Guide à l'exportation des produits agro-alimentaires - AGOA Toolkit
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GUIDE D’EXPORTATION<br />
DE PRODUITS<br />
AGRO-ALIMENTAIRES<br />
POUR LES MARCHÉS AMÉRICAIN ET<br />
EUROPÉEN<br />
OCTOBRE 2006<br />
Cette publication a été produite pour examen par l’Agence américaine pour le<br />
développement international. Elle a été préparée par Christine Nicolino et Cilia de<br />
Cock du Centre Ouest-Africain pour le Commerce (WATH).
GUIDE D’EXPORTATION<br />
DE PRODUITS<br />
AGRO-ALIMENTAIRES<br />
POUR LES MARCHÉS AMÉRICAIN ET<br />
EUROPÉEN<br />
DEMENTI<br />
Les opinions <strong>des</strong> auteurs exprimées dans cette publication ne reflètent pas<br />
nécessairement celles de l’Agence américaine pour le développement international du<br />
Gouvernement <strong>des</strong> Etats Unis.<br />
Centre pour le Commerce en Afrique de l’Ouest/Accra • Un projet de l’USAID Afrique de l’Ouest<br />
www.watradehub.com/accra • Tous droits réservés © 2006 V. 1
West Africa Trade Hub/Accra • A project of USAID West Africa<br />
www.watradehub.com/accra • All rights reserved © 2006 V. 1<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Le Centre pour le commerce en Afrique de l’Ouest/Accra (WATH/A) a préparé ce <strong>Guide</strong> <strong>à</strong><br />
l’exportation <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> pour les entreprises ouest africaines qui<br />
veulent exporter leurs <strong>produits</strong> vers les Etats Unis, l’Europe et d’autres marchés.<br />
Table <strong>des</strong> matières<br />
Pourquoi ce guide d’exportation ?<br />
1. Réussir en matière d’exportation <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
1.1. Pourquoi votre entreprise devrait-elle exporter ?<br />
1.2. La différence entre vendre sur le marché international et vendre sur le marché local ?<br />
1.3. Questions de gestion interne <strong>à</strong> se poser avant d’exporter<br />
1.4. Importance d’une stratégie de marketing <strong>à</strong> l’exportation<br />
2. Ciblez le bon partenaire et/ou client<br />
2.1. Exportations directes et indirectes<br />
2.2. Les différents partenaires et/ou clients que vous rencontrerez<br />
2.3. Les coûts <strong>des</strong> intermédiaires dans la chaîne de distribution<br />
3. Accords commerciaux et co<strong>des</strong> douaniers<br />
3.1. Les opportunités offertes par l’<strong>AGOA</strong> et le SGP<br />
3.2. Co<strong>des</strong> douaniers internationaux<br />
4. Exigences réglementaires pour accéder aux marchés étrangers<br />
4.1. Application <strong>des</strong> dispositions réglementaires en matière de sécurité alimentaire<br />
4.2. Autres nouvelles législations<br />
4.3. ISO (9000 – 14000)<br />
4.4. Certification « BIO »<br />
4.5. Certification du commerce équitable<br />
5. Transport international<br />
5.1. Travaillez avec un transitaire efficace et de bonne réputation<br />
5.2. Mo<strong>des</strong> de transport et formes d’expédition<br />
5.3. Coût du fret<br />
5.4. Assurance transport<br />
5.5. Documents <strong>à</strong> présenter<br />
6. Evaluations <strong>des</strong> coûts <strong>à</strong> l’exportation dans l’élaboration de la liste <strong>des</strong> prix<br />
6.1. Etablir le prix de revient de votre produit selon l’INCOTERM approprié<br />
6.2. Calcul du prix <strong>à</strong> l’exportation<br />
7. Présentation de l’offre <strong>à</strong> l’acheteur<br />
7.1. Présentation de votre entreprise et de votre ligne de <strong>produits</strong><br />
7.2. Liste de prix <strong>à</strong> l’exportation<br />
7.3. Facture proforma<br />
Appendice 1. Les principaux co<strong>des</strong> HS pour les <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Nous serons heureux de recevoir vos remarques ou suggestions en vue d’améliorer le <strong>Guide</strong> <strong>à</strong><br />
l’exportation. Nous espérons le mettre régulièrement <strong>à</strong> jour.<br />
c/o USAID, PO Box 1630, Accra, Ghana<br />
Phone: +233 21 773 393/ 762 696<br />
info@watradehub.com<br />
www.watradehub.com<br />
1
Pourquoi ce guide d’exportation ?<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Les entrepreneurs ouest-africains bâtissent une <strong>agro</strong>-industrie dynamique qui offrent les <strong>produits</strong><br />
de la région au monde entier.<br />
Les <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> ouest africains émergent aux Etats Unis et en Europe comme une<br />
source unique de nouvelles saveurs, couleurs et textures exotiques.<br />
Les différents climats de la région, qui vont du désert <strong>à</strong> la forêt tropicale humide, produisent une<br />
variété de <strong>produits</strong> exceptionnels et délicieux tels que les noix de cajous, les fruits tropicaux<br />
séchés (mangue, la papaye, l’ananas et le coco,…), le mil, le café, le chocolat, le sésame, l’hibiscus,<br />
les épices, les piments et les sauces de toutes sortes. Des techniques modernes de préparation et<br />
de conditionnement transforment les recettes traditionnelles en plats, collations et garnitures que<br />
tout le monde peut savourer facilement.<br />
Les exportateurs ouest-africains de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> doivent être prendre conscience<br />
<strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> consommateurs étrangers qui impliquent <strong>des</strong> contraintes de production.<br />
En particulier, étant donné que les pays occidentaux ont récemment connu <strong>des</strong> « alertes <strong>à</strong><br />
l’intoxication alimentaire » pour différentes raisons, ils ont instauré une législation souvent<br />
contraignante <strong>à</strong> l’importation de <strong>produits</strong>. Par ailleurs, les consommateurs sont de plus en plus<br />
soucieux de bonnes pratiques agricoles et du respect de l’environnement en général. Enfin, ils<br />
accordent une importance croissante <strong>à</strong> une alimentation équilibrée (valeur nutritionnelle) excluant<br />
trop de matières grasses ou de sucre. Tout ceci a intensifié leur intérêt pour les <strong>produits</strong><br />
<strong>alimentaires</strong> biologiques et a imposé la nécessité d’une <strong>des</strong>cription détaillée <strong>des</strong> ingrédients <strong>des</strong><br />
<strong>produits</strong>.<br />
Un certain nombre de gui<strong>des</strong> <strong>à</strong> l’exportation existent qui fournissent <strong>des</strong> informations sur les<br />
opérations d’exportation en général. Les agences nationales de promotion du commerce, les<br />
organisations professionnelles et Internet (voir <strong>des</strong> liens utiles ci-<strong>des</strong>sous) sont <strong>des</strong> sources utiles<br />
d’information pour mieux connaître l’approche <strong>des</strong> marchés étrangers.<br />
Ressources Internet pour <strong>des</strong> conseils sur l’exportation<br />
et renseignements sur le commerce international<br />
En anglais En français<br />
www.unzco.com/basicguide/toc.html www.eur-export.com<br />
www.intracen.org<br />
Ce guide se concentre sur les questions directement liées aux exportations de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong><strong>alimentaires</strong><br />
(non d’origine animale) vers les marchés américain et européen. Il présente <strong>des</strong><br />
informations générales pour se préparer <strong>à</strong> l’exportation, mais vise surtout <strong>à</strong> donner <strong>des</strong> conseils<br />
pratiques sur les questions spécifiques <strong>des</strong> exportations de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong>.<br />
Rechercher <strong>à</strong> se conformer aux différentes exigences réglementaires <strong>des</strong> différents marchés est<br />
une chose, mais une vente export sera réussie si l’exportateur se concentre également sur<br />
l’atteinte <strong>des</strong> objectifs suivants:<br />
• une livraison rapide <strong>des</strong> marchandises<br />
• un paiement rapide<br />
• <strong>des</strong> coûts réduits<br />
• <strong>des</strong> clients satisfaits<br />
La théorie c’est lorsque l’on sait tout mais que rien ne marche.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
La pratique c’est lorsque tout marche et que personne ne sait pourquoi.<br />
- Albert Einstein<br />
1. Réussir en matière d’exportation <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>agro</strong><strong>alimentaires</strong><br />
1.1. Pourquoi votre entreprise devrait-elle exporter ?<br />
Pourquoi ?<br />
Ou ?<br />
Quand ?<br />
Comment ?<br />
Par ou commencer ?<br />
Le marché ouest africain <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> émerge comme une source excitante de<br />
saveurs exotiques <strong>à</strong> un moment où les marchés étrangers exigent de nouveaux <strong>produits</strong>. Sur le<br />
marché mondial, les importateurs sont prêts <strong>à</strong> sourcer leur <strong>produits</strong> de loin et veulent tirer profit<br />
<strong>des</strong> accords de libre-échange comme la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en<br />
Afrique (<strong>AGOA</strong>) qui propose une entrée en franchise douanière sur le marché américain.<br />
Outre le climat favorable, il y a d’autres raisons pour lesquelles vous devriez envisager<br />
d’exporter : :<br />
• C’est une possibilité d’accroître vos revenus et de diversifier votre clientèle<br />
• De nouveaux marchés peuvent réduire vos coûts variables et fixes étant donné que<br />
1) vous serez en mesure de négocier de meilleurs prix lorsque vous achèterez <strong>des</strong><br />
matières premières en plus gran<strong>des</strong> quantités et 2) vous transformerez plus de <strong>produits</strong><br />
avec les mêmes machines<br />
• Si vous agrandissez votre usine par suite de vos exportations, vous pouvez réaliser <strong>des</strong><br />
économies d’échelle.<br />
• Une compétitivité internationale aura pour résultat une augmentation de la qualité du<br />
produit et de l’efficacité de vos activités<br />
L’exposition aux marchés internationaux apporte de nouvelles idées qui amélioreront votre<br />
entreprise et vos <strong>produits</strong>. Vous améliorerez également vos performances sur votre marché local.<br />
1.2. La différence entre vendre sur le marché international et vendre le<br />
marché local ?<br />
Exporter signifie vendre un produit (<strong>à</strong> travers les frontières internationales). Vous vendez<br />
probablement déj<strong>à</strong> sur le marché intérieur, mais il y a <strong>des</strong> différences entre le commerce intérieur<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
et le commerce international qui présente <strong>des</strong> tâches et <strong>des</strong> défis supplémentaires aux<br />
exportateurs. L’exportateur doit en particulier aborder :<br />
• Une bonne organisation et une planification <strong>des</strong> activités de l’entreprise<br />
• La communication avec un plus grand nombre de personnes<br />
• L’adaptation <strong>à</strong> <strong>des</strong> cultures étrangères et <strong>à</strong> différents processus de négociation<br />
• L’établissement de prix spécifiques <strong>à</strong> l’exportation<br />
• La production de documents très spécifiques <strong>à</strong> l’exportation<br />
• Des mo<strong>des</strong> de transport différents (mer, air)<br />
• Des métho<strong>des</strong> différentes de paiement<br />
• Des risques supplémentaires tels que l’évaluation de votre acheteur, le paiement, la<br />
conformité aux règlements <strong>des</strong> marchés étrangers, etc.<br />
Les exportateurs prospères sont conscients qu’obtenir de nouveaux clients <strong>à</strong> l’étranger peut<br />
constituer un assez long processus. Vous aurez besoin d’un effort soutenu pour développer et<br />
maintenir <strong>des</strong> relations, faire <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de marché, acquérir les ressources et les compétences<br />
spécialisées nécessaires pour faire du commerce sur le plan international et finalement pour<br />
attendre votre première commande et votre premier paiement. Les bénéfices pour votre<br />
entreprise feront que cet effort en vaudra la peine.<br />
1.3. Questions de gestion interne <strong>à</strong> se poser avant d’exporter<br />
1 DIRECTION &<br />
PERSONNEL<br />
2<br />
CAPACITE DE<br />
PRODUCTION<br />
3<br />
CAPACITE<br />
FINANCIERE<br />
Y a t-il une expertise internationale interne (expérience<br />
internationale en ventes, aptitu<strong>des</strong> en langues, etc.) ?<br />
Y a t-il un responsable <strong>des</strong> activités d’exportation ?<br />
Y a t-il une structure organisationnelle qui peut assurer le bon<br />
traitement <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> export?<br />
Comment la capacité actuelle est-elle utilisée ?<br />
Est-ce que l’acceptation de comman<strong>des</strong> export perturbe les<br />
livraisons locales?<br />
Pouvez-vous augmenter votre capacité pour produire sur-lechamp<br />
sans dépenses d’investissement importantes ?<br />
Y a t-il <strong>des</strong> fluctuations dans la charge annuelle de travail ? si<br />
oui Pourquoi et Quand ?<br />
Que faudrait-il pour concevoir et conditionner <strong>des</strong> <strong>produits</strong><br />
spécialement pour l’exportation ?<br />
Quel montant de capital peut être consacré <strong>à</strong> la production et<br />
au marketing <strong>des</strong> exportations ?<br />
