LIVRE 2005 - page rieuse - Free

ains" italo-américain, Lucky Luciano
[Voir « Pour la drogue, donc contre »,
p. 144] [...] intégré aux réseaux staybehind.
Les hommes de Cosa Nostra
indiquent les bateaux transportant des
armes en Méditerranée afin qu'ils soient
arraisonnés. En échange, la France
ferme les yeux sur des opérations de
contrebande et des trafics de stupéfiants.
Le contact du SDECE auprès de
Luciano est un criminel [corse] et collaborateur
français, Étienne Leandri, que
le stay-behind a repêché à la
Libération [9]. » [5]
L’amitié de Leandri avec
Pasqua date de l’époque
du SAC et « de la French
connection [10]. […
Leandri] toujours branché
sur la mafia italienne [11],
s’est tôt construit un triangle
pétrole-armes-BTP.
Au top niveau. Leandri est
aussi relié, comme les
mafieux italiens, au
Luxembourg des marchands
d’armes » [12].
« On retrouve sans cesse sa
trace dans des affaires qui
agitent notre République.
» [13] [Voir « Léandri Blé », p. 648]
Revenons aux actions d’alors. « Un professeur
belge, [Georges] Laperche, reçut
[... début] 1960 à son domicile de Liège
un ouvrage d’un auteur algérien [...,] La
Pacification. [...] Le livre sauta et lui avec.
C’était un cadeau de la "Main Rouge". »
[8] « Le même jour, dans la même ville,
Pierre Le Grève, un autre professeur
favorable au FLN, échappait à la mort en
n'ouvrant pas le colis identique [...].
Ces attentats faisaient suite à des
dizaines de meurtres attribués à [cette]
mystérieuse organisation de partisans de
l'Algérie Française, "La Main Rouge".
Jusque là, les assassins visaient essentiel-
lement les hommes, les structures et le
matériel de ceux qui assuraient l'approvisionnement
en arme du FLN [...]. Puis
ce fut le tour des avocats défendant les
patriotes algériens devant une justice
expéditive, comme Auguste Thuveny et
Ould Aoudia.
Le fait que les nouvelles cibles étaient de
simples militants, et que "La Main
Rouge" ne craignait pas de frapper au
cœur d'un pays étranger, la Belgique en
[l'occurrence], provoqua une vive émotion
en Europe. » [7]
« Constantin Melnik nous
présente [...] un artificier
surnommé "Le Sorcier
aztèque" [responsable des
attentats au livre piégé] :
"Le 'Sorcier' était un officier
parachutiste [...] Jeannou
Lacaze et deviendra, quinze
ans plus tard, chef
d'état-major général des
armées d'un Giscard
d'Estaing qui, avec
Maurice Papon et le général
Bigeard était bien
entouré" [14]. » [15]
Jeannou Lacaze fut éphémère
candidat aux
Présidentielles, comme le fut par exemple
Yvon Briant, autre fasciste des services.
« Quant au colonel Mercier, [...] il entreprit
de noyauter le F.L.N. en y infiltrant
des éléments du M.N.A. (Mouvement
nationaliste algérien) de Messali Hadj ;
ce prophète barbu vivait dans une villa
de Chantilly des subsides du gouvernement
français, qui, pendant un temps,
avait décidé de jouer cette carte contre
G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la
République algérienne) de Tunis, émanation
du F.L.N. » [16]
Il fallait alors « brouiller les cartes [...].
Quelques semaines seulement après l'as-
135 Franc du Collier