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Scintigraphie osseuse de l'appareil locomoteur.

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<strong>Scintigraphie</strong> <strong>osseuse</strong> <strong>de</strong> <strong>l'appareil</strong> <strong>locomoteur</strong><br />

<strong>Scintigraphie</strong> <strong>osseuse</strong> <strong>de</strong> l’appareil <strong>locomoteur</strong>.<br />

B. Moyen, J. Chouteau<br />

Résumé<br />

La scintigraphie <strong>osseuse</strong> utilise <strong>de</strong>s molécules qui se fixent sur les cristaux d’hydroxyapatite.<br />

La fixation est augmentée dans les zones à activité ostéoblastique élevée. La répartition du traceur<br />

est donnée par <strong>de</strong>s images corps entier ou localisées. Les indications sont fréquentes en pathologie<br />

ostéoarticulaire <strong>de</strong> l’adulte mais aussi <strong>de</strong> l’enfant. En traumatologie, les fractures <strong>de</strong> fatigue et<br />

par insuffisance <strong>osseuse</strong> sont précocement diagnostiquées. La scintigraphie est aussi indiquée<br />

pour le diagnostic <strong>de</strong> pathologies comme l’algodystrophie, les arthropathies inflammatoires, les<br />

ostéonécroses et la maladie <strong>de</strong> Paget. Dans la pathologie tumorale, elle permet <strong>de</strong> diagnostiquer<br />

les ostéomes ostéoï<strong>de</strong>s, les tumeurs malignes <strong>osseuse</strong>s primitives et surtout secondaires. En cas<br />

d’infection le couplage d’une scintigraphie aux polynucléaires marqués aux traceurs habituels<br />

est très utile notamment en cas <strong>de</strong> présence d’un implant prothétique articulaire.<br />

.<br />

<strong>Scintigraphie</strong> <strong>osseuse</strong> / Biphosphonate / Fracture / Algodystrophie / Ostéonécrose<br />

INTRODUCTION<br />

ðLa scintigraphie <strong>osseuse</strong> est un examen<br />

complémentaire d’indication<br />

fréquente en pathologie <strong>osseuse</strong>. Elle<br />

permet un diagnostic topographique<br />

lésionnel, <strong>de</strong> quantifier un processus<br />

évolutif et d’en assurer le suivi.<br />

Service <strong>de</strong> Chirurgie Orthopédique et Traumatologique<br />

Centre hospitalier Lyon Sud - Pierre Bénite<br />

TRACEURS DU TISSU OSSEUX<br />

ðLe fluor 18 F a été le premier proposé<br />

en 1962 [1]. Son maniement délicat<br />

et la nécessité <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s<br />

caméras sensibles aux positons ont<br />

limité son emploi.<br />

Les biphosphonates ont une fixation<br />

Correspondance : Professeur B. Moyen - Service <strong>de</strong> Chirurgie Orthopédique et Mé<strong>de</strong>cine du Sport<br />

Centre hospitalier Lyon Sud - Chemin du Grand Revoyet - 69495 Pierre Bénite<br />

E.mail : bernard.moyen@chu-lyon.fr<br />

<strong>de</strong> 30 à 50% sur la matrice <strong>osseuse</strong>.<br />

Ils permettent <strong>de</strong> localiser les zones<br />

hyper vascularisées et siège d’une<br />

activité ostéoblastique importante.<br />

Le radioisotope le plus utilisé <strong>de</strong> nos<br />

jours est le technétium 99m ( 99m Tc).<br />

Il est utilisé en tant que marqueur <strong>de</strong>s<br />

biphosphonates. Il présente <strong>de</strong> nombreux<br />

avantages compatibles avec<br />

une utilisation quotidienne dans un<br />

596 Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2003 - vol.27 - n°11


service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléaire. Il est<br />

produit grâce à un générateur. Il émet<br />

un rayonnement gamma (γ)<br />

détectable par <strong>de</strong>s caméras à scintillations<br />

et <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi vie compatible avec<br />

