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LIVRE 2005 - page rieuse - Free

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Alger avec les généraux Zeller et<br />

Jouhaud et en liaison avec le général<br />

Salan pour tenir notre serment : garder<br />

l'Algérie. Un gouvernement d'abandon<br />

s'apprête à livrer le département<br />

d'Algérie à la rébellion [..., avec] demain<br />

des bases soviétiques [...]. L'armée ne<br />

faillira pas à sa mission et les ordres que<br />

je vous donnerai n'auront pas d'autre<br />

but". » [3]<br />

« Pendant que [les auteurs du coup<br />

d’Etat] commençaient à rechercher des<br />

concours, le ministre de la Défense<br />

nationale était en visite au Maroc ; le<br />

préfet de Police de Paris, Maurice Papon,<br />

se trouvait en vacances ; le premier<br />

ministre et "premier pompier du régime",<br />

Michel Debré, devait garder la<br />

chambre ; enfin, de Gaulle recevait officiellement<br />

le président du Sénégal,<br />

Léopold Senghor. D’autres ministres,<br />

présents à Alger, le 23 avril, furent arrêtés<br />

et incarcérés tout de suite, ainsi que<br />

certaines personnalités connues pour<br />

leur attachement au général de Gaulle.<br />

Tout portait à croire que le coup d’Etat<br />

allait réussir très vite. » [11]<br />

« À Paris, le gouvernement se [... voyant]<br />

lâché par les Américains [...] décrète<br />

l'état d'urgence. Le Premier ministre,<br />

Michel Debré exhorte la population à la<br />

RTF : "[... A] très brève échéance une<br />

action de surprise serait tentée sur la<br />

métropole, en particulier la région parisienne.<br />

Des avions sont prêts à lancer ou<br />

à déposer des parachutistes sur divers<br />

aérodromes afin de préparer une prise<br />

du pouvoir [...]. Les vols et les atterrissages<br />

sont interdits sur tous les aérodromes<br />

de la région parisienne à partir<br />

de minuit. Dès que les sirènes retentiront,<br />

allez-y, à pied ou en voiture,<br />

convaincre les soldats trompés de leur<br />

lourde erreur. [...]". Face au péril, le<br />

Parti communiste apporte son soutien<br />

[...] pour lutter contre les fascistes. Il<br />

appelle à la grève générale. Douze millions<br />

de Français quittent leur travail,<br />

tandis que s'organisent des groupes de<br />

volontaires. » [3]<br />

La « tentative de coup d’Etat a été<br />

menée "à la sud-américaine", sans<br />

consensus populaire et sans participation<br />

des activistes civils » [12]. A l’opposé,<br />

le « 13 mai 1958, l’action [...] avait<br />

réussi grâce à deux facteurs essentiels :<br />

les fonctionnaires de l’administration<br />

française en Algérie étaient noyautés par<br />

les gaullistes, et d’autre part les groupes<br />

politiques divers n’avaient pas la ferme<br />

volonté de s’opposer à la dissolution de<br />

la IV e République. Les auteurs du coup<br />

d’Etat d’avril 1961, par contre, ignorèrent<br />

purement et simplement les civils, et<br />

ce fut leur perte. » [9]<br />

« Le général-président évalue rapidement<br />

[...] le dispositif mis en place contre<br />

lui [qui] est précisément celui dont il a<br />

disposé à son avantage deux ans plus<br />

tôt. [... En] Algérie, les généraux commandants<br />

d'Oran et de Constantine lui<br />

restent fidèles, et [...,] en métropole, l'armée<br />

ne bouge pas. Il envoie [...] négocier<br />

avec la junte. Il protège les bâtiments<br />

officiels avec les blindés de la gendarmerie,<br />

mais cantonne prudemment<br />

ceux de l'Armée de terre dans les<br />

casernes. Puis il apparaît en uniforme à<br />

la télévision : "J'ordonne que tous les<br />

moyens [...] soient mis en œuvre partout<br />

pour barrer la route à ces hommes-là<br />

[...]. Devant le malheur qui plane sur la<br />

Patrie et la menace qui pèse sur la<br />

République [...,] j'ai décidé [... d'utiliser]<br />

l'article 16 de notre constitution [L'article<br />

16 de la Constitution de 1958 lui permet<br />

de "prendre les mesures exigées par les<br />

circonstances" lorsque "les institutions de<br />

la République, l'indépendance de la<br />

nation, l'intégrité de son territoire ou<br />

123 Franc du Collier

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