26.06.2013 Views

Les années de poudre : lutte armée ou pas? - Festival international ...

Les années de poudre : lutte armée ou pas? - Festival international ...

Les années de poudre : lutte armée ou pas? - Festival international ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Ce déc<strong>ou</strong>page amène quelques remarques <strong>de</strong> base sur la construction du film :<br />

1) La structure du récit est totalement linéaire : ni flash-back, ni épilogue, ni ellipse<br />

majeure -ce qui n’empêche <strong>pas</strong> un traitement du temps orignal, on y reviendra. Seule<br />

exception : le <strong>de</strong>rnier plan, et ce n’est <strong>pas</strong> un hasard bien sûr. Quelques marqueurs son<br />

indiquent néanmoins les <strong>pas</strong>sages au rêve, mais <strong>pas</strong> <strong>de</strong> manière systématique.<br />

2) Le montage est simplissime : que <strong>de</strong>s cuts p<strong>ou</strong>r <strong>de</strong>s séquences c<strong>ou</strong>rtes, avec <strong>de</strong>s<br />

raccords son /image très classiques. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux seuls fondus à la fin eux aussi ont un<br />

rôle à part.<br />

3) On voit bien l’importance <strong>de</strong>s images d’archives TV (14 occurrences) mais avec une<br />

logique dans le récit : Sur les 14, 10 interviennent dans les 40 premières minutes, et les<br />

trois <strong>de</strong>rnières dans les 10 <strong>de</strong>rnières minutes. On a donc ici un <strong>de</strong>uxième récit<br />

répondant à sa logique propre : d’une certaine manière l’apport <strong>de</strong> la réalité, fort dans<br />

la partie exposant la séquestration, disparaissait avec le ret<strong>ou</strong>r <strong>de</strong> la réalité mais <strong>de</strong> la<br />

réalité <strong>pas</strong>sée avec la séquence du banquet et surt<strong>ou</strong>t avec la marche vers la logique <strong>de</strong><br />

mort <strong>de</strong>s BR, comme si la TV ne p<strong>ou</strong>vait plus apporter la part <strong>de</strong> réalité suffisante<br />

p<strong>ou</strong>r stopper la machine infernale, <strong>ou</strong> comme si t<strong>ou</strong>t avait été dit avant le point <strong>de</strong> non-<br />

ret<strong>ou</strong>r . Quant à la séquence finale avec son long travelling, elle est très politique, et<br />

fait immédiatement penser à « Il Divo » <strong>de</strong> Paulo Sorrentino - qui lui est postérieur <strong>de</strong><br />

cinq ans- avec une représentation <strong>de</strong> Moro.<br />

4) De même, la répétition <strong>de</strong>s « impromptus » sorte d’irruption du réel dans ce qu’il a <strong>de</strong><br />

plus inattendu, surprenant voire absur<strong>de</strong> (le cas du voleur <strong>ou</strong> du prêtre) arrive comme<br />

un contre point à l’opposé filmique, soit les rêves <strong>de</strong> Chiara – à ne <strong>pas</strong> confondre avec<br />

la séquence du parallèle entre Moro et les résistants, qui elle n’a rien d’onirique.<br />

26

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!