Pouvez-vous vous permettre d’investir dans l’adaptation ou le<br />
conditionnement de votre produit si nécessaire ?<br />
Comment les dépenses initiales <strong>des</strong> activités d’exportation<br />
seront-elles soutenues par votre entreprise ?<br />
Est-ce que votre entreprise peut obtenir le financement pour la<br />
production de votre première commande ?<br />
Pouvez-vous vous permettre de financer le développement de votre marché <strong>à</strong><br />
l’exportation sans recevoir <strong>des</strong> revenus immédiats ?<br />
Avant quelle date vos activités d’exportation doivent-elles rapporter ?<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
1.4. Importance d’une stratégie de marketing <strong>à</strong> l’exportation<br />
Une fois que vous avez ciblé votre marché <strong>à</strong> l’exportation, vous devrez décider quel produit<br />
promouvoir, <strong>à</strong> quel prix, <strong>à</strong> travers quelles chaînes de distribution et comment faire de la publicité<br />
pour le produit. Cette équation que vous devez résoudre est appelée le « MIX » du marketing<br />
international et peut être résumée <strong>à</strong> travers quatre « P »:<br />
Recette (ou MIX) du marketing international =<br />
Adaptez votre PRODUIT + Présentez le PRIX correct +<br />
Choisissez la bonne PLACE de distribution + Organisez la PUBLICITE adéquate<br />
Chaque « P» dépend <strong>des</strong> autres. Ils doivent être en bon accord et cohérents du début <strong>à</strong> la fin pour<br />
que vous puissiez atteindre vos objectifs. Un MIX pertinent du marketing international augmentera<br />
vos chances de réussite sur les marchés internationaux.<br />
- Produit – déterminez les ingrédients, la qualité de votre produit, son emballage et son<br />
coût de production<br />
- Prix – définissez un prix de vente compétitif en cohérence avec vos circuits de distribution<br />
- Place – Identifiez les réseaux de distribution pour atteindre au mieux votre consommateur<br />
- Publicité – Organisez <strong>des</strong> actions de promotion, de la dégustation <strong>à</strong> la publicité dans les<br />
magazines.<br />
Votre stratégie internationale de marketing doit évidemment convenir <strong>à</strong> votre produit et <strong>à</strong> vos<br />
capacités. Ainsi, pour planifier convenablement votre stratégie, vous devrez commencer par :<br />
• Une analyse externe ou audit de marchés qui rassemble toutes les informations possibles<br />
sur différents marchés afin d’en évaluer les opportunités et les menaces.<br />
• Une analyse interne ou audit de l’entreprise afin d’évaluer les forces et les faiblesses de<br />
votre entreprise en matière de gestion de personnel, de capacité de production et de<br />
capacité financière, les trois problèmes de gestion mentionnés en 1.3.<br />
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2. Ciblez le bon partenaire et/ou client<br />
2.1. Exportations directes et indirectes<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Les stratégies d’entrée sur le marché étranger varient selon les capacités, les ressources et les<br />
objectifs de l’entreprise exportatrice. La distinction de base parmi les approches <strong>à</strong> l’exportation<br />
dépend du niveau d’implication que souhaite garder l’entreprise dans tout le processus<br />
d’exportation :<br />
• L’exportateur peut EXPORTER DIRECTEMENT<br />
o A <strong>des</strong> acheteurs internationaux en direct<br />
o Avec ses propres agents commissionnés basés sur le marché<br />
o Avec son propre réseau de distribution basé sur le marché<br />
• L’exportateur peut EXPORTER INDIRECTEMENT<br />
o A travers <strong>des</strong> intermédiaires connus sous le nom de brokers, d’agents, de maisons<br />
de commerce (import-export), d’importateurs<br />
o A travers <strong>des</strong> distributeurs locaux travaillant avec d’autres fournisseurs<br />
Le plus généralement, vous ne serez pas en mesure d’approvisionner directement votre<br />
consommateur final – il y a presque toujours <strong>des</strong> intermédiaires <strong>à</strong> un certain niveau et il est un fait<br />
que tous les intermédiaires/partenaires de la chaîne de distribution ajouteront leur commission <strong>à</strong><br />
votre prix de vente. Toutefois, les intermédiaires multiplieront vos possibilités et les quantités de<br />
<strong>produits</strong> vendus. Ils amélioreront votre résultat financier en vous faisant gagner du temps et en<br />
vous épargnant <strong>des</strong> investissements dans la conquête du consommateur final.<br />
Le marché américain et le marché<br />
européen sont comparables en termes<br />
de nombre de consommateurs et de<br />
pouvoir d’achat. Cependant, chacun de<br />
ces marchés ne peut être considéré<br />
comme « un seul » marché. Vous ne<br />
pouvez pas accéder aux 25 membres de<br />
l’Union Européenne avec un seul agent<br />
et/ou distributeur. De même, le marché<br />
américain est constitué, de façon<br />
similaire <strong>à</strong> l’Europe, de plusieurs régions<br />
géoéconomiques qui demandent <strong>des</strong><br />
approches séparées.<br />
2.2. Les différents partenaires et/ou clients que vous rencontrerez<br />
Agent/courtier/représentant : Les représentants utilisent les brochures et les échantillons du<br />
produit de l’entreprise pour présenter le produit aux acheteurs éventuels. Ils s’occupent souvent<br />
d’un grand nombre de lignes complémentaires qui ne se font pas concurrence. Ils travaillent<br />
habituellement <strong>à</strong> la commission, ne prennent pas de risques ou n’assument pas de responsabilité et<br />
sont sous contrat pour une période de temps déterminée (renouvelable par accord mutuel). Ils<br />
peuvent travailler sur une base exclusive ou non exclusive. Tout contrat doit indiquer si les<br />
représentants sont ou ne sont pas autorisés légalement <strong>à</strong> obliger l’entreprise.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Négociant/importateur/distributeur : Les négociants sont <strong>des</strong> commerçants qui achètent <strong>des</strong><br />
marchandises (souvent avec une remise importante) et les revendent <strong>à</strong> profit. Ils ont de<br />
l’expérience et la connaissance <strong>des</strong> marchés internationaux ainsi que <strong>des</strong> relations soli<strong>des</strong> avec les<br />
fournisseurs et les vendeurs partout dans le monde faisant d’eux <strong>des</strong> chaînes efficaces de<br />
distribution, particulièrement lorsque vous ciblez une distribution dans les supermarchés et dans<br />
l’industrie qui exigent <strong>des</strong> services logistiques locaux et la prise de risques.<br />
Les négociants ne se concentrent pas seulement sur la demande de leur marché national en raison<br />
de leur situation géographique favorable. Par exemple, de nombreux importateurs de l’UE<br />
réexportent <strong>des</strong> <strong>produits</strong> vers d’autres pays européens. (Par exemple, <strong>des</strong> importateurs de cajous<br />
sont établis en Hollande mais approvisionnent d’autres distributeurs européens. Les importateurs<br />
<strong>à</strong> Londres, Hambourg, Rotterdam et Marseille contrôlent pour une grande partie le commerce de<br />
fruits séchés).<br />
Les utilisateurs finaux n’achètent pas d’habitude auprès <strong>des</strong> négociants ; ils achètent auprès <strong>des</strong><br />
distributeurs ou <strong>des</strong> détaillants.<br />
Transformateur/emballeur: Les transformateurs peuvent effectuer une transformation et un<br />
conditionnement limités <strong>des</strong> <strong>produits</strong> mais ils sont impliqués surtout dans le ré-emballage <strong>des</strong><br />
<strong>produits</strong> dans <strong>des</strong> paquets plus petits pour la vente au détail, la restauration et les secteurs de<br />
l’industrie. La taille et le marquage de ces <strong>produits</strong> dépendent de la stratégie de marketing <strong>des</strong><br />
transformateurs. Certains ont leur propre marque tandis que d’autres emballent selon les<br />
spécifications <strong>des</strong> clients, par exemple pour les supermarchés et les sociétés de restauration.<br />
Note : La plus grosse partie <strong>des</strong> <strong>produits</strong> seront importés par <strong>des</strong> agents/courtiers<br />
/représentants spécialisés et/ou <strong>des</strong> négociants/importateurs/distributeurs : qui<br />
importent <strong>à</strong> leur propre compte en gros et vendent <strong>à</strong> <strong>des</strong> emballeurs/transformateurs. Dans la<br />
plupart <strong>des</strong> pays, les agents et les distributeurs servent d’intermédiaires de principe bien que<br />
certains emballeurs et transformateurs de <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> importent directement.<br />
Veuillez trouver ci-<strong>des</strong>sous les chaînes de distribution les plus communes pour les fruits séchés.<br />
exportateur<br />
Sources : PACKit, ITC 2002<br />
producteur/transformateur<br />
agent/Broker Négociant/importateur ré-exportateur<br />
transformateur/emballeur<br />
Détaillants traiteurs secteur industriel<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
2.3. Les coûts <strong>des</strong> intermédiaires dans la chaîne de distribution<br />
Les commissions que prélèvent les intermédiaires dans le commerce international sont influencées<br />
par différents facteurs rendant extrêmement difficile la détermination de commissions typiques.<br />
Ces différents facteurs comprennent le type de produit, la disponibilité ou le nombre de sources<br />
du produit particulier, le niveau de la demande et la tendance <strong>des</strong> prix.<br />
Entrer en relation avec <strong>des</strong> intermédiaires de<br />
la chaîne de distribution consiste <strong>à</strong> construire<br />
un véritable partenariat. Pour que votre<br />
produit trouve sa place sur les rayons <strong>des</strong><br />
magasins, il faut que d’autres <strong>produits</strong> en<br />
soient retirés. Ceci signifie que l’intermédiaire<br />
que vous aurez choisi soit bien convaincu de la<br />
qualité de votre produit et qu’il soit<br />
convenablement intéressé au résultat <strong>des</strong><br />
ventes. La sélection d’un bon partenaire est un<br />
processus parfois long comme bâtir toute<br />
relation gagnante. Cet aspect est un point<br />
critique pour le succès de vos opérations<br />
internationales.<br />
Lorsque vous calculez votre prix <strong>à</strong> l’exportation (par rapport aux<br />
prix au consommateur dans votre marché cible), n’oubliez pas que<br />
les intermédiaires prélèveront une commission sur le prix d’achat.<br />
Les intermédiaires prélèvent approximativement les marges<br />
suivantes :<br />
Agent/courtier : 3-15 %<br />
Importateur : 30-35%<br />
Distributeur : 25-35 %<br />
Détaillant : 30-40 % (TVA non comprise)<br />
Voir un exemple du calcul d’un prix <strong>à</strong> l’exportation dans le chapitre<br />
six.<br />
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3. Accords commerciaux et co<strong>des</strong> douaniers<br />
3.1. Les opportunités offertes par l’<strong>AGOA</strong> et le SGP<br />
En général, toutes les marchandises qui entrent dans un pays sont<br />
soumises <strong>à</strong> <strong>des</strong> droits d’importation perçus par la douane. Les tarifs<br />
d’importation varient. Le niveau <strong>des</strong> tarifs dépend du type de produit,<br />
du pays d’origine et du niveau de compétition du produit pour les<br />
producteurs du pays importateur. Les conditions d’importation<br />
générales de la douane sont nommées relation commerciale<br />
normale (NTR).<br />
Afin de soutenir les exportations en provenance <strong>des</strong> pays en<br />
développement, la plupart <strong>des</strong> pays occidentaux ont adopté le<br />
Système de préférences généralisées (SGP). Sous le système du<br />
SPG, un grand nombre de <strong>produits</strong> africains bénéficient de droits<br />
d’importation réduits, fournissant aux exportateurs africains un<br />
avantage sur leurs concurrents qui ne sont pas éligibles au SPG.<br />
Les Etats Unis offrent la Loi sur la Croissance et les opportunités<br />
pour l’Afrique (<strong>AGOA</strong>) en plus du SGP. L’<strong>AGOA</strong> a ouvert le marché<br />
<strong>à</strong> 2.000 <strong>produits</strong> supplémentaires éligibles <strong>à</strong> l’entrée en franchise<br />
douanière sur le marché américain.<br />
3.2. Co<strong>des</strong> douaniers internationaux<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Tous les <strong>produits</strong> ont <strong>des</strong> classifications de tarifs douaniers reconnues<br />
par les services de douane partout dans le monde. A travers ce système, vous et tous les<br />
intermédiaires pouvez savoir d’avance la classification tarifaire <strong>des</strong> marchandises que vous projetez<br />
d’importer et pouvez donc vérifier les procédures douanières, le montant <strong>des</strong> droits qui seront<br />
perçus et toutes les conditions d’entrée spécifiques.<br />
La classification douanière internationale est appelée le SH (Système harmonisé). La<br />
nomenclature SH est un numéro <strong>à</strong> cinq chiffres qui classe tous les <strong>produits</strong> par catégories selon<br />
<strong>des</strong> familles et <strong>des</strong> sous-familles. Il a été établi par l’Organisation mondiale <strong>des</strong> douanes (OMD).<br />
