LIVRE 2005 - page rieuse - Free

"une moitié de truands, une moitié de
politiques". Il ajoute : "J'ai donné ma
part à la Catena. [...]" [2] La Catena ?
Une officine occulte liée à la Main rouge
[Voir « Coup de Main rouge », p. 133],
organisation terroriste ayant multiplié les
meurtres et les attentats politiques en
Afrique du Nord et en France entre
1952 et 1960. Et, derrière ces sigles, on
retrouve les services secrets français (le
SDECE) et l'OTAN [... qui avaient] mis en
place une stratégie terroriste d'extrême
droite, Gladio [...]. La Catena est un maillon
de cette chaîne et Spaggiari un simple exécutant
de l'internationale noire. » [3]
Spaggiari « poursuit : "La Catena aide les
camarades en difficulté surtout en Italie,
en Yougoslavie et au Portugal. Elle a des
sièges dans toute l’Europe, mais son
noyau dirigeant se trouve à Turin et s’appelle
le CIDAS." [2] Le Centre Italien de
Documentation et d’Action Sociale
constitue, sous la férule du président
d’IBM Italie [...,] l’une des nombreuses
couvertures de l’extrême droite. On y
retrouve le GRECE [Voir « GRECE :la
patte », p. 214], Occident, Ordre
Nouveau (aux côtés de son parrain italien,
le Mouvement Social Italien). [...]
On a vu à ses séminaires, Gianno
Accame, le correspondant italien
d’Aginter, ancien participant de la conférence
de Parco dei Principi, artisan de la
stratégie de la tension en Italie ; Diulio
Fanali, général putschiste suspecté en
1974 dans le cadre du complot
Borghese ; Manlio Brosio, ancien secrétaire
général de l’OTAN, un proche
d’Edgardo Sogno [...].
Ordre Nouveau confie à Spaggiari le
soin d’amasser un "trésor de guerre",
susceptible de financer la version française
de la guerre psychologique. » [4] Il
faut bien mettre à gauche pour les
coups à venir de l’extrême droite…
Franc du Collier 138
Catena ne serait-elle pas encore active ?
« Jusqu’à quand abuseras-tu de notre
patience » [5], Catena !?
[1] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 235)
[2] : (L'Espresso, 5/12/1976)
[3] : (Serge Garde, « Spaggiari, maillon de l'internationale
noire », L'Humanité, 3/7/1999, à propos de La case de
l'oncle doc : « L'affaire Spaggiari », France 3, 3/7/1999,
http://www.humanite.fr/journal/1999-07-3/1999-07-3-
292458)
[4] : (Jean-François Brozzu-Gentile, op. cit., p. 236)
[5] : (Cicéron, début de la « Première Catilinaire »)
C’est à la 11 e Brigade parachutiste
de choc à Cercottes (Loiret) que
les membres français du réseau
stay-behind reçurent une formation
commando. « Le service Action des services
secrets français (le 11 e Choc du
Sdece) a chapeauté les stay behind français
jusqu'au début des années quatrevingt-dix.
» [1]
Les « commandos du service action [...]
se sont rendus célèbres par un haut fait
d’armes en Nouvelle-Zélande, le plasticage
du Rainbow Warrior de Greenpeace.
» [2]
Fondé et longtemps « commandé par
Paul Aussaresses, [le 11 e Choc du Sdece]
dépendait en fait de l'Otan par l'entremise
du colonel Foccart, surveillant
général de la Françafrique. » [1] Et pour
diriger l’orchestre, on retrouve à la
baguette « le tortionnaire Paul Aussaresses,
alias "O", dont les méthodes
ont fait école non seulement en Afrique
francophone, mais dans les deux
Amériques [3]. » [2] Dans « les années
60-70, Aussaresses et les spécialistes
français de la guerre antisubversive instruisent
les militaires américains et