LIVRE 2005 - page rieuse - Free

allait servir contre les dangereux immigrés
[Voir « Gladio contre les immigrés »,
p. 269].
Mitterrand pouvait bien, encore une
fois, faire l’innocent "socialiste", pour
« laisser le temps au temps » [19] et à
l’Otan d’accomplir leur tâche. « Pierre
Marion, l'homme qui dirigea les services
secrets militaires français [… en 1981-
1982 et] transforma le SDECE en DGSE,
[… rapporte] qu'il existait un réseau
"manipulé par la division Action (au sein
du SDECE) s'appuyant sur une structure
clandestine constituée d'éléments extérieurs
au Service, souvent des anciens de
l'Action ; ils ne sont connus que du commandement
de la division, et répartis
dans des lieux clefs de l'Hexagone. Ce
réseau m'est présenté comme pouvant
effectuer l'exfiltration de personnalités
en cas d'invasion du territoire national.
Le dispositif aurait été créé au début des
années cinquante ; il aurait son pendant
dans d'autres pays européens, notamment
en Italie et en Belgique.
L'ensemble serait coordonné par un
organe spécifique de l'OTAN. […] Je
décide donc de dissoudre ce réseau
dont l'équivalent italien aura quelques
années plus tard les honneurs de la presse
sous le nom de Gladio. Lorsque je
parle de l'affaire à François Mitterrand,
j'ai l'impression qu'il en connaissait déjà
l'existence." [20].
Nous savons aujourd'hui que ce réseau
n'a en réalité jamais été dissous dans le
cadre de l'OTAN [Voir « Dissous, c’est
pas cher », p. 53] et qu'en France » [2],
« dirigé par François de Grossouvre
» [6] , « il aurait d'abord infiltré le SAC
(Service d'action civique gaulliste) [Voir
« Mis à SAC. Mis dans le MIL », p. 140]
ensuite, il aurait utilisé le DPS
(Département protection sécurité), la
milice du Front National [Voir
« Dépèce ! », p. 174]. Ce qui amène cer-
Franc du Collier 108
tains observateurs à se demander si
Jean-Marie Le Pen faisait partie du
réseau Gladio. » [2]
[1] : (François-Xavier Verschave, « Noir Chirac », les
Arènes, 3/2002, pp. 34, 38)
[2] : (Enrico Porsia, « Le réseau Gladio et la démocratie
confisquée. Première partie : La particularité française »,
Les Enquêtes interdites - amnistia.net, 3/1/2001)
[3] : (Annie Lacroix-Riz, « Quand les Américains voulaient
gouverner la France », Le Monde diplomatique, 5/2003,
p. 19, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/05/LAC
ROIX_RIZ/10168)
[4] : (Thierry Meyssan, « Stay-behind : les réseaux d'ingérence
américains », Réseau Voltaire, 20/8/2001,
http://www.voltairenet.org/article8691.html)
[5] : (Philippe Bernet, « SDECE Service 7 », Presses de la
cité, 1980, pp. 61-62)
[6] : (« Gladio toujours », Réseau Voltaire, 1/10/1999, (RV
99/0318))
[7] : (Cf. la rubrique « stay-behind », in Jacques Baud,
« Encyclopédie du renseignement et des services secrets »,
Lavauzelle éd., 1997. Et les rubriques « Opération Gladio »
et « Des réseaux dormants dans toute la France » in Pascal
Krop, « Les Secrets de l'espionnage français de 1870 à nos
jours », Jean-Claude Lattès, 1993)
[8] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Les Maîtres-espions.
Histoire du renseignement. Tome 2. De la guerre froide à
nos jours. » (Préface d’Alexandre de Marenches), Robert
Laffont, 4/1994, p. 57)
[9] : (François-Xavier Verschave, op. cit., pp. 34-35,
d’après Thierry Meyssan, op. cit.)
[10] : (François-Xavier Verschave, op. cit., p. 35)
[11] : (Roger Faligot et Rémi Kauffer, « Éminences grises »,
Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL
Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999)
[12] : (François Vitrani, « L'Italie, un Etat de "souveraineté
limitée" ? », Le Monde diplomatique, 12/1990, p. 3)
[13] : (PLPL n° 0, p. 6, 10/2000, http://www.hommemoderne.org/plpl/n1/p6.html)
[14] : (in Roger Faligot et Pascal Krop, « La Piscine. Les services
secrets français 1944-1984 », Seuil, 1985)
[15] : (Patrice Claude, « La "Rose des Vents", en France
aussi… », Le Monde, 8/11/1990, p. 6)
[16] : (Philippe Bernet, op. cit., p. 65)
[17] : (Jean-François Brozzu-Gentile, « L'Affaire Gladio, les
réseaux secrets américains au cœur du terrorisme en
Europe », Albin Michel, 3/1994, p. 145)
[18] : (http://www.geos.tm.fr)
[19] : (Michel Fugain, « Chaque jour de plus », 1991)
[20] : (Pierre Marion, « La Mission Impossible », Calmann
Lévy, 1991, pp. 126-127)