Les Etats Unis utilisent le HTS (Liste tarifaire harmonisée) qui correspond au code HS<br />
international.<br />
L’UE a bâti sur le code SH une plus grande distinction entre les <strong>produits</strong> en établissant la<br />
Nomenclature combinée (NC). La NC utilise un numéro de code <strong>à</strong> huit chiffres ; les six<br />
premiers chiffres se rapportent <strong>à</strong> la catégorie SH, les chiffres suivants représentent la souscatégorie<br />
CN. Pour entrer sur le marché européen, vous devez connaître le code NC complet de<br />
votre produit.<br />
Outre le code NC, les importateurs européens vous demanderont de fournir une codification<br />
TARIC (Tarif intégré <strong>des</strong> communautés européennes), qui ajoute deux chiffres<br />
supplémentaires au code NC, pour obtenir un code <strong>à</strong> 10 chiffres. Ce code est obligatoire pour le<br />
commerce interne entre les pays membres européens.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Exemple : barre de chocolat<br />
Section SH - 2 chiffres CACAO ET PREPARATIONS DE CACAO 18<br />
Titre SH - 4 chiffres<br />
Chocolat & autres préparations <strong>alimentaires</strong> contenant<br />
1806<br />
du cacao<br />
Sous-titre SH - 6 chiffres Autre 1806 90<br />
Sous-titre NC - 8 chiffres Pâtes <strong>à</strong> tartiner contenant du cacao 1806 90 60<br />
Sous-titre TARIC - 10 chiffres Emballage direct : contenu net ne dépassant pas 1 kg 1806 90 60 10<br />
Consultez les bases de données douanières pour rechercher les co<strong>des</strong> de vos <strong>produits</strong> et les<br />
droits d’importation applicables. Si vous n’êtes pas sûr du code de votre produit, il est possible de<br />
l’obtenir auprès <strong>des</strong> bureaux de douane de n’importe quel pays. Une fois que la classification a été<br />
confirmée par les services douaniers, elle devient officielle. Cette procédure est appelée<br />
information tarifaire contraignante.<br />
Veuillez trouver ci-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> sites où vous pouvez parcourir <strong>des</strong> bases de données de la douane<br />
pour trouver les co<strong>des</strong> douaniers appropriés pour vos <strong>produits</strong>.<br />
Liens Internet utiles sur les co<strong>des</strong> douaniers :<br />
Renseignements sur les co<strong>des</strong> douaniers <strong>des</strong> Etats-Unis :<br />
1. http://www.dataweb.usitc.gov/<br />
2. http://www.agoa.gov/eligibility/product_eligibility.html<br />
3. http://www.customs.ustreas.gov<br />
Renseignements sur les co<strong>des</strong> douaniers européens :<br />
1. http://export-help.cec.eu.int<br />
2. Co<strong>des</strong> du Tarif intégré <strong>des</strong> communautés européennes (TARIC) <strong>à</strong><br />
http://ec.europa.eu/taxation_customs/dds/en/tarhome.htm<br />
3. http://www.useu.usmission.gov/agri/Archive/taric.htm<br />
Les classifications douanières (SH, NC ou codification TARIC) sont <strong>des</strong>tinées <strong>à</strong> montrer les divers<br />
règlements qui s’appliquent <strong>à</strong> <strong>des</strong> <strong>produits</strong> lorsque l’on importe dans <strong>des</strong> pays spécifiques. Ces<br />
renseignements comprennent les suspensions tarifaires <strong>des</strong> droits d’importation, les quotas<br />
tarifaires et les tarifs préférentiels qui existent pour la majorité <strong>des</strong> pays occidentaux.<br />
Etant donné que le code douanier déterminera les tarifs que votre acheteur paiera pour votre<br />
produit et en raison <strong>des</strong> règlements qui régissent les importations, il est indispensable de<br />
sélectionner le code exact. Vous devez faire <strong>des</strong> recherches sur les co<strong>des</strong> qui s’appliquent <strong>à</strong> votre<br />
produit. Etant donné que vous pourriez faire face <strong>à</strong> <strong>des</strong> ambiguïtés dans les différents co<strong>des</strong>, vous<br />
aurez peut-être besoin de l’assistance <strong>des</strong> douaniers ou de votre transitaire pour trouver le code<br />
exact.<br />
Choisissez le code le plus favorable avec la douane afin d’éviter <strong>à</strong> l’acheteur (et en fin de compte<br />
<strong>à</strong> vous-mêmes) de payer <strong>des</strong> frais douaniers inutiles.<br />
Dans l’UE, tous les pays membres appliquent le même tarif sur les <strong>produits</strong> importés hors de l’UE.<br />
Une fois qu’un produit est dédouané dans un Etat membre, il peut passer librement <strong>à</strong> travers l’UE.<br />
Veuillez noter que la valeur en douane d’un produit est le prix CIF (coût, assurance, fret)<br />
<strong>à</strong> la frontière (qui est dérivé du prix du produit que l’on trouve sur la facture et les coûts de<br />
transport que reflète la lettre de transport aérien ou le connaissement).<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Veuillez noter que faire <strong>des</strong> recherches sur les co<strong>des</strong> douaniers peut aussi vous permettre de<br />
rassembler <strong>des</strong> statistiques sur le commerce de <strong>produits</strong> similaires dans le monde et d’effectuer<br />
votre étude de marché.<br />
Finalement, cela simplifiera vos relations avec les importateurs qui seront en mesure de vérifier les<br />
obligations et droits <strong>à</strong> l’entrée <strong>des</strong> <strong>produits</strong> dans leur pays.<br />
Pour une vue d’ensemble <strong>des</strong> co<strong>des</strong> SH/HTS pour les <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> spécialisés, veuillez<br />
voir l’Annexe 1.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
4. Exigences réglementaires pour accéder aux marchés<br />
étrangers<br />
Etant donné que les consommateurs <strong>des</strong> pays occidentaux ont récemment connu plusieurs alertes<br />
<strong>à</strong> l’intoxication alimentaire au cours <strong>des</strong>quelles <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> dangereux pour la<br />
consommation humaine ont été vendus par inadvertance, la législation en matière de sécurité<br />
alimentaire constitue la priorité <strong>des</strong> programmes de la plupart <strong>des</strong> principaux marchés. Les<br />
consommateurs critiquent également de plus en plus les effets de l’agriculture intensive sur la<br />
campagne et sur l’environnement en général. Finalement, l’importance croissante que les<br />
consommateurs accordent <strong>à</strong> une alimentation et <strong>à</strong> une nutrition équilibrées sans matières grasses<br />
a intensifié leur intérêt pour les <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> biologiques et pour <strong>des</strong> <strong>des</strong>criptions et <strong>des</strong><br />
listes d’ingrédients détaillées <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong>. Pour ces raisons et beaucoup d’autres, les<br />
exportateurs doivent être conscients que les <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> sont soumis <strong>à</strong> <strong>des</strong> règles<br />
sur les marchés.<br />
Par conséquent, les renseignements que les bons producteurs doivent fournir sur leurs <strong>produits</strong><br />
sont complexes, particulièrement lorsqu’ils ont pour objectif de fournir <strong>des</strong> <strong>produits</strong> finis qui sont<br />
prêts pour le marché du détail.<br />
Ce guide se concentre sur les questions directes liées aux exportations de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong><strong>alimentaires</strong><br />
qui ne sont pas d’origine animale vers les marchés <strong>des</strong> États-Unis et de l’Union<br />
européenne. Si les exportateurs se conforment aux règlements <strong>des</strong> États Unis et de l’UE, il y a<br />
99% de chances qu’ils se conformeront <strong>à</strong> d’autres marchés étrangers.<br />
4.1. Application <strong>des</strong> dispositions réglementaires en matière de sécurité<br />
alimentaire<br />
Avant d’exporter <strong>des</strong> denrées <strong>alimentaires</strong> qui ne sont pas d’origine animale, il est<br />
nécessaire de poser trois questions :<br />
1. Est-ce que le produit est conforme aux dispositions réglementaires du marché en termes<br />
d’ingrédients, d’additifs, de pestici<strong>des</strong>, etc. ?<br />
2. Est-ce que votre unité de production/transformation respecte et contrôle<br />
convenablement les procédures d’hygiène tout au long de la production et durant le<br />
transport pour vous assurer que le produit peut être consommé sans danger ?<br />
3. Est-ce que l’étiquetage du produit se conforme aux règlements qui exigent que <strong>des</strong><br />
renseignements clairs soient mis <strong>à</strong> la disposition du consommateur ?<br />
La Commission du Codex Alimentarius, créée en 1963 par la FAO et l’OMS, élabore <strong>des</strong><br />
normes <strong>alimentaires</strong>, <strong>des</strong> directives et <strong>des</strong> textes connexes (dont <strong>des</strong> co<strong>des</strong> de pratique) dans le<br />
cadre du Programme conjoint sur les normes <strong>alimentaires</strong> de la FAO/OMS. Ce programme a pour<br />
objectif 1) de protéger la santé <strong>des</strong> consommateurs, 2) d’assurer <strong>des</strong> pratiques de commerce<br />
équitable et 3) de promouvoir la coordination du travail effectué par <strong>des</strong> organisations<br />
internationales gouvernementales et non gouvernementales sur les normes <strong>alimentaires</strong>.<br />
En outre, les Etats Unis et l’UE ont établi leurs propres normes.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Généralement, les normes établies par l’OMS, les normes de l’UE et <strong>des</strong> Etats Unis sont similaires<br />
<strong>à</strong> l’exception de quelques détails dans certains domaines. Par exemple la réglementation sanitaire<br />
et phytosanitaire (SPS) de l’OMS en matière de <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> frais est en vigueur aux<br />
Etats Unis mais les règlements SPS <strong>des</strong> Etats Unis pour les poissons et les <strong>produits</strong> de la pêche<br />
sont plus rigoureux. Le Programme de l’Analyse <strong>des</strong> risques et maîtrise <strong>des</strong> points critiques<br />
(HACCP) du gouvernement américain, plus rigoureux que les exigences SPS de l’OMS, contrôle<br />
le poisson et les <strong>produits</strong> de la pêche.<br />
4.1.1. Contrôle du produit<br />
Un certificat phytosanitaire doit accompagner les plantes et les <strong>produits</strong> primaires de la<br />
récolte (fruits, légumes, graines, plantes, grains <strong>des</strong>tinés <strong>à</strong> la consommation) et les <strong>produits</strong> de<br />
transformation primaire (farine, céréales, semoule, malt). La plupart <strong>des</strong> pays de <strong>des</strong>tination<br />
exigent ce certificat, qui doit être fourni par un organisme de certification approuvé tel que le<br />
SGS. Votre transitaire peut vous guider <strong>à</strong> travers ce processus.<br />
La Commission pour la protection de l’environnement (EPA) aux Etats Unis est chargée<br />
de vérifier si votre produit a été traité avec les quantités et les qualités autorisées de pestici<strong>des</strong> et<br />
que les « Pestici<strong>des</strong> Tolerance Levels – niveaux tolérés de pestici<strong>des</strong> » (PTL) ou « Limits of Maximum<br />
Residue Pestici<strong>des</strong> - Limites maximales pour les résidus de pestici<strong>des</strong> » (LMR) – deux appellations<br />
pour définir le même sujet - sont conformes <strong>à</strong> la législation.<br />
Liens Internet utiles pour la législation LMR :<br />
pour le marché américain : http://www.cfsan.fda.gov/~dms/qa-top.html<br />
pour le marché européen :<br />
http://europa.eu.int/comm/food/plant/protection/pestici<strong>des</strong>/index_en.htm<br />
4.1.2. Contrôle de l’état sanitaire <strong>des</strong> unités de<br />
production/transformation<br />
Règlements<br />
généraux<br />
Etats-Unis Union européenne<br />
Généralement aucun document sanitaire<br />
n’est exigé avant l’exportation (ni<br />
certification de l’usine de transformation<br />
ni certificats <strong>à</strong> l’exportation).<br />
Les règlements sanitaires doivent<br />
observer les Bonnes Pratiques de<br />
fabrication (GMP Good<br />
manufacturing practices) ou les<br />
Bonnes Pratiques d’hygiène (GHP<br />
Good Health Practices).<br />
Des preuves du GMP ne sont pas<br />
exigées <strong>à</strong> moins qu’il y ait <strong>des</strong> problèmes<br />
avec les <strong>produits</strong> sur le marché<br />
américain.<br />
La législation européenne est basée sur le<br />
HACCP. Chaque pays a sa propre<br />
autorité pour s’assurer que les règles<br />
d’hygiène, y compris le besoin de mettre<br />
en place, de mettre en oeuvre et de<br />
maintenir les procédures basées sur le<br />
HACPP sont observées par l’exportateur.<br />
L’on exige que l’exportateur prouve qu’il<br />
observe ces règlements.<br />
Les nouveaux règlements de l’UE sur<br />
l’hygiène alimentaire qui sont entrés en<br />
vigueur le 1 er janvier 2006 confirment<br />
que toutes les entreprises dans<br />
l’alimentaire doivent se conformer aux<br />
principes de l’HACPP. Toutefois, cette<br />
réglementation est plus flexible que le<br />
vieux système étant donné que les<br />
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L’on s’attend <strong>à</strong> ce que la réglementation<br />
