LIVRE 2005 - page rieuse - Free

enonce plus ou moins au leadership
politique et lance un appel à [de] Gaulle.
Parmi les [...] membres du Comité, [...
celui qui l’y a poussé,] Léon Delbecque
[Voir ci-dessous « Delbecque, le
"Naujocks français" »] [...].
Massu télégraphie au président de la
République, René Coty : "[...] Exigeons
création à Paris d'un gouvernement de
Salut public, seul capable de sauver
l'Algérie partie intégrante de la métropole".
Le président Coty [...] en retour [lui]
"[...] donne l'ordre de rester [...] sous
l'autorité du gouvernement de la
République française".
Le 15 mai, la foule scande sur le forum
Delbecque, le « Naujocks français »
"L'Armée au pouvoir !". Le général Raoul
Salan [...] répondant [...] : "[...] Vive
l'Algérie française ! Vive le général [de]
Gaulle !". À Paris, les partisans du Comité
de Salut public, gaullistes et fascistes du
Parti patriote révolutionnaire (PPR) et de
Jeune Nation, défilent côte à côte sur les
Champs-Élysées. Derrière le député
Jean-Marie Le Pen, qui ouvre un cortège
où se mêlent croix de Lorraine et croix
celtiques, ils crient "Algérie française",
"Les députés à la Seine !", "De Gaulle au
pouvoir !". Le service d'ordre de la manifestation
est assuré par l'Association pour
l'appel au général [de] Gaulle dans le respect
de la légalité républicaine (sic), une
Pour aider de Gaulle à prendre le pouvoir, « Delbecque devint le commissaire politique
en chef de l’armée française, l’homme qui a tous pouvoirs pour mobiliser les
civils derrière les militaires. Poste d’autant plus considérable qu’il reste flou, avec
une seule contrainte : le temps. Car il ne repose que sur la durée de vie [du gouvernement]
de Chaban. Or, quand on n’a pas le temps, on ne cherche pas à
convaincre. On contourne. On crée des structures parallèles. On court-circuite les
réseaux officiels. » [1]
« En métropole et en Algérie, Léon Delbecque, infatigable, anime une équipe
d'agitateurs gaullistes [...] qui préparent avec succès le coup d'Etat du 13 mai
1958. Léon Delbecque, l'œil des gaullistes en Algérie, effectue en cinq mois 27
fois le voyage d'Alger, ce qui lui permet d'affirmer dès juillet 1958 : "...Il est exact
que j'ai été l'organisateur du mouvement du 13 mai. Aux fonctions que j'occupais,
je me suis arrangé pour être au bon endroit, au bon moment, pour détourner
vers le général de Gaulle ce soulèvement qui devait se produire..." L'activité
de Léon Delbecque lui valut d'être surnommé "le Naujocks français" [Voir « Private
Naujocks », p. 35] par Christian Fouchet que de Gaulle venait de nommer ambassadeur
au Danemark. [2] » [3])
Reconnu, dans « les mois qui suivirent les événements de mai 1958 [...] il fut élu
député [...] et ses avis sur les questions stratégiques étaient écoutés. L’évolution
de la guerre d’Algérie l’a ensuite conduit à rompre avec les gaullistes [...]. Il s’est
alors enfermé dans l’aigreur et le lobbying au profit de l’Afrique du Sud du temps
de l’apartheid, avant de s’éteindre » [4].
[1] : (Christophe Nick, « Résurrection. Naissance de la V e République, un coup d’Etat démocratique », Fayard, 1998,
pp. 282-283)
[2] : (Lettre privée de Christian Fouchet, 4/9/1958)
[3] : (Patrice Chairoff, « Dossier B ... comme Barbouzes. Une France parallèle. Celle des basses-œuvres du pouvoir »,
Alain Moreau, 1975, pp. 28-29)
[4] : (Christophe Nick, op. cit., p. 278).
111 Franc du Collier