Enseigner, transmettre, écrire Transmettre : oral ou ... - Ascodocpsy

Enseigner, transmettre, écrire
Charles Alezrah
Psychiatre, Centre hospitalier de Thuir
Ascodocpsy - Paris 5/12/08
Communiquer
Acte volontaire
Un locuteur
Un (des) interlocuteurs
Un (des) messages qui se transforment
plus en moins entre l’émission et la
réception
Enseigner en médecine : une
nécessité et un devoir
A l’hôpital pour construire et partager une
philosophie du soin commune
En médecine en général pour actualiser ses
connaissances en les transmettant
Un engagement éthique à travers le serment
d’Hippocrate: « Respectueux et
reconnaissant envers mes maîtres, je
donnerai à leurs enfants l'instruction que
j'ai reçue de leur père. »
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Transmettre : oral ou écrit
La faculté d’évaporation et de distorsion
du discours
Le poids paralysant de l’écrit…« fixé
dans le marbre… » mais aussi sa valeur
de référence
Des vecteurs de
communication qui changent
Passage de textes descriptifs ( Balzac,
Proust… Anatomie, Etudes
psychiatriques d’Henri Ey, traité des
hallucinations…)
A des textes synthétiques (textos)
A de nouveaux moyens (images, vidéos,
PowerPoint…)
Mais des sources du savoir
qui se diversifient
Les voies traditionnelles : les études, la
relation du maître à l’élève…Le modèle
de transmission maître-élève-patient…
La diversifications des Médias et leur
information immédiate et réductrice
Le partage des connaissances via
internet : la part d’incertitude
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En psychiatrie, des références
qui changent
Diminution de l’impact de la
psychanalyse
Ouverture à de nouvelles techniques
psychothérapiques
Développement des connaissances en
neurosciences
L’ouverture à l’EBM ? Le poids des
référentiels…Jusqu’où ?
Et un nouveau vocabulaire
Disparition de certaines entités
nosographiques: hystérie, névrose
obsessionnelle, mythomanie
Apparition de nouveaux syndromes: la
fibromyalgie…
Et recentrage sur une approche
symptomatique
Et qui modifie la tenue des
dossiers médicaux
Disparition de certains termes cliniques
au profit de périphrases
Quasi-disparition de questionnements
psycho-dynamiques en dehors de
« notes personnelles » qui officiellement
n’existent pas
Appauvrissement et réduction des
démarches diagnostiques
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De nouvelles classifications
De moins en moins de références à la
classification « française classique »
La CIM 10
Le DSM
Une législation qui change
Le patient considéré comme partenaire
Son droit à l’information
L’accès direct au dossier
Le développement d’attitudes
défensives chez les soignants
Une organisation de
l’enseignement qui change
Beaucoup moins de psychiatres en formation
(disparition des CES, numerus clausus…)
Des internes qui se forment beaucoup plus
que par le passé dans les services
universitaires
Une « transmission universitaire » différente
de la transmission hospitalière
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1987
1993
Nombre de DES en psychiatrie
1995 1997 1998 2002 2003 2004 2005 2007 2008
380 225 210 200 176 176 185 245 300 300 280
Des registres différents
Le savoir théorique transmis plutôt par
l’université
Le savoir clinique, le « savoir faire » et le
« savoir être » transmis par les services
hospitaliers
L’écart plus ou moins grand entre la
démarche diagnostique objectivante et la
démarche de soin recentrée sur le sujet et la
relation
Une réforme des études
médicales
Depuis 2004 ENC
Épreuves basées sur les connaissances
théoriques, mais aussi les facultés
d’analyse et de réflexion clinique
A partir de 2009 introduction d’une
nouvelle épreuve centrée sur la lecture :
l’analyse d’un article médical…
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Une sensibilisation à la
psychiatrie tardive
Bases de psychologie en PCEM
Approche superficielle en DCEM
Formation vraie en DES :
- 1 an hors filière
- 1 an de pédopsychiatrie
- 2 ans de psychiatrie générale
Une transmission différente de
la clinique en médecine
Disparition des « présentations de
malade en public » qui ont perduré
pendant près de 200 ans
Enregistrements d’entretiens en vidéo
Études de cas à partir de présentations
écrites (préparation à l’ancien internat
psy, à l’ENC, à l’ancien concours de
PH…)
La voie du compagnonnage quotidien
centré sur les prises en charges
Et la compétence
« institutionnelle ??? »
L’importance d’un temps d’imprégnation
suffisant pour comprendre l’institution
Le repérage des enjeux cliniques et
thérapeutiques
Le nécessaire partage des informations,
des analyses et des réponses arrêtées
en commun
L’importance croissante des délégations
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Enseigner, transmettre, se
former : un processus récurrent
Écrire un article scientifique, un
mémoire, une thèse : un projet souvent
partagé et de multiples étapes :
- recherche bibliographique
- analyse de textes
- réflexion partagée
- écriture du texte ou d’un diaporama
- relecture critique
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