pour les <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> qui<br />
entrent aux Etats Unis devienne plus<br />
rigoureuse dans un proche avenir.<br />
Exceptions Les producteurs de jus de fruit ont<br />
besoin d’un document HACCP<br />
Autorités Le Secrétariat américain aux<br />
<strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> et<br />
pharmaceutiques (FDA) contrôle<br />
tous les <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> <strong>à</strong><br />
l’exception de la viande et <strong>des</strong> <strong>produits</strong><br />
<strong>à</strong> base de viande. Le FDA n’accorde<br />
aucun certificat, il régule les<br />
importations et vérifie la conformité <strong>des</strong><br />
<strong>produits</strong> importés.<br />
Les <strong>produits</strong> <strong>à</strong> base de viande sont<br />
réglementés par le Ministère américain<br />
Références<br />
réglementai<br />
res<br />
de l’agriculture (USDA)<br />
Bonnes pratiques de fabrication,<br />
21CFR110<br />
Site Web www.fsis.usda.gov/OA/haccp/imphaccp.h<br />
tm - définition de l’HACCP, directives<br />
de mise en oeuvre, questions et<br />
réponses.<br />
Quelques renseignements sur l’HACCP :<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
principes de l’HACPP n’ont pas besoin de<br />
suivre un modèle de système mais<br />
peuvent être adaptés <strong>à</strong> la situation de<br />
l’exportateur.<br />
Le certificat d’origine est exigé.<br />
Bureau vétérinaire et <strong>des</strong> <strong>produits</strong><br />
<strong>alimentaires</strong> du pays européen d’entrée<br />
Règlement 852/2004: une hygiène<br />
générale gouverne les aliments pour<br />
animaux et les <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong><br />
http://europa.eu.int/comm/food/food/food<br />
law/guidance/index_en.htm<br />
Le système de gestion de l’hygiène alimentaire, Analyse <strong>des</strong> risques et maîtrise <strong>des</strong> points<br />
critiques (HACCP) est l’un <strong>des</strong> outils les plus puissants de l’industrie. Il est utilisé pour<br />
contrôler ou améliorer un processus de fabrication <strong>à</strong> travers la surveillance et le contrôle d’un<br />
point de transformation spécifique. Les installations de transformation <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong><br />
doivent être rigoureusement contrôlées <strong>à</strong> partir du moment où la matière première arrive jusqu’<strong>à</strong><br />
ce que le produit fini quitte l’installation.<br />
Par conséquent, bien qu’il ne soit pas obligatoire, l’HACCP devrait guider toutes les pratiques<br />
au niveau <strong>des</strong> usines de transformation de <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong>.<br />
Qu’est ce qu’est le HACCP ?<br />
Analyse <strong>des</strong> risques et maîtrise <strong>des</strong> points critiques :<br />
Un système de gestion <strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> et de l’hygiène<br />
Le risque signifie le potentiel de nuire. Les risques peuvent être microbiologiques,<br />
chimiques ou physiques.<br />
Les points critiques sont <strong>des</strong> étapes dans le processus de production qui s’ils sont<br />
contrôlés par <strong>des</strong> mesures de contrôle élimineront ou réduiront les risques <strong>à</strong> <strong>des</strong> niveaux<br />
acceptables.<br />
Les mesures de contrôle sont <strong>des</strong> actions et/ou <strong>des</strong> activités qui sont exigées pour<br />
éliminer les risques ou réduire leur occurrence <strong>à</strong> un niveau acceptable.<br />
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Diverses étiquettes HACCP<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Est-Il nécessaire de passer par la rigueur d’une certification HACCP ?<br />
Vous pouvez vous-mêmes implémenter un système de gestion de l’hygiène tel que le HACCP,<br />
mais vous devez mettre au point les documents et en conserver <strong>des</strong> copies pour démontrer son<br />
application effective. Tenez compte <strong>des</strong> avis de vos clients et <strong>des</strong> autorités de contrôle de<br />
l’hygiène. L’on vous demandera de fournir ces documents au cas où la qualité de votre produit<br />
serait débattue.<br />
Cependant, le moyen le plus rapide et le plus efficace pour amener une usine au niveau <strong>des</strong><br />
normes internationales d’hygiène est de rechercher la certification HACCP par un organisme<br />
international. De plus, une fois que les procédures de l’HACCP sont mises en application, il sera<br />
beaucoup plus facile d’atteindre les normes ISO si souhaité.<br />
Les avantages de la certification HACCP<br />
• Se conforme <strong>à</strong> la réglementation<br />
• Recherche la qualité dès le départ au lieu d’attendre qu’elle soit imposée <strong>à</strong> travers <strong>des</strong><br />
revendications <strong>des</strong> clients.<br />
• Fournit <strong>des</strong> rapports d’analyse détaillés internes qui montrent si une revendication d’un<br />
client/acheteur est fondée ou pas.<br />
• Augmente la crédibilité auprès <strong>des</strong> clients éventuels, le risque perçu est réduit et la marge<br />
« bénéficiaire » de l’importateur peut être ajustée en conséquence.<br />
• Les normes de qualité ISO 9000 et ISO 14000 suivent naturellement une fois que la<br />
certification HACCP a été obtenue.<br />
Un autre système de contrôle de la qualité utilisé par les détaillants dans l’UE<br />
s’appelle l’EurepGAP. L’EurepGap a été établi par les détaillants européens en 1977 en vue de<br />
définir les éléments de bonnes pratiques agricoles (BPA). Il aborde <strong>des</strong> domaines tels que la<br />
Gestion intégrée <strong>des</strong> cultures (ICM), la Lutte intégrée contre les parasites (IPC), le Système de<br />
gestion de la qualité (QMS), l’Analyse <strong>des</strong> risques et maîtrise <strong>des</strong> points critiques (HACCP), la<br />
santé, la sécurité, le bien-être du travail, la pollution de l’environnement et la gestion de la<br />
protection. Veuillez visiter www.eurep.org pour de plus amples renseignements. Avec le temps,<br />
les importateurs américains pourraient appliquer également ces exigences européennes.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Lien Internet utiles sur l’assurance qualité, la sécurité alimentaire, le GHP, le GMP<br />
et l’HACCP :<br />
La section sur la sécurité alimentaire du Site Web de l’UNIDO fournit une liste de documents<br />
et d’articles qui abordent les questions d’assurance qualité, de GMP, et d’HACCP et <strong>des</strong><br />
modèles multiples : www.unido.org/doc/4396<br />
Autres Sites Web liés <strong>à</strong> la sécurité alimentaire :<br />
Commission du Codex Alimentarius, Normes officielles : http://www.codexalimentarius.net<br />
EurepGAP, un partenariat mondial pour une agriculture durable et sans danger :<br />
http://www.eurep.org<br />
Règlementation de l’UE (législation en vigueur), projet de réglementation, dates d’application<br />
: http://europe.eu.int/eur-lex/en<br />
UE, Sécurité alimentaire – de la ferme <strong>à</strong> la fourchette, Carte du site :<br />
http://europa.eu.int/comm/food/site_map_en.htm<br />
UE, Autorité européenne pour la sécurité alimentaire :<br />
http://www.efsa.eu.int/index_en.html<br />
Loi alimentaire de l’UE et du Royaume Uni, Université de Reading:<br />
http://www.foodlaw.rdg.ac.uk/index.htm<br />
Agence <strong>des</strong> normes <strong>alimentaires</strong> du Royaume Uni : http://www.food.gov.uk<br />
4.1.3. Emballage et étiquetage<br />
Lorsqu’elles sont présentées pour la vente au détail sur les marchés <strong>des</strong> Etats Unis et de l’UE,<br />
toutes les denrées <strong>alimentaires</strong> doivent se conformer aux règlements légaux et du marché en<br />
matière de conditionnement. Ces règlements ont pour objectif de s’assurer que les<br />
consommateurs reçoivent toutes les informations indispensables pour faire leurs choix en<br />
connaissance de cause <strong>à</strong> l’achat de leurs denrées <strong>alimentaires</strong>. C’est un domaine complexe. A côté<br />
<strong>des</strong> directives résumées données ci-après, il faudra rechercher les conseils professionnels comme<br />
les graphistes qui ont de l’expérience en matière de conception d’étiquettes.<br />
Règlementa<br />
tion en<br />
matière<br />
d’emballage<br />
et de<br />
contenant<br />
Exigences<br />
de base en<br />
matière<br />
d’étiquetage<br />
Etats Unis Union européenne<br />
Certains <strong>produits</strong>, tels que le vin et l’alcool nécessitent un emballage spécial ou<br />
<strong>des</strong> tailles spéciales de contenants pour entrer sur certains marchés. Certains<br />
pays, tels que la France, ont leurs propres exigences en matière d’emballage ou<br />
de tailles de contenants pour une grande variété de <strong>produits</strong> dont la bière, les<br />
boissons fermentées, les céréales pour le petit déjeuner, les fruits et légumes<br />
préemballés, les boissons non alcooliques, le café, le lait, l’huile et le vinaigre, les<br />
glaces, le poisson surgelé, les fruits et légumes surgelés, les fruits et légumes<br />
séchés et les aliments pour animaux. (La règlementation française en matière<br />
d’étiquetage et <strong>des</strong> ingrédients de produit est l’une <strong>des</strong> plus strictes de l’UE).<br />
Sur les marchés <strong>des</strong> Etats Unis et de l’UE particulièrement, les étiquettes doivent<br />
au minimum contenir ce qui suit :<br />
• Nom sous lequel le produit est vendu (avec précision et sans confusion)<br />
• Liste <strong>des</strong> ingrédients, précédée par le mot « ingrédients ». Doit indiquer tous<br />
les ingrédients (y compris les additifs) en ordre <strong>des</strong>cendant de poids comme<br />
enregistré au moment de leur utilisation dans la fabrication et désigné par leur<br />
nom spécifique.<br />
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16
Exigences<br />
de base en<br />
matière<br />
d’étiquetage<br />
Mentionnez<br />
les additifs<br />
<strong>alimentaires</strong><br />
Etiquette de<br />
« l’apport<br />
nutritionnel<br />
»<br />
Dispositions<br />
ou<br />
exemptions<br />
spécifiques<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
• Quantité nette <strong>des</strong> denrées <strong>alimentaires</strong> préemballées en unités métriques<br />
pour l’Europe : litre, centilitre, millilitre pour les liqui<strong>des</strong> et kilogramme,<br />
gramme, pour les non liqui<strong>des</strong>. Dans une déclaration double, les unités<br />
métriques tout comme les unités américaines (onces, oz., ou livres, lb.) doivent<br />
être fournies.<br />
• Nom de l’entreprise, et adresse du producteur, de l’emballeur ou de<br />
l’importateur.<br />
• Lieu d’origine ou de provenance<br />
• Date d’expiration pour la consommation, y compris le jour, le mois et l’année<br />
• Toute condition spéciale de conservation ou d’utilisation<br />
Tous ces renseignements doivent apparaître sur l’emballage ou sur l’étiquette<br />
collée sur les denrées <strong>alimentaires</strong> préemballées. Dans le cas de denrées<br />
<strong>alimentaires</strong> préemballées <strong>des</strong>tinées aux restaurateurs de masse (denrées<br />
<strong>alimentaires</strong> vendues en gros) <strong>des</strong> renseignements obligatoires sur l’étiquetage<br />
doivent apparaître sur les documents commerciaux ainsi que le nom sous lequel<br />
il est vendu, la date de consommation ou l’inscription « <strong>à</strong> utiliser avant ». Le nom<br />
du fabricant doit apparaître sur l’emballage externe.<br />
Peuvent apparaître sur la liste <strong>des</strong><br />
ingrédients avec le nom abrégé s’il en<br />
existe un, tel que « FD&C No.40 » ou<br />
« Rouge40. »<br />
Exigé sur la plupart <strong>des</strong> emballages de<br />
<strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong><br />
Marquage du lot sur les denrées<br />
<strong>alimentaires</strong> préemballées avec le<br />
marquage précédé par la lettre « L ».<br />
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17<br />
Les additifs et les parfums doivent<br />
toujours être étiquetés sur l’emballage<br />
<strong>des</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> par leur<br />
catégorie (antioxidant, parfum, agent<br />
de conservation, couleur, etc.) avec<br />
leur nom ou leur numéro électronique<br />
(exemple : E202, E321, etc.).<br />
L’étiquetage nutritionnel n’est pas<br />
obligatoire sauf si un apport<br />
nutritionnel est indiqué sur l’étiquette<br />
(par exemple « sans matières grasses »,<br />
« riche en fibres ») ou sur le matériel<br />
publicitaire. Dans ce cas, les indications<br />
nutritionnelles doivent se conformer <strong>à</strong><br />
un format normalisé.<br />
(différent du format américain)<br />
• Le contenu de l’étiquette doit être au moins en anglais pour le marché<br />
américain. Pour l’Europe, la langue locale est parfois exigée (français en<br />
France, par exemple).<br />
• Une mention spéciale pourrait être nécessaire pour : les <strong>produits</strong><br />
<strong>alimentaires</strong> génétiquement modifiés (GM), les denrées <strong>alimentaires</strong> pour <strong>des</strong><br />
objectifs nutritionnels spécifiques, etc.<br />
• Il y a <strong>des</strong> règles spécifiques qui régissent l’utilisation d’une étiquette<br />
biologique.
