LIVRE 2005 - page rieuse - Free

structure mise en place par le staybehind.
Le 16 mai, le gouvernement de Pierre
Pflimlin, [...] tout juste [...] constitué,
n'ose pas sanctionner les généraux
d'Alger. [...] Il décrète la dissolution des
ligues fascistes qui viennent de le défier,
Jeune Nation et le PPR. Certains dirigeants
sont interpellés et écroués.
D'autres plongent dans la clandestinité
[... aidés] par le "caudillo" Franco. [...
Les] députés Jean-Marie Le Pen et Jean-
Maurice Demarquet [futur médecin du
milliardaire Lambert dont Le Pen héritera
curieusement] tentent de rejoindre Alger
et sont [...] refoulés par Salan [... puis
vont] en Andorre, pour y rencontrer un
des chefs des stay-behind [...] [9]
Pendant ce temps, le Parlement vote
l'état d'urgence pour trois mois. Les préfets
peuvent prononcer des interdictions
de circulation et des couvre-feux [...,] fermer
tout lieu de réunion et assigner qui
bon leur semble à résidence. La presse
[...] est soumise à la censure. Pour [de]
Gaulle, le fruit est mûr. [... Il] déclare :
"Naguère le pays [...] m'a fait confiance
[... ;] qu'il sache que je me tiens prêt à
assumer les pouvoirs de la République"
(15 mai 1958). [...] L'Humanité résume
[... en] "une" : "De Gaulle [...] chef des
généraux factieux revendique le pouvoir
personnel [...] organisez-vous pour briser
toute tentative de coup d'État ! [...]"
(16 mai). Tandis que [...] Pierre Mendès-
France appelle à l'Assemblée nationale
"à l'action contre les hommes de la sédition
à qui [de] Gaulle fournit sa caution
et son soutien".
L'avionneur Marcel Dassault ouvre un
crédit [...] pour assurer les besoins logistiques
immédiats. [...] Sous [les] ordres
[du général Chassin,] des Comités
secrets de Salut public se forment [...
comme par exemple à] Marseille ([avec]
Franc du Collier 112
Charles Pasqua). [Chassin] appelle à la
constitution de comités similaires dans
chaque commune et leur donne instruction
de se tenir prêts à prendre les préfectures.
Toujours le 16 mai, Chassin
réunit l'état-major secret du stay-behind
à Lyon. [... Le] chef de zone du Gladio,
François Durand de Grossouvre [Voir
« Gros Œuvre », p. 191], est [probablement]
présent.
Chassin rédige un ultimatum au gouvernement
et pose pour une photo de pres-
se [10] [...] en uniforme français et casque
américain, mitraillette au poing parmi ses
officiers [...]. Chassin affirme se tenir prêt à
marcher sur Paris à la tête de quinze mille
hommes. [...] La nouvelle de l'implication
des Américains dans la tentative de putsch
fait le tour du monde des chancelleries. [...
Le] gouvernement français [...] interdit
immédiatement la diffusion [de la photo]
sur le territoire national. Tous les journaux
qui en font état sont saisis. Un mandat
d'amener est délivré à l'encontre du général
Chassin [...].