LIVRE 2005 - page rieuse - Free

SAC va alors intégrer [...] des militants
d'extrême droite avant de soutenir certaines
[initiatives de leurs partis] (notamment
celles du Parti des Forces
Nouvelles). Ayant [pressenti] la victoire
de la gauche en 1981, le SAC [s'était]
préparé à jouer un rôle de fer de lance
de la nouvelle opposition. Mais la tuerie
d'Auriol [Voir « OSMTJ », p. 157], puis la
constitution d'une commission d'enquête
sur ses activités [8] et enfin sa dissolution
en août 1982 briseront son élan.
[... Cela n’empêchera pas que certains]
de ses initiateurs, adhérents et sympathisants
se retrouveront même aujourd'hui
dans [les] couloirs du nouveau pouvoir,
dans des ministères, à l'Assemblée nationale.
[En effet, dès] le début 1981, Pierre
Debizet le secrétaire général du SAC,
envisage la victoire de [… Mitterrand et]
décide donc de mettre à l'abri le fichier
du SAC pour éviter qu'il ne tombe aux
mains des "socialos-marxistes". [... Il] est
interpellé puis incarcéré dans le cadre de
la tuerie d'Auriol [… Prudemment, en
prévision de la dissolution du SAC qui
aura effectivement lieu], le 16 décembre
1981 ont été déposés [les] statuts d'une
nouvelle [association] intitulée "Mouvement
Initiative et Liberté" (MIL) [9].
Cette association a pour objet de
"défendre et de promouvoir une organisation
de la société française fondée sur
l'initiative personnelle des citoyens et
inspirée par les valeurs civiques,
culturelles, morales et spirituelles
de la civilisation française,
de façon à réaliser
les conditions de développement
de la véritable
liberté". [...]
Le nom du président et
l'adresse [... correspondent
à ceux] de l'UNI (l'Union
Nationale Interuniversitaire)
[...,qui] a été créé à l'initiative du SAC
après les événements de mai 1968 pour
"regrouper tous ceux qui entendent
soustraire l'Éducation Nationale à l'emprise
communiste et gauchiste, et
défendre la liberté en luttant contre
toute les formes de subversion". [...]
Tout comme le SAC première manière
(1958 à 1969) le MIL met un point
d'honneur à être le garant de l'héritage
gaulliste. [... Au communisme,] ennemi
traditionnel [du MIL,] sont venus s'ajouter
[...] l'écologisme [... l’antiracisme et
le] tiers mondisme [...]. Heureusement
face à l'Anti-France se dresse le MIL [...
qui] se veut un mouvement de réflexion
et d'action [...]. On a tiré les leçons du
SAC. Politiquement le MIL s'est "résolument
situé à droite et s'emploie à favoriser
l'union des partis de droite". Cela
consiste par exemple à répandre [et]
reprendre des mots d'ordre ou des campagnes
du Front national [...].
Sur le terrain le MIL est organisé en trois
[types] de structures : 1) Territoriale :
région, département, ville. 2) Militante :
collage, [tractage,] etc. 3) [Socio-professionnelle
:] entreprises, [professions],
grands corps [... Le MIL] ne vise pas [à]
être une organisation de masse mais
une organisation qui cherche à recruter
des gens sûrs. C'est ainsi que pour adhérer
il faut être parrainé. [Parmi] les adhérents
[..., il y a] ceux qui veulent adhérer
pour les idées et ceux qui veulent
être plus actif. A ces derniers
on propose un questionnaire
plus complet, sur
le type d'activité souhaité,
sur leur engagement
actuel, leur passé politique
[...,] questionnaire qui rappelle
furieusement celui du
défunt SAC » [1].
Finalement, le « MIL est intégré
141 Franc du Collier