une irradiation minimale <strong>de</strong>s patients<br />

tout en permettant un temps d’acquisition<br />

<strong>de</strong>s images satisfaisant.<br />

DIFFERENTS ASPECTS<br />

Aspects normaux<br />

ðLa scintigraphie <strong>osseuse</strong> étudie systématiquement<br />

le corps entier <strong>de</strong> face<br />

et <strong>de</strong> profil. La fixation est homogène.<br />

Elle peut être renforcée au niveau <strong>de</strong>s<br />

tissus mous selon le <strong>de</strong>gré d’élimination<br />

<strong>de</strong> l’isotope. Ainsi reins et vessie<br />

sont normalement visualisés avec<br />

une intensité variable avec le temps<br />

<strong>de</strong> l’examen. Le point d’injection du<br />

produit peut hyperfixer surtout s’il<br />

se produit une extravasation.<br />

Au niveau osseux, outre la répartition<br />

homogène, la fixation doit être symétrique<br />

et uniforme. Néanmoins il peut<br />

exister <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> relative<br />

hyperfixation physiologique. Elles<br />

sont situées soit proches du récepteur<br />

soit au niveau <strong>de</strong> zones soumises<br />

aux contraintes corporelles les<br />

plus importantes : notons ainsi les<br />

zones d’attache <strong>de</strong> groupes musculaires<br />

antagonistes comme l’épaule,<br />

les articulations sacro-iliaques.<br />

Variations liées aux patients<br />

ðSelon l’âge du patient les images obtenues<br />

sont différentes. L’hyperfixation<br />

est physiologique au niveau <strong>de</strong>s<br />

cartilages <strong>de</strong> conjugaison chez l’enfant.<br />

Les travailleurs manuels ont fréquemment<br />

une hyperfixation prédominant<br />

au niveau <strong>de</strong>s membres supérieurs<br />

et notamment du côté dominant.<br />

Enfin lors du post partum il<br />

existe une hyperfixation <strong>de</strong>s sacroiliaques<br />

et <strong>de</strong> la symphyse pubienne.<br />

SEMIOLOGIE GENERALE<br />

ðToute augmentation <strong>de</strong> l’activité<br />

ostéoblastique va produire une<br />

hyperfixation lors <strong>de</strong> la scintigraphie.<br />

Selon la pathologie elle sera locale ou<br />

diffuse. Au contraire lorsque l’activité<br />

ostéoblastique est anormalement diminuée<br />

et celle <strong>de</strong>s ostéoclastes augmentée,<br />

on obtient une image<br />

d’hypofixation.<br />

Pour attribuer une valeur pathologique<br />

à ces variations <strong>de</strong> fixation il faut<br />

les replacer dans le contexte clinique<br />

étudié. Il convient <strong>de</strong> tenir compte<br />

<strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> fixation<br />

ainsi que <strong>de</strong> leur nombre et <strong>de</strong><br />

leur topographie pour les distinguer<br />

d’aspects normaux.<br />

PATHOLOGIE BENIGNE<br />

Fracture<br />

ðDe manière générale l’intense activité<br />

ostéoblastique d’un foyer<br />

fracturaire provoque <strong>de</strong>s foyers<br />

d’hyperfixation nette.<br />

Lors <strong>de</strong> fractures <strong>de</strong> fatigue et <strong>de</strong><br />

périostites du membre inférieur chez<br />

le sportif, la scintigraphie <strong>osseuse</strong><br />

dynamique trois phases a une sensibilité<br />

proche <strong>de</strong> 100% [2,3,4,5]. Elle<br />

permet un diagnostic précoce lorsque<br />

les clichés radiographiques sont<br />

encore normaux. Elle peut être prescrite<br />

en première intention selon le<br />

contexte clinique. La fracture <strong>de</strong> fatigue<br />

provoque une hyperfixation aux<br />

temps angiographique et tissulaire.<br />

Cette hyperfixation se renforce au<br />

temps tardif. La périostite ne donne<br />

<strong>de</strong>s images d’hyperfixation qu’au<br />

seul temps tardif.<br />

Les fractures <strong>de</strong> fatigue par insuffisance<br />

<strong>osseuse</strong> du sujet âgé ont <strong>de</strong>s<br />

protocoles d’acquisition variés. Les<br />

sites les plus fréquemment retrouvés<br />

sont le rachis dorsolombaire, le grill<br />

costal, le sacrum, les branches ilio<br />

ischio-pubiennes, l’extrémité supé-<br />

Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2003 - vol.27 - n°11<br />

B. Moyen, J. Chouteau<br />

rieure du fémur, les plateaux tibiaux<br />

et le calcanéus [6].<br />

Maladies inflammatoires,<br />

dégénératives et métaboliques<br />

ðLors <strong>de</strong> l’algoneurodystrophie, la<br />

scintigraphie <strong>osseuse</strong> est diagnostic<br />

et permet <strong>de</strong> quantifier l’étendue <strong>de</strong><br />

la lésion [7,8]. La forme chau<strong>de</strong> se caractérise<br />

par une hyperfixation dès le<br />

temps tissulaire. La phase froi<strong>de</strong><br />

donne une hypofixation au temps<br />

tardif.<br />

Les images obtenues pour les<br />

ostéonécroses sont <strong>de</strong>s hyperfixations.<br />

Au niveau <strong>de</strong> la tête fémorale la<br />

fixation du pôle supéroexterne se<br />

retrouve au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> début. A un sta<strong>de</strong><br />

