LIVRE 2005 - page rieuse - Free

vue d’une certaine cohérence : en 1993,
l’as du management parallèle, venu des
services secrets, passe de la mairie de
Paris au ministère de la Coopération ;
puis il devient le "Monsieur Afrique" du
patronat (medef) et du groupe monopolistique
Bolloré. Les mêmes connivences,
les mêmes deals, siphonnent l’argent
public français et pillent les ressources
africaines (avec là-bas, toutefois, des
pourcentages dix fois supérieurs à ceux
en vigueur dans l’Hexagone. » [4]
On sent des liens puissants entre Roussin
et l’OTAN. Mais ceux entre Chirac et lui
se sont détendus.
En effet, « Michel Roussin, l’ancien bras
droit et trésorier occulte de Jacques
Chirac, a été meurtri par sa brève incarcération
de décembre 2000, durant
laquelle l’Élysée ne le soutint guère. Il a
enregistré ses "confessions" sur magnétophone
[5], en présence de son ami
Charles Villeneuve, de TF1 et de la GLNF
(Grande Loge Nationale Française). Il
n’entend plus jouer les martyrs…
Autrement dit, si l’une ou l’autre des
nombreuse "affaires" de valises à billets
reviennent à l’actualité judiciaire, Chirac,
immunisé par sa fonction, a intérêt à se
montrer solidaire de Roussin – vulné-
rable, mais chargé de dynamite. » [6]
Bien sûr, « Roussin nie tout en bloc [...].
Pourtant [...] les cassettes Roussin existent.
[...] Roussin s’est [...] rendu à
l’Elysée entre les deux tours de la présidentielle,
le dimanche 28 avril [2002].
[...] A en croire les échos du Château, la
discussion s’est plutôt mal passée. » [7].
Est-ce qu’à l’instar de de Gaulle, Chirac
se serait distancié des réseaux secrets de
l’Otan, les stay behind, qui l’avaient
pourtant hissé vers le pouvoir ?
Les tribulations judiciaires de Roussin ont
continué : « 4 [...] ans de prison avec sursis
et [... une amende] de 80.000
euros » [8]...
[1] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, pp. 270-271)
[2] : (Xavier Pasquini, « Carnet », Charlie Hebdo, 7/4/1993)
[3] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 241)
[4] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 168)
[5] : (L’Express, 08/05/2002 ; Hervé Liffran, « Chirac tient
la vedette dans une nouvelle cassette », Le Canard enchaîné,
15/05/2002, p. 3)
[6] : (« En Chiraquie », Billets d’Afrique n° 104, 6/2002,
http://www.survie-france.org/IMG/doc/doc-102.doc)
[7] : (Hervé Liffran, op. cit.)
[8] : : (« Marchés public d'IDF Peines durcies en appel pour
Roussin et Casetta », nouvelobs.com, 27/2/2007, reprod. in
http://www.denistouret.net/constit/Roussin.html)
« La Main Rouge était un escadron de
la mort, créé par les services secrets
français, en 1952, [...] pour éliminer
le terrorisme au Maghreb, qu'il soit
indépendantiste ou colonialiste. [...]
On lui prête plus de trois cents
meurtres. Elle était liée aux services
"stay behind" de l'OTAN. » [1] C’est
avec le terrorisme qu’on combat le
terrorisme.
« Après la "Main Rouge" qui frappait
133 Franc du Collier