LIVRE 2005 - page rieuse - Free

du Conseil français, [...] Félix Gaillard [...
qui ne s’est] peut-être [...] attendu [qu’à]
une simple opération de déstabilisation
du Parti communiste. Les 29 et 30 avril
1958, les États-Unis convoquent à Paris
la première réunion de l'Allied
Coordination Committee (ACC) [Voir
« CCUO-CPC-ACC », p. 47] au cours de
laquelle [...] ils réorganisent le réseau et
informent leurs alliés [... qu’il faut] faire
intervenir les stay-behind en France.
En 1957-58, les stay-behind préparent
l'arrivée de Charles [de] Gaulle en suscitant
des complots [5]. Le plus connu est
celui du "Grand O" [...]. Le général
Lionel-Max Chassin, [... y tient un grand
rôle. Il est] coordinateur de la défense
aérienne de l'OTAN pour la zone Centre-
Europe [... et] l'un des responsables du
"Brain Trust Action", la cellule assassinat
du réseau stay-behind. Les conjurés sont
recrutés par l'inévitable Docteur Martin,
[...] figure historique de la "Cagoule" [Voir
« Cagoule : L’art », p. 32].
Ils rassemblent des syndicalistes et divers
officiers d'extrême droite disposant chacun
de leurs propres réseaux dans les
armées [... pour] sauver l'Empire français
en plaçant l'Armée au pouvoir. [...] Ils
veulent obtenir les pleins pouvoirs en
Algérie et des moyens militaires illimités
pour écraser la rébellion. Le général
Jacques Massu réunit autour de lui ceux
pour qui, seul, le général Charles [de]
Gaulle est capable d'une telle [...] fermeté.
Ne s'est-il pas montré impitoyable, en
mai 1945, donnant l'ordre de massacrer
des dizaines de milliers de Nord-Africains
manifestant à Sétif [et] qui, s'étant battus
à ses côtés contre l'Axe, croyaient avoir
gagné leur liberté ?
Le lieutenant-colonel Jacques Foccart
assure la coordination [... avec] les différents
groupes de comploteurs [Voir
« Foccart t’a joué », p. 129]. Le sénateur
Franc du Collier 110
Michel Debré supervise la propagande
[...]. L'activité des stay-behind, devenue
voyante, est couverte par le ministre de
la Défense, Jacques Chaban-Delmas. [...]
Au New York Times qui lui demande s'il
pourrait s'emparer du pouvoir, Charles
[de] Gaulle répond : "Pourquoi pas ? J'ai
déjà réalisé deux coups d'État dans ma
vie. En juin 1940, quand j'ai établi notre
mouvement à Londres, j'ai accompli un
coup d'État. Et, en septembre 1944, j'ai
fait un coup d'État à Paris... J'ai constitué
un gouvernement, j'étais le gouvernement".
Le 9 mai 1958, le secrétaire d'État, John
F. Dulles [...] transmet le feu vert de
l'opération. Le jour même, le général
Raoul Salan télégraphie une mise en
garde au gouvernement [...]. Le 13 mai,
sur le forum d'Alger, une manifestation
de colons [...] tourne à l'insurrection.
Dans la foule, [...] deux spécialistes de la
subversion [...]. Léon Delbecque représente
[...] Chaban-Delmas [...]. Jean
Ousset [6], [... ancien secrétaire de
Charles Maurras et] maître à penser [...]
de nombreux officiers supérieurs, est
envoyé par le Secrétaire général permanent
de la Défense nationale, Geoffroy
Chodron de Courcel [oncle de
Bernadette]. Il est aussi le fondateur de
la Cité catholique [très liée à Gladio dans
plusieurs pays [7]] et le représentant
politique en France de l'Opus Dei [8].
La foule prend d'assaut et saccage le
Palais du Gouvernement. Elle déboulonne
la statue de la République. Les généraux
Jacques Massu et Raoul Salan, qui
participent au complot, prennent la tête
des insurgés. Ce sont des "durs" qui ont
commandé la "bataille d'Alger" et généralisé
la torture face au FLN. [... Ils]
annoncent la création d'un Comité de
Salut public, sorte de gouvernement
provisoire. Après [...] hésitation, Salan