Règlementa<br />
tion<br />
Pour en<br />
apprendre<br />
davantage<br />
• La Loi sur l’emballage et<br />
l’étiquetage équitables<br />
• La loi sur l’étiquetage nutritionnel<br />
et l’éducation<br />
• Site Web du FDA<br />
• Manuel du FDA sur l’étiquetage<br />
nutritionnel<br />
• http://www.cfsan.fda.gov<br />
Portail de la FAO : http://www.ipfsaph.org/Fr/default.jsp<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
• Réglementation EC 2200/96 (du 28<br />
octobre 1996)<br />
• Directive 2000/13/EC<br />
• Européenne : Loi alimentaire<br />
générale, 2002, réglementation de<br />
l’EC 178/2002<br />
http://www.europa.eu.int/comm/foo<br />
d/index_en.html<br />
• Des fiches d’information faciles <strong>à</strong><br />
utiliser résumant la législation de<br />
l’UE sont disponibles sur le Site<br />
Web de ScadPlus en quatre<br />
langues au moins (anglais, français,<br />
allemand et espagnol):<br />
http://europa.eu.int/scadplus<br />
• http://useu.usmission.gov/agri/expg<br />
uide.html<br />
NOTE: Une étiquette qui influence significativement la demande en vaut le coût.<br />
4.2. Nouvelles législations<br />
La législation sur la prévention <strong>des</strong> risques sanitaires et de bioterrorisme (votée en<br />
2002)<br />
Toute entreprise qui veut exporter ou envoyer <strong>des</strong> échantillons de n’importe quel produit<br />
alimentaire vers le marché américain doit s’inscrire auprès du FDA avant l’expédition <strong>des</strong><br />
marchandises. L’entreprise recevra un numéro pour les <strong>produits</strong> <strong>à</strong> mentionner dans la<br />
documentation export. Le formulaire d’enregistrement est disponible sur le site internet du FDA.<br />
Information sur l’enregistrement préalable <strong>à</strong> l’expédition <strong>des</strong> <strong>produits</strong> auprès du<br />
FDA :<br />
Par internet : http://www.cfsan.fda.gov/~furls/ovffreg.html<br />
Par mail/fax : http://www.cfsan.fda.gov/~furls/papercd.html<br />
Assistance « Help<strong>des</strong>k » sur l’enregistrement : http://www.cfsan.fda.gov/~furls/helpf.html<br />
Loi commerciale de 2002<br />
Cette loi stipule qu’une transmission électronique de renseignements pertinents sur tous les<br />
<strong>produits</strong> qui arrivent sur le marché américain doit être envoyée avant l’arrivée réelle de la<br />
marchandise sur le territoire américain.<br />
Traçabilité<br />
Les principaux détaillants tels que les grands magasins <strong>à</strong> succursales multiples, veulent être en<br />
mesure de dire <strong>à</strong> leurs clients ce qui se passe avec leurs <strong>produits</strong> <strong>à</strong> toutes les étapes du processus<br />
de production. Depuis le 1 er janvier 2005, les Etats-Unis exigent que tous les <strong>produits</strong> agricoles<br />
soient traçables de source (Reg. 178, janvier 2002). Certaines procédures douanières exigent aussi<br />
une documentation minimale sur la traçabilité, c'est-<strong>à</strong>-dire le certificat d’origine. Les<br />
transformateurs et exportateurs prospères ont essentiellement besoin de documenter et de<br />
garder une trace de toutes les transactions d’achat, les étapes de la transformation, la main<br />
d’œuvre utilisée, les dates de transformation, les emplacements, etc.<br />
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4.3. ISO<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
L’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) est un réseau mondial qui identifie et<br />
développe les normes internationales pour le commerce, les gouvernements et les entreprises.<br />
Dans chaque pays, l’ISO compte <strong>des</strong> organisations membres qui proposent de nouvelles normes et<br />
participent <strong>à</strong> leur développement. L’ISO a été établie parce que plusieurs entreprises au sein du<br />
marché commun de l’Union européenne ont décidé qu’elles avaient besoin d’un ensemble de<br />
règles normalisées pour assurer qu’elles reçoivent <strong>des</strong> <strong>produits</strong> de bonne qualité de leurs<br />
fournisseurs. Le site web de l’ISO est le suivant : http://www.iso.org<br />
La plupart <strong>des</strong> entreprises recherchent la certification ISO pour faire <strong>des</strong> affaires en Europe mais<br />
aussi parce qu’elles ont découvert qu’être certifié leur donne un avantage marketing sur leurs<br />
concurrents non certifiés.<br />
L’ISO a développé deux séries de normes :<br />
• L’ISO 9000 s’intéresse <strong>à</strong> la gestion de la qualité, en termes d’amélioration de la<br />
satisfaction du client en satisfaisant <strong>à</strong> ses besoins et aux réglementations en vigueur.<br />
• L’ISO 14000 s’intéresse <strong>à</strong> la gestion de l’environnement, en particulier la minimisation<br />
<strong>des</strong> effets nocifs <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> industries sur l’environnement.<br />
L’ISO 9000 et l’ISO 14000 ont <strong>des</strong> sous-catégories spécifiques pour chaque type d’activité. Ainsi,<br />
chaque type d’entreprise peut faire une demande de certificats dans les séries 9000 ou<br />
14000 et obtiendra un numéro de certification ISO spécifique dans sa sous-catégorie. Les<br />
entreprises qui obtiennent la certification ISO s’engagent également <strong>à</strong> continuer <strong>à</strong> améliorer leur<br />
performance dans ces domaines.<br />
L’ISO elle-même ne certifie pas les organisations. Plusieurs pays ont établi <strong>des</strong> organismes<br />
d’accréditation pour autoriser les organismes certificateurs. Les services <strong>des</strong> organismes<br />
d’accréditation et les organismes certificateurs font payer leurs services. Les organismes<br />
d’accréditation ont <strong>des</strong> accords mutuels pour assurer que les certificats délivrés par les<br />
Organismes certificateurs (OC) soient reconnus <strong>à</strong> travers le monde.<br />
L’entreprise qui demande une certification ISO est évaluée sur la base de plusieurs exemplaires de<br />
ses sites, fonctions, <strong>produits</strong>, services et procédures. Une liste <strong>des</strong> problèmes (« deman<strong>des</strong><br />
d’actions » ou « non respect ») est communiquée aux gestionnaires de l’entreprise. S’il n’existe<br />
pas de problème majeur sur cette liste, l’organisme certificateur délivre un certificat ISO 9001<br />
pour chaque site géographique visité après avoir reçu <strong>des</strong> responsables de l’entreprise un plan<br />
d’amélioration indiquant de quelle manière les problèmes éventuellement mentionnés seront<br />
résolus.<br />
Un certificat ISO doit être renouvelé <strong>à</strong> intervalles réguliers sur recommandation de l’organisme<br />
certificateur.<br />
4.4. Certification « BIO »<br />
Il y a une demande croissante pour les <strong>produits</strong> certifiés biologiques et ils coûtent en général plus<br />
chers que les autres <strong>produits</strong>. Malgré cela, les contraintes liées <strong>à</strong> la production et le coût de la<br />
certification sont dissuasifs pour la plupart <strong>des</strong> producteurs. Une période de trois ans peut<br />
s’écouler avant que la certification ne soit obtenue et reconnue par les distributeurs importants<br />
sur les marchés étrangers.<br />
Pouvoir inscrire le mot « biologique » sur un produit alimentaire est un avantage commercial non<br />
négligeable sur le marché actuel du consommateur. La certification a pour but de protéger le<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
consommateur contre une mauvaise utilisation du terme et de faciliter l’achat de <strong>produits</strong><br />
biologiques.<br />
Dans certains pays, les normes biologiques sont formulées et supervisées par le gouvernement.<br />
Les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon ont édicté <strong>des</strong> lois biologiques détaillées pour que<br />
le terme « biologique » soit utilisé uniquement par les producteurs certifiés. Dans les pays ne<br />
possédant pas de lois biologiques, les directives gouvernementales n’existent pas toujours et la<br />
certification est souvent prise en main par les organisations caritatives et les entreprises privées.<br />
Aux Etats Unis., le Programme National Biologique (PNB) a été édicté comme loi fédérale en<br />
octobre 2002. Cette loi réserve le droit d’utilisation du terme « biologique » aux producteurs<br />
certifiés biologiques. La certification est octroyée par <strong>des</strong> agences gouvernementales, caritatives<br />
et privées qui ont été approuvées par l’USDA. Le Quality Assurance International (QAI)<br />
(Assurance Qualité Internationale), une entreprise américaine privée, est l’organisme certificateur<br />
le plus important aux E.U.<br />
Aux Etats Unis la loi biologique fédérale définit trois niveaux pour les<br />
<strong>produits</strong> biologiques. Les <strong>produits</strong> fabriqués entièrement <strong>à</strong> partir<br />
d’ingrédients et de métho<strong>des</strong> certifiés biologiques peuvent porter la<br />
marque « 100% biologique » et les <strong>produits</strong> fabriqués <strong>à</strong> 95% d’ingrédients<br />
biologiques peuvent utiliser le terme « biologique ». Ces deux types de<br />
<strong>produits</strong> peuvent également porter le sceau biologique de l’USDA cicontre.<br />
Une troisième catégorie de <strong>produits</strong> contenant un minimum de<br />
70% d’ingrédients biologiques peuvent porter l’inscription « Fabriqué avec<br />
<strong>des</strong> ingrédients biologiques ». En outre, les <strong>produits</strong> peuvent également<br />
porter le logo de l’organisme certificateur qui les a approuvés. Les<br />
<strong>produits</strong> composés <strong>à</strong> moins de 70% d’ingrédients biologiques ne peuvent pas faire la publicité de<br />
cette information auprès <strong>des</strong> consommateurs et peuvent uniquement mentionner ce fait dans leur<br />
liste d’ingrédients.<br />
Les pays de l’Union européenne ont obtenu une législation biologique détaillée suivant la mise en<br />
œuvre de l’EU-Eco-regulation en 1992. Les normes pour la production d’aliments biologiques ont<br />
été inscrites dans le Council Regulation (EEC) 2092/91. Cette réglementation et ses amendements<br />
consécutifs ont établi les principes généraux pour la production biologique au niveau de la ferme<br />
et les règles <strong>à</strong> suivre pour la transformation, la vente et l’importation de <strong>produits</strong> biologiques <strong>à</strong><br />
partir <strong>des</strong> pays tiers (hors UE). La certification est obtenue au niveau national. L’UE impose <strong>des</strong><br />
exigences similaires en matière de pourcentage et d’étiquetage aux <strong>produits</strong> en provenance <strong>des</strong><br />
Etats-Unis.<br />
Au plan international, les négociations sont en cours pour harmoniser la certification entre les<br />
pays en vue de faciliter le commerce. Il existe également <strong>des</strong> organismes certificateurs<br />
internationaux, y compris les membres de la Fédération Internationale <strong>des</strong> Mouvements<br />
d’Agriculture Biologique (IFOAM), l’Association pour l’Amélioration de la Culture Biologique<br />
(OCIA) et Ecocert. Au cas où il n’existe pas d’accord formel entre les pays, le produit biologique <strong>à</strong><br />
exporter est certifié par les agences du pays importateur qui peuvent établir <strong>des</strong> bureaux<br />
permanents <strong>à</strong> l’étranger dans ce but. Ecocert est l’organisme certificateur le plus important du<br />
monde avec <strong>des</strong> bureaux dans 20 pays et <strong>des</strong> activités dans plus de 85 pays. Ils certifient plus 40<br />
000 fermes et entreprises <strong>à</strong> travers le monde.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Liens Internet utiles pour obtenir <strong>des</strong> informations sur la certification biologique<br />
Certificateur du commerce équitable aux E.U.: www.transfairusa.org<br />
