LIVRE 2005 - page rieuse - Free

officiellement en 1989 parmi les associations
satellites du RPR. Néanmoins il
garde son autonomie [...]. Si le SAC a
changé de nom, [... si] les gros bras
ne sont plus apparents (sauf pendant
la campagne électorale), le discours
reste le même avec en plus une thématique
anti-immigrée. Son réseau
d’influence remonte jusqu’au sommet
de l’Etat. » [10]
Rien d’étonnant, donc, quand on
apprend, par exemple, que l’ancien
ministre de l’Intérieur, « Robert Pandraud
est animateur du [...] MIL » [11]. Il en est
même « membre d'honneur [..., alors
qu’il est par ailleurs] mis en examen dans
une affaire de fausses factures destinées
au financement du RPR. » [1] Dans la
même lignée, « Dominique Perben a
honoré de sa présence, le 1 er février
[2003], la convention du MIL [...]. Une
réunion fermée à la presse » [12], évidemment.
« Chaque année, ce mouvement
[...] tient une sorte de congrès avenue
Georges V. Et Juppé, Sarkozy, MAM,
Godfrain et autres éminentes personnalités
de l’UMP y sont parfois invités,
comme en février 2004. » [13] Un bon
ciment pour le parti présidentiel.
[1] : (« Le MIL a plus d’un tour dans son SAC », Reflexes
n° 49, 5/1996, pp. 3-6, http://www.ecn.org/samizdat/refl
ex/txt/ref_n49_02.html)
[2] : (Jean Dides, « La lutte pour le pouvoir », brochure de
formation du R.P.F., citée par Patrice Chairoff, « Dossier B ...
comme Barbouzes. Une France parallèle celle des bassesœuvres
du pouvoir », Alain Moreau, 10/1975, p. 23)
[3] : (Thierry Meyssan, « Le putsch des généraux du 21
avril 1961. Quand le stay-behind voulait remplacer De
Gaulle », Notes d’information du Réseau Voltaire,
10/9/2001, http://www.voltairenet.org/article8701.html)
[4] : (Philippe Madelin, « Les Gaullistes et l’Argent. Un
demi-siècle de guerres clandestines », L’Archipel, 2001,
p. 20, cité par François-Xavier Verschave, « Noir Chirac »,
les Arènes, 3/2002, pp. 119-120)
[5] : (« Audition de M. Ali Bourequat », 5/6/1998, Réseau
Voltaire, 24/6/1999, n. 6, http://www.voltairenet.org/art
icle686.html)
[6] : (André Migeot, « De la manière de s’imposer dans le
monde », Champ libre, 1/1978, pp. 52-53)
[7] : (Patrice Chairoff, op. cit., p. 515)
[8] : (« Commission d'enquête sur les activités du SAC »,
Franc du Collier 142
rapport n° 955, Assemblée nationale éd., 1982)
[9] : (http://www.lemil.org)
[10] : (« Le MIL a plus d’un tour dans son SAC », op. cit.,
pp. 6-7)
[11] : (Thierry Meyssan, « L’Énigme Pasqua », Golias, 2000,
p. 28)
[12] : (Le Canard enchaîné, 5/2/2003, p. 2)
[13] : (Jérôme Canard, « Le lourd pedigree des "libérateurs
d’otages" », Le Canard enchaîné, 6/10/2004, p. 3)
Philippe Massoni aura eu une belle
carrière. En 1967, il est chargé « de
l'infiltration des milieux étudiants.
[... De 1968 à 1976, il est le chef du
Groupe de] "Direction" [ou GD] des
R.G., chargé de la coordination de l'action
antigauchiste et des missions spéciales
(détournements de correspondance,
écoutes téléphoniques, visites clandestines
de bureaux » [1], « poses de
micros [...] vol de courrier (comme celui
perpétré à l’Agence de Presse
Libération, qui était à l’origine du quotidien
du même nom), l’infiltration de
faux étudiants dans les facs… A l’intérieur
même de ce service très opérationnel,
Philippe Massoni choisit des
hommes sûrs chargés des opérations
très spéciales. » [2]
« Pour [...] G. Lecavelier [Voir « Le cave
lié », p. 175] [3], Massoni aurait été un
"membre éminent du S.A.C". Après les
événements de mai 68, Massoni met au
point le système de Quadrillage du
Quartier latin par les flics. » [1] « Ce
Corse d’origine [...] a connu une ascension
fulgurante. Il est nommé commissaire
à 26 ans, puis commissaire principal
à 35, divisionnaire à 39, contrôleur
général à 42. » [2]
En 1976, il est « chargé de mission au
cabinet de Jacques Chirac, Premier