79 - Vaincre et Convaincre
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de nahiés (communes) dont la direclion est confiée à des moukhtars, qui sont choisis par les notables(53). Pour la Syrie, par exemple, à la suite de la victoire remportée à Mardj Dabek sur le Sultan Mamelouk en 1516 le Sultan Salim ler s'est occupé à récompenser ceux qui ont su deviner à temps de quel côté se déclarerait la victoire, il a rendu à Ghazâli son ancien niaba (selon l'administration Mamelouk) de Damas, et renvoya l'allié de ce dernier, le Ma'nide Fakhr-Edin I, au Liban avec un accroissement d'autorité et de prestige au détriment des Buhtorides, ses rivaux locaux qui s'étaient rangés dans le camp des Mamâlyks(54). Sur le plan administratif, les anciennes circonscriptions territoriales, les six niabas des Mamâlyks, furent au début conservées : Damas, Alep, Tripoli, Hama, Safad et Karak. Mais, après la révolte de Ghazâli, le Sultan Soleiman I s'employa à établir en Syrie un nouvel ordre administratif selon les critères suivants: 1 - remplacer les gouverneurs qui ont servi sous les Mamâlyks par des nouveaux gouverneurs ottomans, les Ma'nides, entre autres, furent épargnés. 2 - conserver la structure administrative traditionnelle qui était adaptée aux données tribales et familiales sur place. La Syrie fut ainsi divisée en trois unités administratives ou Eyalets (Pachaliks): Damas, Alep et Tripoli, gouvernés par des beylerbeys. Ces trois grandes circonscriptions formeront longtemps les principales divisions administratives de la Syrie ottomane. La première, ou Damas, comprenait dix sandjaks ou livahs, les plus considérables étaient: Jérusalem, Gaza, Naplouse, Tadmor, Beyrouth, Sayda. Alep, avec ses neuf sandjaks, englobait toute la Syrie septentrionale, à l'exclusion de Aintab, relevant de l'Eyalet de Ma'reh. L'Eyalet de Tripoli comptait cinq sandjaks: Tripoli, Hama, Homs, Salamia, Djabala(55).
En 1660, sous le règne de Mouhammad IV (1648-1687), un nouvel Eyalet , celui de Saïda, fut créé pour surveiller la montagne du Liban à la suite de la révolte du Ma'nide Fakhr-Edin II. Étant donné son importance religieuse, Jérusalem fut attaché directement à la capitale en tant que moutaçarrifya, ainsi que d'autres régions ayant acquis pratiquement une spécificité administrative qui sera consacrée avec le temps en se rapprochant de plus en plus du statut d'États vassaux(56). Pour récapituler, en évitant de se perdre dans les rouages de la machine administrative, aux niveaux central et régional, on est déjà en mesure d'essayer une approche des lois qui régissent l'instance politique et le dynamisme du pouvoir. «L'esprit de clan» (açabiyya) ottoman avait pour première condition l'existence à la naissance de l'empire de structures tribales; puis, c'est principalement dans les activités guerrières que cet esprit de clan traduisit la cohésion du groupe tribal ottoman, cet esprit de clan n'était pas égalitaire, il impliquait une forte hiérarchisation qui s'est développée par la suite par une architecture administrative perfectionnée, et il avait pour autre condition l'action dirigeante d'un chef unique spirituel et temporel (le Sultan) appuyé au départ par sa famille. L'esprit de clan ottoman ne constituait pas avant Murad ler un État, mais une force politique. susceptible d'accoucher d'un État; s'il est vrai que l'Islam ne serait pas parvenu à triompher de Byzance sans le soutien d'un fort esprit de clan ottoman, il est tout aussi vrai que ce dernier ne pouvait l'emporter durablement qu'à condition que sa force soit augmentée par une (Da'wa) idéologie politico-religieuse, en l'occurrence, l'Islam. Pour exister et se développer, l'esprit de clan ottoman s'est basé au départ sur le fait qu'au sein de la tribu s'est implantée la puissance tacite de la famille Ottomane.
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