Programme Américain Biologique: http://www.ams.usda.gov/nop/indexIE.htm<br />
Syndicat de Contrôle: http://www.controlunion.com/certification/default.htm<br />
Ecocert: http://www.ecocert.com/<br />
USDA:<br />
http://www.usda.gov/wps/portal/!ut/p/_s.7_0_A/7_0_1OB?navid=ORGANIC_CERTIFICATIO&par<br />
entnav=PRODUCERS&navtype=RT<br />
4.5. Commerce équitable<br />
Le commerce équitable a pour but de normaliser les relations commerciales entre les<br />
consommateurs dans les pays développés et les producteurs dans les pays en voie de<br />
développement. Cela implique un changement dans la procédure de fonctionnement du commerce<br />
international conventionnel de manière <strong>à</strong> ce que :<br />
• Les producteurs reçoivent un prix garanti pour leurs <strong>produits</strong> et la sécurité de contrats de<br />
commerce <strong>à</strong> long terme.<br />
• Les producteurs bénéficient d’une garantie de conditions minimum d’hygiène et de<br />
sécurité.<br />
• Les producteurs, leurs lieux de travail et leur environnement ne soient pas exploités.<br />
• Les possibilités d’éducation et de formation pour les producteurs, en particulier les<br />
femmes et les enfants soient encouragées.<br />
L’étiquetage du commerce équitable (ou encore Commerce<br />
équitable ou Certifié Commerce Equitable) permet aux<br />
consommateurs d’identifier les <strong>produits</strong> qui satisfont aux normes de<br />
commerce équitable telles que décrites plus haut. La certification<br />
implique l’audit indépendant <strong>des</strong> producteurs pour s’assurer que<br />
certaines normes sont respectées et est supervisée par un groupe<br />
d’encadrement dénommé Organisation Internationale d’Etiquetage<br />
du Commerce Equitable (FLO). Les entreprises qui offrent <strong>des</strong><br />
<strong>produits</strong> qui respectent les normes de commerce équitable peuvent<br />
postuler pour l’obtention d’autorisations pour l’utilisation du<br />
Fairtrade Certification Mark (Label du Commerce équitable) pour<br />
ces <strong>produits</strong> sur leurs étiquettes.<br />
Le système de certification FLO couvre une gamme croissante<br />
de <strong>produits</strong>, y compris les bananes, le cacao, le coton, les fruits<br />
et légumes frais et séchés, le miel, les jus, les noix et les<br />
oléagineux, les oranges, les quinoa, le riz, les épices, le sucre, le<br />
thé et le vin.<br />
Le système de commerce équitable est différent <strong>des</strong> autres programmes puisqu’il fournit aux<br />
producteurs deux bénéfices financiers majeurs : le Prix Minimum du Commerce équitable et la<br />
Prime du Commerce Equitable.<br />
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• Le Prix Minimum du Commerce Equitable est un prix garanti qui couvre le coût<br />
d’une production durable et représente toujours le prix minimum versé aux producteurs.<br />
Il peut cependant être revu <strong>à</strong> la hausse si les prix du marché sont plus élevés.<br />
• La prime du commerce équitable est un autre paiement <strong>des</strong>tiné au développement<br />
social et économique de la communauté productrice. Les producteurs décident euxmêmes<br />
de l’utilisation de ces fonds. L’un <strong>des</strong> critères du commerce équitable exige que les<br />
producteurs agrées rendent compte <strong>à</strong> FLO de l’utilisation de cet argent. Il est<br />
généralement utilisé pour l’amélioration de la santé, de l’éducation ou d’autres installations<br />
sociales bien qu’il puisse également être utilisé pour certains projets de développement<br />
pour permettre aux agriculteurs d’accroître la productivité ou de réduire leur dépendance<br />
aux matières premières uniques.<br />
La prime de Commerce Equitable et le Prix minimum du Commerce Equitable n’augmentent pas<br />
nécessairement le prix final que les consommateurs paient pour un produit. D’autres facteurs<br />
influencent la structure du prix <strong>des</strong> <strong>produits</strong> du commerce équitable : par exemple, les petites<br />
économies d’échelle, la qualité supérieure <strong>des</strong> <strong>produits</strong> en raison <strong>des</strong> pratiques biologiques de<br />
culture, etc.<br />
Liens Internet utiles pour obtenir <strong>des</strong> informations sur le commerce équitable<br />
Fair Trade Labeling Organization (Organisation d’étiquetage du Commerce<br />
équitable): http://www.fairtrade.net/<br />
Rainforest Alliance: http://www.rainforestalliance.org<br />
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5. Transport International<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Le fret international est un aspect de l’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> qui représente<br />
un véritable défi puisqu’il requiert un transport sur une longue distance par mer, rail et route (ou<br />
une combinaison <strong>des</strong> trois). Ce type de transport est typiquement plus coûteux, plus<br />
chronophage, plus risqué et plus difficile <strong>à</strong> gérer que le transport local.<br />
Le transport international de marchandises périssables représente également un véritable défi en<br />
raison du risque accru que les marchandises soient endommagées ou pourrissent avant d’arriver<br />
sur le marché final. Les denrées périssables en particulier requièrent <strong>des</strong> frais de manutention et<br />
de transport plus coûteux puisque la température et l’humidité doivent être contrôlées.<br />
Finalement, les exigences de la chaîne du froid compliquent le transport de marchandises sur <strong>des</strong><br />
pério<strong>des</strong> plus longues (15-25 jours) et augmentent les frais.<br />
Vous aurez <strong>à</strong> choisir le mode de transport le plus approprié. Vous devez prendre en compte non<br />
seulement le coût du transport mais également le :<br />
• Type de produit transporté (nature, valeur, etc.)<br />
• La quantité et la taille de la livraison<br />
• Le risque de dommage, vol ou perte <strong>des</strong> marchandises<br />
• L’origine et la <strong>des</strong>tination du produit<br />
• L’urgence de la livraison<br />
• La fréquence de livraison<br />
Vous devez mentionner clairement les frais pris en compte dans le prix de votre marchandise en<br />
termes de transport, manutention, émission et traitement de documents et d’assurance du<br />
chargement.<br />
(Voir INCOTERM et les sections 6 et 7 de ce guide pour la fixation <strong>des</strong> prix)<br />
L’organisation d’un fret international est une étape cruciale dans l’exportation de marchandises.<br />
Cependant, vous n’avez pas besoin de devenir un spécialiste puisque les transitaires vous offrent<br />
leur expertise en la matière. N’hésitez pas <strong>à</strong> utiliser leurs services dans l’organisation du transport<br />
et de la livraison <strong>à</strong> vos clients et essayez d’en apprendre le plus auprès d’eux.<br />
5.1. Travailler avec un transitaire efficace et reconnu<br />
Le rôle du transitaire consiste <strong>à</strong> organiser le transport et <strong>à</strong> préparer les documents nécessaires en<br />
tant qu’agent du chargeur. (Le ‘chargeur’ désigne le propriétaire du chargement. Il peut s’agir de<br />
l’exportateur ou de l’importateur selon l’INCOTERM, tel que décrit dans la section 6 ci-après).<br />
Plusieurs transitaires sont devenus <strong>des</strong> opérateurs de transport qui proposent les services de<br />
conteneurs ainsi qu’un transport multimodal local et international, au lieu d’être simplement <strong>des</strong><br />
intermédiaires.<br />
Les transitaires jouent un ou plusieurs <strong>des</strong> rôles suivants :<br />
• Agent du chargeur – organise les services de transport et apprête les documents<br />
• Spécialiste du transport – conseille le chargeur sur les moyens de transport les mieux<br />
adaptés et les moins chers<br />
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• Opérateur multimodal – sert d’opérateur de transport principal avec <strong>des</strong> responsabilités<br />
contractuelles pour le transport <strong>des</strong> marchandises de porte <strong>à</strong> porte<br />
• Fournisseur de services spécialisés – emballage, chargement et déchargement du<br />
conteneur, passage en douane et soumission de déclaration de sinistre si nécessaire<br />
• Contact <strong>des</strong> services de douanes – organise le passage en douane <strong>des</strong> marchandises pour<br />
le chargeur.<br />
5.2. Mo<strong>des</strong> de transport et formes d’expédition<br />
Il existe différents mo<strong>des</strong> de transport :<br />
• Fret aérien (cargo ou messagerie)<br />
• Fret marin (conteneur plein, conteneur non-plein)<br />
• Colis postal (avion ou bateau)<br />
• Fret sur rail<br />
• Fret routier<br />
L’utilisation de plus d’un mode de transport est appelée<br />
transport multimodal.<br />
Il y a trois formes d’expédition de marchandises selon le<br />
type et la taille du chargement et le type de transport<br />
utilisé :<br />
• la conteneurisation<br />
• le semi-vrac<br />
• le vrac<br />
5.2.1. La Conteneurisation<br />
La conteneurisation consiste <strong>à</strong> disposer le chargement<br />
dans <strong>des</strong> conteneurs aux normes de l’Organisation<br />
Internationale de Normalisation (ISO). Les conteneurs<br />
maritimes ISO sont de deux tailles :<br />
• Conteneur de 6 mètres (20 pieds - 20’) : il a une capacité<br />
utile de 26 mètres cubes et un poids limite de 24000 kg<br />
• Conteneur de 12 mètres (40 pieds - 40’) : il a une capacité<br />
utile de 52 mètres cubes et un poids limite de 30480 kg.<br />
Les conteneurs aériens ne sont pas spécifiés ISO. Ils sont faits de<br />
matières légères et fabriqués de manière <strong>à</strong> pouvoir entrer dans les<br />
cales de différents types d’avion. Il existe une grande variété de<br />
conteneurs (standard, réfrigéré, conteneur-citerne, conteneur <strong>à</strong> toit<br />
ouvert, etc.)<br />
Les avantages de la conteneurisation sont les suivants :<br />
• Temps de chargement et de déchargement réduit<br />
• Sécurité accrue pour les marchandises<br />
• Moins d’endommagement du chargement pendant la manutention et en transit<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
• Les conteneurs maritimes sont adaptés au transport multimodal (lorsque le conteneur<br />
parvient au port, il est chargé tel quel sur un camion qui transportera vos marchandises<br />
vers leur <strong>des</strong>tination finale).<br />
Il est d’usage de préciser si la conteneurisation est :<br />
- conteneur complet (FCL Full Container Load) : Lorsqu’un conteneur est utilisé par un seul<br />
chargeur pour une livraison unique.<br />
- chargement partiel d’un conteneur (LCL Less than Container Load) : vos envois sont<br />
empotés (groupés) avec ceux d’autres clients dans un conteneur <strong>à</strong> <strong>des</strong>tination du même port. Il<br />
est important de savoir que la consolidation ou ‘groupage’ est effectué par la<br />
compagnie de transport en fonction de son programme et non par vous. Si la<br />
compagnie de transport dispose de marchandises allant au même endroit, vous pourrez bénéficier<br />
d’une réduction <strong>des</strong> frais de transport en raison de l’utilisation maximale du conteneur. Ainsi, vous<br />
devez considérer le coût d’un conteneur de ‘groupage’ par rapport au coût d’une livraison<br />
spécifique de votre chargement. Au cas où vous organisez le ‘groupage’ vous-mêmes, assurez-vous<br />
de désigner la personne responsable de l’ensemble du contenu du conteneur.<br />
Dans le cas d’un LCL, le chargement devra être placé dans une caisse en bois ou <strong>des</strong> palettes de<br />
taille standard, généralement 80x120cm. Des caisses ou plusieurs sacs devraient être entassés en<br />
couches sur les palettes, les uns au <strong>des</strong>sus <strong>des</strong> autres pour obtenir un chargement solide.<br />
Quelle est la taille idéale <strong>des</strong> cartons <strong>à</strong> utiliser<br />
