LIVRE 2005 - page rieuse - Free

Reconnaissant : « Je ne compte plus
mes emprunts » [1], « Montaigne
avait ses citations » [2] ; et nous, nous
avons les nôtres. Elles proviennent
souvent des « luttes des journalistes
réfractaires et [de] celles des médias
indépendants et associatifs » [3].
Nous écrivons donc « grâce à des
publications qui jouent vraiment leur
rôle critique [Voir « Dans l'ère revue »,
p. 677] en se mettant à l’abri du mirage
publicitaire [Voir Liquidation
Totale n° 2].
Néanmoins nous continuerons à utiliser
la grande presse et fournirons des renvois
aux articles de référence pour permettre
à nos lecteurs de remonter aux
sources accessibles au grand public [...,
en présentant] un réseau d’arguments,
de faits et de références qu’on ne trouve
nulle part ailleurs ainsi synthétisés. » [4]
Pour fabriquer une sorte de « Guide de
bord » [5] pour certaines discussions ?
D'anciens ouvrages nous furent également
bien utiles. « Nous sommes [en
effet] comme des nains juchés sur des
épaules de géants [les Anciens comme
les Modernes], de telle sorte que nous
puissions voir plus de choses et de plus
éloignées que n’en voyaient ces derniers.
» [6]
Malgré toutes ces références, nous
n’avons cependant pas cité nombre de
travaux pourtant remarquables (nous ne
Tournée Générale 10
prétendons donc pas à l’exhaustivité).
De plus, certains « sont toujours tentés
de prendre des raccourcis, d’aboutir à
des conclusions trop hâtives et de sacrifier
des méthodes plus saines dans ce
type d’enquête importante » [7], en se
contentant de ce qu'ils ont sous les yeux.
Comme dit l’autre, « vous ne devez pas
croire que ce que je dis est vrai. Les
notes sont là et vous permettent de vérifier...
Personne ne vous versera la vérité
dans le cerveau » [8].
Ce « qui est donné à lire [... ici] procède
d’un choix et d’un montage qui ne peuvent
que trahir ce qu’ils sont chargés de
traduire. » [9] Nous avons ainsi édifié
« notre “colloque imaginaire” » [10] entre
personnes parfois inconciliables, entre
sources opposées ; ce qui relève d'un
syncrétisme certes curieux, mais non
d'un quelconque « postmodernisme ».
C'« est “plus une compilation qu’une
investigation” [11] » [12], puisque « ce
livre - qui ne contient aucune enquête
empirique apportant des informations
nouvelles - est essentiellement construit
de seconde main à partir de livres » [13]
et d'autres documents. Mais que voulaiton
qu'on fasse ? Sinon que l'on compile
d'un côté ce que le temps efface de
l'autre ? « Une tâche simple mais particulièrement
efficace [en effet] consiste à
rendre public ce qui est déjà public. L’art
de citer est aussi un art de montrer et de
démontrer. » [14] « La lourdeur ancienne
du procédé des citations [souvent]
exactes sera compensée, [... espère-ton],
par la qualité de leur choix. Elles
viendront avec à-propos dans le discours
: aucun ordinateur n’aurait pu [...]
en fournir cette pertinente variété. » [15]
« Surveiller la presse est une affaire de
patience. Les “dépêches” rédigées [ou
les citations relevées] sur le vif seront
stockées dans un fichier de traitement