il obtient son plus gros succès
[officiel], l’arrestation des chefs d’Action
Directe en 1987, à Vitry aux Loges [Voir
« Action indirecte », p. 211].
Mai 1988, [... Mitterrand étant] réélu, s’il
perd [...] ce poste stratégique, [il] y
gagnera une casquette de préfet. » [2]
En avril 1993, il devient directeur « de
cabinet de Charles Pasqua, ministre de
l'Intérieur, puis [il est] nommé préfet de
police de Paris quelques jours plus tard,
après quelques bavures et les graves
affrontements du XVIII e arrondissement
avec de curieuses escouades de flics en
civil et sans brassard, mais avec manches de
pioche. » [1] Il restera en place à Paris quand
Jean-Louis Debré sera ministre de l'Intérieur.
Préfet de Police ? Les sceptiques sont
châtiés. « Après l’aventure factieuse et
mafieuse de la Loge P2 en Italie [Voir
« Calibre P2 », p. 68], [... certains francs]
maçons authentiques [... ont voulu] se
prémunir contre de telles dérives [...] "[...
Ainsi des] frères ont créé un site
Internet [4] [...]. Son initiateur [... a été]
exclu de la GLF [Grande Loge Nationale
de France] pour avoir mis en cause
Philippe Massoni, [...] frère du 33 e degré
[le grade le plus élevé]" [5]. » [6]
On a pu notamment lire sur ce site :
« "Par décret du Président de la
République en date du 11/01/01,
M. Philippe Massoni, préfet, est admis à
faire valoir ses droits à la retraite à compter
du 14/01/01". [... Par le biais de cette
affirmation, l'entourage] du préfet de
police Philippe Massoni veut faire croire
qu'un "décret spécial" régulariserait la
situation, ce qui est inexact, et le futur
membre du Conseil d'Etat n'est pas sans
savoir qu'un tel décret n'existe pas et
n'est pas rétroactif. Philippe Massoni
usurpe donc les fonctions de préfet de
police de Paris [...]. Que penser aussi du
fait qu'il occupe toujours son logement
de fonctions de 1000 m 2 ? » [7]
« A l’automne 2001, Jacques Chirac a
appelé le frère Massoni à l’Elysée pour
préparer sa réélection. » [6] On salue sa
montée en puissance : « Unanimement
considéré comme l'un des policiers les
plus doués de sa génération, Philippe
Massoni devrait faire preuve, à la tête du
CSI (Conseil de sécurité intérieure), d'un
réel savoir-faire. » [8]
Par la suite, des conseillers du Premier
ministre Raffarin « disent avoir “retrouvé”
dans le passé plusieurs affaires de
mœurs où ont été mouillés des membres
de cabinet. Mais à l’époque, personne
n’en avait rien su, car la police et la justice
s’étaient appliquées à enterrer les
dossiers. [... Alors certains déchantent
quand survient "l'affaire Ambiel" selon
laquelle le directeur de la communication
de l’ancien (?) publicitaire Raffarin,
143 Franc du Collier