LIVRE 2005 - page rieuse - Free

en France, Edmond Giscard d'Estaing,
étant trop marqué par sa francisque [...,
ne lui succédera pas et cédera cette]
place à son fils Valéry. » [3]
« Les "événements d'Algérie" justifient le
recours à la terreur. Le général-président
[...] abuse des pouvoirs exceptionnels
qui sont les siens et de la complicité
internationale des stay-behind. Il soumet
tous les livres et journaux à la censure.
Transformant la France en un État terroriste,
il fait assassiner les opposants politiques
réfugiés à l'étranger. Les meurtres
sont signés par une organisation fantoche,
La Main rouge [Voir « Coup de
Main rouge », p. 133] [...].
La CIA autorise également certains staybehind
européens à collaborer avec
leurs homologues français. Ainsi, le plus
haut magistrat suisse, le procureur général
de la Confédération René Dubois est
mis à contribution pour transmettre des
notes de la police suisse et des relevés
d'écoutes téléphoniques. Découvert par
un policier suisse, René Dubois se suicide
le 23 mars 1957 plutôt que de livrer
des informations sur le réseau secret de
l'Alliance atlantique. » [3]
Il faut aussi contrer secrètement l’OAS.
« Une centaine de barbouzes sont
employés à plastiquer les cafés et autres
lieux de réunion des activistes algérois,
parmi eux [le] mafieux [...] Dominique
Venturi. Ils se livrent à une atroce guerre
secrète contre les commandos Delta de
[l'OAS,] faite d'enlèvements, de torture,
et de meurtres. » [3]
Pourtant, « Dominique Venturi, malgré
ses liens connus avec la municipalité
socialiste de Marseille [et donc avec le
futur ministre de l’Intérieur Gaston
Deferre], a rendu bien des services au
SAC [... et] été l’un des recruteurs de barbouzes
[...] à la fin de la guerre
d’Algérie. [...] Son frère, Jean Venturi,
[lui,] assure l’acheminement de la
drogue vers le Canada et le rapatriement
des capitaux vers la Suisse [Voir « Pour la
drogue donc contre », p. 144]. Il est au
même moment représentant au Canada
du Pastis Ricard. [... Son supérieur] est
Charles Pasqua. » [20] [Voir « Hisse
Pasqua ! », p. 147]
« Au contraire [de Dominique Venturi et
de ses comparses], d'autres éléments du
SAC tentent d'apaiser le jeu en retournant
des dirigeants de l'OAS. Ainsi, le
patron de bar Joseph Ortiz, exilé en
Espagne, est recruté par le directeur des
exportations des Pastis Ricard, Charles
Pasqua [justement], par ailleurs responsable
national du SAC. » [3]
« "L’OAS a laissé une série d’enseignements
:
1. Avant tout elle a démontré qu’il était
possible [...] de parvenir à une formulation
occidentale de la guerre révolutionnaire
en retournant contre les marxistes
leurs propres instruments de lutte [...].
2. Elle a également démontré – en tout
cas en ce qui concerne la France – qu’il
était possible de mettre fin à la vieille [...]
querelle [...] entre fascisme et antifascisme.
Dans les rangs de l’O.A.S. se sont
retrouvés [...] ainsi unis d’anciens résistants,
d’anciens déportés de Buchenwald
ou de Mauthausen et d’anciens
collaborateurs, des pétainistes, d’anciens
miliciens et d’anciens combattants de la
Waffen-S.S.
[3. ... Elle a enfin] montré comment une
guerre révolutionnaire peut être conduite
avec quelques chances de succès quand
pour la diriger et pour combattre se
retrouvent ensemble des militaires de profession
et des civils hautement spécialisés."
Cette exégèse élogieuse [... de] l’O.A.S.
était faite, en 1965, par un ancien compagnon
de Mussolini au cours d’une
conférence au sommet du fascisme ita-
127 Franc du Collier