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Les années de poudre : lutte armée ou pas? - Festival international ...

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B : <strong>Les</strong> réalisateurs et la genèse <strong>de</strong> leurs films<br />

Marco Bellochio<br />

Il est né le 9 novembre 1939 à Bobbio, province <strong>de</strong> Plaisance,<br />

Italie. Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’art dramatique à Milan et <strong>de</strong> cinéma au Centro sperimentale <strong>de</strong><br />

Rome en 1959, il commence sa carrière <strong>de</strong> cinéaste au début <strong>de</strong>s <strong>années</strong> 60. Après un séj<strong>ou</strong>r à<br />

Londres où il suit les c<strong>ou</strong>rs <strong>de</strong> la School of Fine Arts et rencontre le producteur Enzo Doria,<br />

c’est en 1965 -à 26 ans donc-qu’il est révélé une première fois avec I pugni in tasca (les<br />

poings dans les poches) sorte <strong>de</strong> révélateur avant l’heure <strong>de</strong> l’esprit <strong>de</strong> 68 : dans le cadre<br />

d’une famille sclérosée, un <strong>de</strong>s fils va t<strong>ou</strong>t chamb<strong>ou</strong>ler jusqu’à l’excès… il récidive <strong>de</strong><br />

manière plus explicite encore avec La Cina è vicina (« La Chine est proche ») en 1967… au<br />

moment où Godard sort « La chinoise »… Il se lance alors dans le militantisme d’extrême<br />

gauche, et <strong>de</strong>vient LE représentant du cinéma contestataire avec surt<strong>ou</strong>t le film Nel nome <strong>de</strong>l<br />

Padre (« au nom du père ») où la critique porte ici sur la religion catholique (qu’on retr<strong>ou</strong>vera<br />

dans BN). Après une série <strong>de</strong> films qui sont t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs <strong>de</strong>s œuvres s<strong>ou</strong>s tension et montrant les<br />

tares familiales et sociétales, il se t<strong>ou</strong>rne vers <strong>de</strong>s adaptations littéraires comme le Prince <strong>de</strong><br />

Homb<strong>ou</strong>rg d’après Kleist <strong>ou</strong> le fameux diable au corps d’après Radiguet en 1986 rendu<br />

célèbre grâce au « scandale » cannois lié à la scène « hot » entre Maruschka Detmers et<br />

Fe<strong>de</strong>rico Pitzalis… mais où il est déjà question <strong>de</strong>s BR.<br />

Buongiorno, notte arrive donc en 2006 (il a 67 ans) et préfigure son <strong>de</strong>rnier grand film,<br />

Vincere, où il traite du fascisme à travers l’histoire <strong>de</strong> la première maitresse <strong>de</strong> Mussolini, Ida<br />

Dalser.<br />

Ainsi, dans t<strong>ou</strong>s ses films <strong>ou</strong> presque, les rapports avec la famille, le père, la religion, la folie<br />

sont décortiquées p<strong>ou</strong>r arriver à une vision <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> la société.<br />

Auteur prolifique (23 long métrages, 6 longs et moyens métrages, 5 TV films…) il a aussi mis<br />

en scène au théâtre avec Timon d’Athènes <strong>de</strong> Shakespeare en 1969 p<strong>ou</strong>r le Piccolo Teatro <strong>de</strong><br />

Milan.<br />

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