LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Eisenhower refuse les scénarios d'ingérence
qui lui sont présentés.
La CIA, qui a acquis une autonomie de
décision, sous-traite alors les contacts
préparatoires à un nouveau coup
[d’Etat] à l'Opus Dei [6]. L'Œuvre entre
en contact avec le général à la retraite
Edmond Jouhaud, ancien chef d'étatmajor
de l'Armée de l'air. Puis, le directeur
des opérations spéciales de l'agence,
Richard M. Bissell J r, chef suprême du
stay-behind, rencontre Jacques Soustelle
à Washington [7]. [... À l’insu du nouveau
Président Kennedy], l'agence lance
une nouvelle opération. » [3]
Le « stay-behind avait [donc] organisé
une tentative de coup d'État, en 1962,
[qui sera suivie] d'une trentaine de tentatives
d'assassinat du président Charles
de Gaulle jusqu'à la rupture avec l'étatmajor
de l'OTAN, en 1966 ». [8] « Le
général Maurice Challe, qui venait d'être
promu chef d'état-major des forces de
l'OTAN pour la zone Centre-Europe,
obtient une retraite anticipée et rejoint
Alger. Des réunions du stay-behind se
tiennent à Paris, [...] à l'École militaire,
tandis que le colonel Godard mobilise
des hommes du 11 e Choc » [3] [Voir
« Aussaresses aux arrêts ? », p. 138].
« Les forces engagées en Algérie par la
France étaient beaucoup plus puissantes
que celles basées en métropole et en
Allemagne : aussi les conjurés espéraient-ils
que, après avoir acquis la participation
des meilleures troupes, ils parviendraient
sans peine à exercer un
contrôle effectif du gouvernement.
Après tout, de Gaulle n’avait-il pas accédé
au pouvoir, trois ans plus tôt, à la
faveur d’un épisode semblable ? » [9]
[Voir « De Gaulle, le général-présidentputschiste
», p. 109]
« Le 21 avril 1961, les généraux Maurice
Challe, André Zeller et Edmond Jouhaud
Franc du Collier 122
tentent un putsch, [... bientôt] rejoints
par [...] Salan, directement acheminé
d'Espagne par le beau-frère du caudillo.
Ils promulguent un ordre de commandement
militaire instaurant l'état de
siège et stipulant : "Les individus ayant
participé directement à l'entreprise
d'abandon de l'Algérie [...] seront [...]
déférés devant un tribunal militaire
[...]". » [3] « Quand les quatre généraux
firent leur déclaration à la radio
d’Alger, les 1 er , 14 e et 18 e régiments
coloniaux de parachutistes se rallièrent à
eux. [...] Mais la plupart des forces
armées françaises d’Algérie furent attentistes.
Or, l’attitude qui consiste à
attendre et voir venir les événements est
en général de nature à favoriser le coup
d’Etat. » [9]
« Radio-Alger devient Radio-France. Elle
prend comme indicatif le chant SS Wir
Marchieren gegen England. Au micro, le
général Challe déclare : "[... Je] suis à