26.06.2013 Views

La Bible illustrée par Marc Chagall - Université Paris-Sorbonne

La Bible illustrée par Marc Chagall - Université Paris-Sorbonne

La Bible illustrée par Marc Chagall - Université Paris-Sorbonne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

à 1952, l’artiste alla régulièrement à l’atelier et pratiqua toutes les techniques possibles de<br />

la lithographie, qui deviendrait bientôt le support principal de son œuvre.<br />

2. <strong>La</strong> <strong>Bible</strong> et les créations successives<br />

Aussi bien <strong>par</strong> les techniques dernièrement acquises que <strong>par</strong> celles habituellement<br />

employées, <strong>Chagall</strong> consacre désormais sa création, au sujet biblique. Parmi les œuvres<br />

abondantes sur ce thème, les illustrations – l’achèvement de la <strong>Bible</strong> à l’eau-forte et les<br />

Dessins pour la <strong>Bible</strong> – occupent la place primordiale. Nous verrons d’une <strong>par</strong>t comment<br />

la première <strong>Bible</strong> exerce son influence sur d’autres œuvres en tant que modèle<br />

iconographique, et d’autre <strong>par</strong>t quelles nouveautés apportent les Dessins pour la <strong>Bible</strong>.<br />

Nous pensons y découvrir une nouvelle approche de l’artiste, un autre regard sur le sujet.<br />

2. 1. Le cycle biblique et l’évolution de l’iconographie de la <strong>Bible</strong><br />

Dans les années 1950, <strong>Chagall</strong> commença à peindre des tableaux bibliques dans<br />

une nouvelle perspective. Il souhaitait avoir de grands murs dans un espace religieux pour<br />

exposer ses tableaux relatifs à la <strong>Bible</strong> conçus comme un cycle unique. Comme nous<br />

l’avons mentionné plus haut, l’artiste rêvait d’avoir un lieu de recueillement où l’on puisse<br />

ressentir le message de sa peinture biblique dans son ensemble. Depuis qu’il avait<br />

remarqué la chapelle du Calvaire à Vence, <strong>Chagall</strong> conçut un projet plus concret. D’après<br />

Franz Meyer 784 , l’artiste n’avait jamais songé à la peinture murale proprement dite, mais il<br />

cherchait des techniques murales qui puissent animer l’espace à côté des tableaux et créer<br />

un lien entre eux. Il songea alors à la tapisserie, à la céramique murale, à la sculpture et au<br />

vitrail. À <strong>par</strong>tir du plan cruciforme de la chapelle, <strong>Chagall</strong> organisa consciencieusement la<br />

disposition du cycle, pour y accrocher onze grands tableaux, une petite œuvre au-dessus de<br />

la porte et des reliefs de marbre sur les <strong>par</strong>ois ouest. Il songea en outre à un second cycle<br />

pour la sacristie, beaucoup plus petite, sur le thème du Cantique des Cantiques.<br />

Le projet pour la chapelle ne fut jamais réalisé, néanmoins il suscita la naissance de<br />

grands tableaux bibliques destinés à ce cycle à <strong>par</strong>tir de l’année 1950. Le Roi David (1950-<br />

1951), Moïse recevant les Tables de la Loi (1950-1952), <strong>La</strong> Traversée de la Mer rouge<br />

(1954-1955) et Moïse brisant les Tables de la Loi (1955-1956) constituent la première<br />

784 Franz Meyer, <strong>Marc</strong> <strong>Chagall</strong>, op. cit., pp. 272-273.<br />

224

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!