pour un conteneur maritime de 20 pieds ?<br />
Dimensions du conteneur de 20 pieds:<br />
Extérieur: Longueur= 20’, largeur=8’, Hauteur=8’ / L=6.00m, l=2,40m, H=2,40m<br />
Intérieur: L=19’8”, l=7’8”, H=7’10” / L=5.90m, l=2,30m, H=2,35m<br />
Dans un conteneur de 20’ vous pouvez disposer,<br />
840 cartons de taille Longeur x largeur x Hauteur = 39 cm x 28.5 cm x 33.5 cm<br />
Disposez les 840 cartons: 15 en Longueur x 8 en largeur x 7 en Hauteur =15 x 8 x 7 cartons<br />
Autres tailles de cartons que l’on peut trouver sur le marché :<br />
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5.2.2. Le semi-vrac<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Lien Internet utile sur le transport international<br />
http://www.tis-gdv.de/tis_e/ware/inhaltx.htm<br />
Le semi-vrac est une cargaison transportée en unités<br />
consolidées sur <strong>des</strong> palettes, ou empaquetée en ballots, sacs,<br />
etc., mais non conteneurisées. Le semi-vrac est une forme de<br />
transport utilisée quand une cargaison n’est pas adaptée <strong>à</strong> la<br />
conteneurisation (en raison <strong>des</strong> quantités réduites par<br />
exemple).<br />
5.2.3. Marchandises en vrac<br />
Les marchandises en vrac sont transportées sans<br />
conditionnement (y compris les <strong>produits</strong> tels que l’huile, le<br />
grain et le fer). Les cargaisons en provenance <strong>des</strong> terminaux vraquiers sont chargées dans <strong>des</strong><br />
navires spécifiques grâce <strong>à</strong> <strong>des</strong> tapis roulants ou grâce <strong>à</strong> <strong>des</strong> tuyaux pressurisés.<br />
5.3. Coût du fret<br />
Le plus souvent, les coûts du fret pour le transport conteneurisé sont basés sur les chiffres du<br />
FAK (Freight All Kinds : Fret de tout genre) et sont calculés sur la base d’un conteneur.<br />
Pour le groupage et le vrac, les frais du fret sont calculés sur la base de l’UP (Unité payante),<br />
soit le poids ou le volume suivant ce qui est le plus profitable pour le transporteur. Le<br />
transporteur calcule son prix sur la base d’équivalences de rapports volume/poids reconnus<br />
internationalement et qui sont les suivantes :<br />
• En cas de transport maritime, on considère que : 1 tonne = 1 m 3<br />
• En cas de transport aérien, on considère que : 1 tonne = 6 m 3<br />
• En cas de transport routier, on considère que : 1 tonne = 3 m 3<br />
Ces rapports ont été développés sur la base de l’expérience dans le transport par tous les moyens<br />
de transport de volumes et différents.<br />
Le principe essentiel est que le transporteur utilise toujours la base de calcul la plus<br />
avantageuse pour lui, soit volume, soit le poids.<br />
Il est plus économique de transporter les cargaisons les plus lour<strong>des</strong> par mer et les plus légères<br />
par avion.<br />
• Exemple :<br />
Vous voulez transporter 2 palettes (l:100 x L:120 x H:100 )de 800 Kg chacune<br />
Le prix de l'UP (unité payante) est de 106 euros<br />
Prix calculé en fonction du poids :<br />
1,6 Tonne x 106 euros=171 euros<br />
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Prix calculé en fonction du volume:<br />
(1 x 1.2 x 1) x 2 palettes x106 euros= 256 euros<br />
Le tarif appliqué sera donc de 256 euros<br />
5.4. Assurance Transport<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Les conventions internationales suivantes régissent les responsabilités <strong>des</strong> transporteurs de<br />
marchandises internationales :<br />
• La Convention Internationale de 1968 sur le Connaissement, plus connue sous le nom de<br />
« Règles de La Haye » concernant les responsabilités <strong>des</strong> transporteurs maritimes.<br />
• La Convention Internationale de Varsovie de 1929 et le Projet de Traité de Montréal de 1975<br />
déterminent les responsabilités <strong>des</strong> transporteurs aériens.<br />
Vous devez lire chaque contrat d’assurance attentivement. L’assurance doit couvrir les frais de<br />
cargaison et vous devez être en mesure de faire une déclaration de sinistre en cas d’accident. La<br />
couverture est généralement limitée <strong>à</strong> un certain montant par kilogramme de marchandises<br />
perdues ou endommagées.<br />
L’assurance de vos marchandises doit être préparée par votre acheteur si vous vendez « C&F –<br />
Coût & Fret » ou si vous vendez « CAF ». – Coût, Assurance et Fret. Voir la section 6 sur les<br />
INCOTERMS.<br />
Si vous devez assurer vos <strong>produits</strong> vous-mêmes, discutez-en avec votre transitaire pour qu’il<br />
prépare un contrat standard. Généralement, l’assurance coûte entre 3 <strong>à</strong> 5% de la valeur<br />
<strong>des</strong> <strong>produits</strong>, en fonction de la nature <strong>des</strong> <strong>produits</strong>. Vous inclurez ces frais dans le calcul du<br />
prix final désigné « C.A.F. ».<br />
Comment préparer votre expédition internationale<br />
• Utilisez <strong>des</strong> cartons dont les dimensions sont appropriées pour la maximisation sur les<br />
palettes ou le chargement dans les conteneurs aériens ou maritimes<br />
• Le poids maximum <strong>des</strong> colis manutentionnés manuellement ne devrait pas dépasser 22 kg<br />
(50 lbs)<br />
• Les colis contenant vos <strong>produits</strong> devraient réussir l’essai de chutte<br />
• Choisissez un transitaire agréé<br />
• Tous les documents doivent être préparés avec soin, y compris la facture commerciale, la<br />
déclaration de la valeur douanière, l’assurance, les documents, la liste de colisage et les<br />
certifications s’il y a lieu.<br />
• Le conteneur devrait être inspecté pour s’assurer de sa propreté avant le chargement.<br />
Généralement l’intérieur du conteneur est recouvert de cartons au plafond et sur les<br />
côtés pour absorber l’excès d’humidité et éviter le déplacement <strong>des</strong> caisses pendant le<br />
transport.<br />
• Les documents d’expédition doivent être envoyés au consignataire (par la poste pour les<br />
expéditions maritimes, et par fax pour les expéditions aériennes)<br />
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5.5. Documents <strong>à</strong> présenter<br />
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Il est important de présenter les documents suivants pour l’exportation de <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> :<br />
• Facture commerciale<br />
• Connaissement<br />
• Certificat d’origine<br />
• Certificats d’importation et phyto-sanitaire s’il y a lieu<br />
Vous et votre transitaire devez revoir attentivement tous les documents requis pour<br />
l’exportation par le pays <strong>des</strong>tinataire et votre pays d’origine.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
6. Evaluation <strong>des</strong> coûts <strong>à</strong> l’exportation dans l’élaboration<br />
de votre liste <strong>des</strong> prix<br />
6.1. Etablissement du prix de vente de votre produit selon l’INCOTERM<br />
approprié<br />
Lorsque vous mentionnez un prix de vente <strong>à</strong> votre acheteur, il y a lieu de préciser ce qu’il inclut et<br />
le lieu ou vous avez l’intention de livrer les marchandises. Si vos conditions incluent la livraison au<br />
domicile de l’acheteur, vous devez être certain que vous avez introduit dans votre prix de vente<br />
tous les frais de livraison que vous allez devoir prendre en charge.<br />
Dans cette optique, une terminologie internationale a été développée pour aider les acheteurs<br />
internationaux et les vendeurs <strong>à</strong> déterminer la répartition <strong>des</strong> coûts et responsabilités dans le<br />
processus de livraison internationale. Cette terminologie est appelée INCOTERMS (Termes<br />
Internationaux du Commerce).<br />
INCOTERMS<br />
- Permettre <strong>à</strong> l’exportateur de clarifier le lieu de livraison <strong>des</strong> marchandises <strong>à</strong> et les frais couverts<br />
par le prix de vente qu’il annonce<br />
- Aider les exportateurs et les importateurs <strong>à</strong> travers le monde <strong>à</strong> appliquer une forme standard de<br />
communication pour s’assurer que toutes les parties sont conscientes de leurs responsabilités<br />
Visitez le site Internet de la Chambre Internationale de Commerce:<br />
http://www.iccwbo.org/index_incoterms.asp<br />
Il existe treize INCOTERMS au total mais les dix suivants sont les plus courants:<br />
EXW (Ex-Works): Ex-usines ou sortie-usines (fait référence au lieu de production, par exemple<br />
l’usine, la ferme ou l’entrepôt) : En vendant EXW, l’exportateur doit marquer, conditionner les<br />
marchandises et les mettre <strong>à</strong> la disposition de l’acheteur/importateur <strong>à</strong> son usine. L’importateur<br />
devra organiser et payer et organiser les inspections (si nécessaires), les formalités douanières, les<br />
frais de transport et les frais d’importation dans son pays.<br />
Les INCOTERMS applicables au fret aérien :<br />
FOB (Free On Board): Franco bord (indiquer le port de départ) : Quand vous vendez FOB, le<br />
prix <strong>des</strong> marchandises est indiqué pour les marchandises <strong>à</strong> bord du navire dans le port le plus<br />
proche. FOB est un terme de livraison pratique lorsque vous faites <strong>des</strong> offres pour vos <strong>produits</strong>.<br />
L’importateur doit prendre en charge alors le coût du fret maritime et le coût de livraison <strong>des</strong><br />
marchandises jusqu’<strong>à</strong> chez lui.<br />
CFR (Cost and Freight): Coût et Fret (indiquer le port d’arrivée) : Le CFR est l’étape suivante du<br />
FOB, et inclut 1) le coût du fret aérien au port d’arrivée, et 2) le coût du déchargement.<br />
L’acheteur/importateur prend en charge les frais d’assurance.<br />
CIF (Cost Insurance and Freight): Coût Assurance et Fret (indiquer le port d’arrivée) : CIF est<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
identique au CFR sauf que l’exportateur doit prendre en charge et inclure dans son prix le coût de<br />
l’assurance maritime.<br />
Les INCOTERMS applicables au fret aérien, routier et sur rail:<br />
FCA (Free Carrier): Franco transporteur (indiquer le lieu) : Dans le cas du FCA l’importateur a<br />
le droit de choisir le transporteur. L’exportateur paie tous les frais de livraison au transporteur, y<br />
compris les formalités douanières et autres frais officiels. Le risque est transféré de l’exportateur <strong>à</strong><br />
l’importateur lorsque le transporteur accepte les marchandises.<br />
CPT (Carriage Paid To): Port payé jusqu’<strong>à</strong> (indiquer la <strong>des</strong>tination) : Lorsque l’exportateur<br />
mentionne un CPT, il accepte de prendre en charge tous les frais jusqu’<strong>à</strong> la <strong>des</strong>tination de la<br />
cargaison. L’importateur est responsable <strong>des</strong> formalités douanières et autres frais officiels du pays<br />
importateur. Ainsi qu’avec le FCA, les risques sont transférés lorsque le transporteur reçoit les<br />
marchandises au lieu indiqué.<br />
CIP (Carriage and Insurance): Port et assurance payés (indiquer la <strong>des</strong>tination) : le CIP est<br />
similaire au CPT. La différence se situe au niveau de l’exportateur. Il prend en charge les frais<br />
d’assurance lors du déchargement. Dans ce cas, l’importateur préfère que l’exportateur couvre les<br />
risques jusqu’<strong>à</strong> la réception <strong>des</strong> marchandises par le transporteur. L’importateur est responsable<br />
<strong>des</strong> marchandises et peut faire une déclaration de sinistre auprès de la compagnie d’assurance que<br />
l’exportateur a engagé en cas de perte ou dommages.<br />
Les INCOTERMS d’arrivée, commencent par la lettre ‘D’ (DDU, DDP) et requièrent une plus<br />
grande responsabilité de la part de l’exportateur :<br />
DEQ (Delivered Ex Quay) : Rendu <strong>à</strong> Quai (préciser lieu de livraison) – Se limite <strong>à</strong> une livraison <strong>à</strong><br />
