LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Ces cellules [...] obéissent [en général]
au CCUO-CPC-ACC [Voir « CCUO-CPC-
ACC », p. 47], mais elles peuvent aussi
être directement subordonnées au
Supreme Headquarter Allied Powers
Europe (SHAPE) [QG de l’OTAN]. » [4]
« Ces réseaux étaient alors dirigés des
Etats-Unis par un service ultrasecret,
l’OPC (Bureau de Coordination Politique)
[Voir « Aux paies, c’est l’OPC », p. 45].
Celui-ci ne répugnait ni aux assassinats,
ni aux manœuvres de déstabilisation
». [9] « En 1947, l'OPC fut impliqué
dans le Plan Bleu, une tentative de libération
des épurés emprisonnés à Fresnes
et de renversement de la République au
profit de l'amiral Paul Auphan. L'affaire
ayant avorté avant d'être lancée, John
Foster Dulles rencontra discrètement le
général [de] Gaulle, en décembre, afin
d'envisager avec lui une opération de ce
type si les communistes gagnaient les
élections. À la même période, c'est par le
biais d'Irwing Brown [11] et de Carmel
Offie que l'OPC provoqua la scission de
la CGT et la création de Force ouvrière,
ainsi que l'instrumentalisation d'une dissidence
trotskiste contre les communistes
orthodoxes. En 1958, le Bureau
[OPC] organisa l'accession au pouvoir de
[de] Gaulle [Voir « De Gaulle, le généralprésident-putschiste
», p. 109]. Mais c'est
encore le Bureau qui, en 1961, songea
à remplacer [de] Gaulle par un autre
général et encouragea le putsch des
généraux d'Alger [Voir « Barricades
Academy », p. 120]. » [4]
En 1990, « le président du Conseil [italien],
Giulio Andreotti, rend publique [...
l’existence du] Gladio » [12] [Voir
« Découverte de Gladio », p. 77] Le
Monde, « journal officiel de tous les pouvoirs
», dit « Quotidien Vespéral des marchés
(QVM) », [13], réagit « "C'est la
France, a révélé Giulio Andreotti, qui en
Franc du Collier 106
1959 appela l'Italie à participer au comité
clandestin de planification [OPC] qui
opérait dans le cadre du SHAPE [...]. Des
réseaux de résistance (à une éventuelle
occupation soviétique) poursuit-il, furent
organisés en Grande-Bretagne, en
France, aux Pays-Bas et en Belgique. La
France avait également pris des mesures
pour les territoires allemands et autrichiens
soumis à son contrôle."
Curieux décalage de date ! A en croire
[d’autres] témoignages [14] [...,] il a bien
existé, à partir de 1948, une opération
similaire à celle de "Gladio", telle que
décrite par M. Andreotti. La création en
1947 du Kominform à la conférence des
partis communistes européens faisait
craindre un éventuel coup de force de
ces derniers, suivi d'une occupation
soviétique. Les initiateurs de l'opération,
parmi lesquels M. François de
Grossouvre [...], envisagent alors de
recruter quelques milliers d'hommes à
travers la France, des "taupes dormantes"
que la SDECE réveillerait en cas
de coup dur.
Incidemment, cette organisation secrète,
qui avait notamment pour nom de code
la "Rose des Vents", a la même appellation
que la "rose des Vents" italienne,
opération néo-fasciste découverte en
1974 [Voir « 1973 : "A table !" », p. 72],
qui coûta son poste au chef des services
secrets transalpins et dont on susurre
[...] qu'elle n'était rien d'autre qu'une
"déviation" de "Gladio". Le plus étonnant
est que, selon [... cette source] [14], si les
structures de l'opération française "sont
restées en place pendant une décennie
[...], la mission a disparu du répertoire
du SDECE en 1958". Pourtant, selon le
chef du gouvernement italien, c'est un
an après que Paris invitait Rome à mettre
en place un réseau du même type que
celui qu'elle avait laissé disparaître. » [15]