quai. Les frais de déchargement ou de manutention <strong>à</strong> l’arrivée ainsi que les risques sont <strong>à</strong> la charge<br />
de l’acheteur. Celui-ci doit prendre en charge le dédouanement <strong>à</strong> l’importation et assurer les<br />
formalités douanières requises.<br />
DDU (Delivered Duty Unpaid) : Rendu Droits Dus (indiquer le lieu de livraison) : Lors d’un<br />
DDU, l’exportateur doit être conscient de tous les coûts (fret, manutention, livraison) dans le<br />
pays de l’importateur. Le risque est transféré <strong>à</strong> l’importateur seulement lorsque les marchandises<br />
sont mises <strong>à</strong> sa disposition. Au cas où il y a un retard de réception <strong>des</strong> marchandises par<br />
l’importateur, l’exportateur prendra en charge tous les frais encourus, y compris le stockage, <strong>à</strong><br />
moins que cela ne soit pas clairement stipulé dans le contrat de vente.<br />
DDP (Delivered Duty Paid): Rendus Droits acquittés (indiquer le lieu) : Livraison <strong>à</strong> domicile<br />
effectuée par l’exportateur.<br />
Tous les INCOTERMS doivent être suivis de la désignation d’un lieu ou d’un port<br />
Utilisez les INCOTERMS pour vous assurer de ce qui est inclus dans votre prix. Par<br />
exemple, si vous avez un prix de vente 10 000 Dollars américains EXW mais avez signé un contrat<br />
stipulant 10 000 Dollars américains DDP New York, vous allez devoir prendre en charge les coûts<br />
de fret et tous les documents relatifs <strong>à</strong> l’exportation et <strong>à</strong> l’importation ainsi que les droits de<br />
douane. Si vous n’aviez pas prévu toutes ces dépenses, vous allez vendre <strong>à</strong> perte.<br />
Il est généralement entendu dans le domaine du commerce international qu’aucune<br />
marge bénéficiaire ne devrait être prise sur les frais d’expédition (y compris le fret, les<br />
frais de manutention, les frais officiels).<br />
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6.2. Calcul du prix <strong>à</strong><br />
l’exportation<br />
Pour l’exportation, le calcul de prix<br />
réalistes est un exercice essentiel mais<br />
également très difficile <strong>à</strong> réaliser si l’on<br />
veut mener <strong>des</strong> transactions<br />
internationales fructueuses.<br />
Votre prix est fonction <strong>des</strong> coûts de<br />
production, de livraison et de la marge<br />
bénéficiaire envisagée. Le prix devrait<br />
également être déterminé par :<br />
• Les conditions du marché : les prix de<br />
vos concurrents et les attentes de<br />
vos clients ;<br />
• Les commissions <strong>des</strong> divers<br />
intermédiaires dans la chaîne de<br />
distribution avant d’atteindre le client<br />
final ;<br />
• Le niveau de responsabilité que vous<br />
êtes prêt <strong>à</strong> assumer dans le processus<br />
de livraison (conformément <strong>à</strong><br />
l’INCOTERM convenu entre vous et<br />
votre acheteur).<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
D’abord, calculez votre prix EXW avec soin. Le prix EXW dépend principalement de vos frais<br />
réels de production et de préparation <strong>des</strong> marchandises pour l’exportation.<br />
Prix EXW = Coûts de production + Bénéfice + Commissions d’intermédiaires ou frais de<br />
commercialisation + Frais bancaires +<br />
Intérêts bancaires sur le capital utilisé pendant toute l’opération (réel ou calculé) +<br />
Emballage d’exportation + Frais de documents nexport +<br />
Frais d’Inspection et du certificat phytosanitaire (si demandé) +<br />
Autres frais directs afférents aux exigences spéciales de transport telles que les frais de mesure de<br />
température<br />
Le tableau suivant vous aidera <strong>à</strong> vous présenter l’INCOTERM le plus approprié <strong>à</strong> vos<br />
choix et <strong>à</strong> vous rendre compte du niveau de votre prix de détail. Il débute avec le prix<br />
EXW, additionne les différents coûts d’approche et les commissions <strong>des</strong> intermédiaires pour<br />
arriver au prix de détail au consommateur.<br />
Quand vous calculez le prix de vente, quel que soit l’INCOTERM que vous choisissez, gardez <strong>à</strong><br />
l’esprit que vos partenaires de distribution vous demanderont certainement d’ajouter 3-4% de<br />
marchandises pour couvrir les éventuelles pertes (1%) et les <strong>produits</strong> pour<br />
échantillonnage/dégustation (2-3%).<br />
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CALCUL DU PRIX À L’EXPORTATION<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Type de frais Valeur<br />
Prix <strong>des</strong> marchandises (facturé <strong>à</strong> l’usine de transformation)<br />
Fret local (de l’usine au port ou aéroport)<br />
Montant fixe pour les formalités douanières<br />
Franco <strong>à</strong> bord/Agent d’expédition Franco (indiquer le<br />
lieu)<br />
Frais de manutention (chargement du bateau, avion, camion)<br />
Coût du transport principal (bateau, avion, camion)<br />
Coût de l’assurance du transport principal<br />
Coût de l’assurance et du fret<br />
Coût du déchargement et de la manutention <strong>à</strong> l’arrivée<br />
Rendu <strong>à</strong> quai (indiquer le port d’arrivée)<br />
Coût du transport de la livraison (du port ou de l’aéroport) <strong>à</strong><br />
l’acheteur et déchargement sur place<br />
Rendus Droits Dus (indiquer le lieu de livraison)<br />
Frais de douane<br />
Frais d’importation<br />
Frais de formalités douanières (montant fixe)<br />
Sous<br />
total<br />
Sous<br />
total<br />
Sous<br />
total<br />
Sous<br />
total<br />
Rendus Droits Acquittés (indiquer le lieu de livraison) Sous<br />
total<br />
Frais intermédiaires après l’arrivée <strong>des</strong> marchandises dans le pays importateur:<br />
Prix d’achat pour l’importateur<br />
Marge de l’importateur (pourcentage du DDP)<br />
Prix pour le grossiste<br />
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%<br />
%<br />
Ci<strong>des</strong>sus<br />
Marge du grossiste (ou commission de l’agent) en<br />
pourcentage de prix d’achat (ou prix EXW) %<br />
Prix pour le détaillant<br />
Marge du détaillant en pourcentage du prix d’achat<br />
Prix au détail hors TVA<br />
% TVA<br />
Prix au détail avec TVA (Prix final pour le<br />
consommateur)<br />
%<br />
%<br />
%<br />
32<br />
Incoterm<br />
(maritime/aérien)<br />
EXW<br />
FOB/FCA<br />
CIF / CIP<br />
DEQ<br />
DDU<br />
DDP<br />
DDP
Exemple de calcul pour l’utilisateur final par « Cost-Plus »<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Coût du produit Vente locale<br />
Vente <strong>à</strong><br />
l’exportation<br />
Prix <strong>à</strong> l’usine $7,50 $7,50<br />
Fret local $0,70 $0,70<br />
Sous total<br />
$8,20 $8,20<br />
Documents de l’exportation<br />
Sous total<br />
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$0,50<br />
$8,70<br />
Fret et assurance maritimes $1,20<br />
Sous total<br />
$9,90<br />
Droit d’entrée (12% du prix <strong>à</strong> quai) $1,19<br />
Sous total<br />
$11,09<br />
Marge du grossiste (15%) $1,23<br />
Sous total<br />
$9,43<br />
Marge de l’importateur/distributeur (22%) $2,44<br />
Sous total<br />
$13,53<br />
Marge du détaillant (50%) $4,72 $6,77<br />
Prix final pour le consommateur $14,15 $20,30<br />
Source: Austrade Canada, Tradeport et Australian Business Limited.<br />
Note: L’<strong>AGOA</strong> permet d’exonérer de droits d’entrée aux Etats-Unis un grand nombre de<br />
<strong>produits</strong> africains. Si vous importez aux Etats-Unis <strong>des</strong> <strong>produits</strong> qui sont éligibles sous l’<strong>AGOA</strong>,<br />
certaines <strong>des</strong> lignes du tableau ci-<strong>des</strong>sus ne seront pas applicables dans votre cas.<br />
Liens Internet utiles sur les prix de <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong><br />
The Public Ledger: http://www.public-ledger.com<br />
Foodnews magazine: http://www.agra-net.com/<br />
ITC Market News Service: http://www.intracen.org<br />
Agribusiness online (uniquement les <strong>produits</strong> frais): http://www.agribusinessonline.com/prices/<br />
StatPub: http://www.statpub.com/<br />
33
7. Présentation de l’offre <strong>à</strong> l’acheteur<br />
<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Votre objectif est de faciliter la passation de comman<strong>des</strong> par votre acheteur. Vous et votre<br />
acheteur gagnerez du temps en fournissant le maximum d’informations dès le départ.<br />
Avant le début <strong>des</strong> négociations, vous devez préparer au moins trois documents :<br />
• Une présentation de votre entreprise et de votre gamme de <strong>produits</strong><br />
• Une liste détaillée de prix <strong>à</strong> l’export<br />
• Un modèle de facture proforma<br />
Indiquer clairement votre nom, adresse, numéro de téléphone et adresse<br />
électronique dans tous vos courriers.<br />
Même s’il s’intéresse <strong>à</strong> vous, un client potentiel ne perdra certainement pas plus de 10 secon<strong>des</strong> <strong>à</strong><br />
chercher vos coordonnées<br />
7.1. Présentation de votre entreprise et de votre ligne de <strong>produits</strong><br />
La présentation de votre entreprise et gamme de <strong>produits</strong> devrait être faite dans une brochure<br />
commerciale. En outre, il est toujours pratique d’insérer une brève présentation de votre<br />
entreprise et de votre gamme de <strong>produits</strong> dans vos lettres et messages électroniques.<br />
7.2. Liste <strong>des</strong> prix<br />
La liste <strong>des</strong> prix devra inclure :<br />
• un prix <strong>à</strong> l’exportation qui comprend les coûts supplémentaires de l’exportation<br />
• vos termes de l’échange (selon INCOTERMS) y compris les conditions de livraison et les<br />
métho<strong>des</strong> de paiement préférées.<br />
7.3. Facture proforma<br />
La facture proforma est la pierre angulaire <strong>des</strong> négociations commerciales internationales et peut<br />
également être utilisée pour d’autres offres. La facture proforma vous permet de fournir <strong>des</strong><br />
détails sur les conditions relatives <strong>à</strong> la demande de l’acheteur. Elle peut être considérée comme<br />
contrat définitif de la transaction dès qu’elle est acceptée par l’acheteur.<br />
La facture proforma est essentiellement un pré copie de la facture finale.<br />
Il n’existe pas de forme spécifique ou obligatoire pour une facture proforma. Vous trouverez en<br />
annexe un exemple de proforma pour référence. Elle doit être préparée par l’exportateur<br />
conformément <strong>à</strong> la pratique commerciale standard. Généralement la facture proforma contient<br />
plusieurs informations sur une seule page. Les informations incluent :<br />
• Coordonnées de l’exportateur, de l’importateur et du moyen de transport<br />
• Date de livraison<br />
• Description <strong>des</strong> marchandises : référence, numéro, prix, emballage <strong>des</strong> articles<br />
• Poids net, poids brut <strong>des</strong> paquets et volume cubique total<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
• Point de livraison, conditions de vente (INCOTERMS)<br />
• Conditions et méthode de paiement avec l’adresse de la banque de l’exportateur<br />
• Période de validité du prix indiqué<br />
• Dates prévues pour l’expédition et l’arrivée <strong>des</strong> marchandises<br />
La facture proforma peut être préparée dans n’importe quelle langue mais il est conseillé de la<br />
traduire en anglais pour faciliter la communication.<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong><br />
Appendice 1: Principaux co<strong>des</strong> HS pour les <strong>produits</strong><br />
<strong>alimentaires</strong> spécifiques<br />
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<strong>Guide</strong> d’exportation de <strong>produits</strong> <strong>agro</strong>-<strong>alimentaires</strong> 37<br />
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