plus avancé l’hyperfixation est plus<br />

étendue rendant le diagnostic différentiel<br />

avec l’algodystrophie difficile.<br />

L’arthrose est rarement le motif d’examen<br />

mais par sa fréquence provoque<br />

<strong>de</strong>s foyers d’hyperfixation périarticulaire<br />

fréquemment mise en évi<strong>de</strong>nce.<br />

Les arthrites inflammatoires et les<br />

entésopathies provoquent <strong>de</strong>s foyers<br />

d’hyperfixation très intenses lors <strong>de</strong>s<br />

poussées. La scintigraphie permet <strong>de</strong><br />

suivre l’évolution <strong>de</strong> ces foyers dans<br />

le temps.<br />

La maladie <strong>de</strong> paget se traduit par une<br />

hyperfixation intense faisant paraître<br />

le reste du squelette comme éteint.<br />

L’un <strong>de</strong>s aspects pathognomoniques<br />

est l’impression d’élargissement osseux.<br />

Au niveau vertébral cela se traduit<br />

par le classique signe<br />

<strong>de</strong> "mickey". La scintigraphie <strong>osseuse</strong><br />

est réalisée initialement pour le diagnostic<br />

topographique, pour le diagnostic<br />

<strong>de</strong> fissures suite à <strong>de</strong>s signes<br />

cliniques évocateurs et enfin pour<br />

contrôler les modifications obtenues<br />

sous traitement.<br />

Prothèse<br />

ðLorsqu’une prothèse <strong>de</strong> hanche ou<br />

<strong>de</strong> genou a été récemment posée, une<br />

hyperfixation péri-prothétique est une<br />

597


<strong>Scintigraphie</strong> <strong>osseuse</strong> <strong>de</strong> <strong>l'appareil</strong> <strong>locomoteur</strong><br />

image normale. Elle est plus intense<br />

dans le cas <strong>de</strong> prothèse sans ciment<br />

et au niveau du composant tibial<br />

pour les prothèses <strong>de</strong> genou [9]. Cette<br />

hyperfixation peut se prolonger <strong>de</strong> 6<br />

à 18 mois en post opératoire. En secondaire,<br />

c’est l’apparition d’une douleur<br />

ou d’un signe septique qui fera<br />

recourir à la scintigraphie. Les complications<br />

classiquement mises en<br />

évi<strong>de</strong>nce sont les <strong>de</strong>scellements, les<br />

fissures corticales par fracture <strong>de</strong> fatigue,<br />

les infections et les ossifications<br />

péri articulaires. La scintigraphie <strong>osseuse</strong><br />

en trois phases est nécessaire.<br />

Elle est très sensible mais peu spécifique.<br />

Lors d’une suspicion d’infection<br />

elle doit être idéalement couplée<br />

à une scintigraphie aux polynucléaires<br />

marqués.<br />

Infections<br />

ðLa scintigraphie est surtout utilisée<br />

pour les ostéomyélites <strong>de</strong> l’enfant et<br />

les infections sur prothèse. Elle est<br />

très sensible mais peu spécifique faisant<br />

le plus souvent recourir <strong>de</strong> nos<br />

jours au scanner ou à l’IRM en première<br />

intention.<br />

Tumeurs bénignes<br />

ðL’ostéome ostéoï<strong>de</strong> donne classiquement<br />

un foyer d’hyperfixation intense<br />

dès les temps angiographique<br />

et tissulaire. La dysplasie fibreuse<br />

apparait comme une lésion transparente<br />

sur les radiographies<br />

Sur la scintigraphie, la lésion est<br />

hyperfixante compte tenu <strong>de</strong> l’activité<br />

ostéoblastique élevée.<br />

PATHOLOGIE MALIGNE<br />

ðLes tumeurs malignes <strong>osseuse</strong>s sont<br />

primitives ou secondaires. L’ostéosarcome<br />

est la tumeur maligne primitive<br />

<strong>osseuse</strong> la plus fréquente (30%) et<br />

touche l’enfant et l’adolescent. La<br />

scintigraphie a sa place dans le bilan<br />

d’extension notamment dans la mise<br />

en évi<strong>de</strong>nce précoce <strong>de</strong> métastases<br />

paucisymptomatiques.<br />

Les métastases et la recherche <strong>de</strong> leur<br />

dissémination sont un motif fréquent<br />

<strong>de</strong> scintigraphie. Les tumeurs malignes<br />

ostéophiles sont connues : sein,<br />

prostate, poumon, thyroï<strong>de</strong>, rein, myélome<br />

et mélanome. Les images observées<br />

sont <strong>de</strong>s foyers d’hyperfixation<br />

solitaires ou disséminés à l’ensemble<br />

du squelette.<br />

En oncologie la scintigraphie est<br />

donc diagnostic pour mettre en évi<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong>s foyers métastatiques disséminés<br />

[10,11,12]. Elle est aussi pronostic<br />

[13,14] selon l’importance <strong>de</strong><br />

l’atteinte (notamment pour le myélome)<br />

et enfin elle permet d’assurer<br />

le suivi post thérapeutique <strong>de</strong> par sa<br />

sensibilité <strong>de</strong> détection précoce <strong>de</strong>s<br />

récidives.<br />

PEDIATRIE<br />

ðLa scintigraphie chez les jeunes patients<br />

doit être conduite dans le but<br />

<strong>de</strong> minimiser l’irradiation. Les doses<br />

administrées sont adaptées au poids.<br />

La principale différence entre la scintigraphie<br />

chez l’adulte et l’enfant est<br />

la fixation spontanée <strong>de</strong>s cartilages <strong>de</strong><br />

conjugaison chez ce <strong>de</strong>rnier.<br />

La scintigraphie n’est que faiblement<br />

utilisée en traumatologie sauf pour les<br />

fractures <strong>de</strong> fatigue. Elle est employée<br />

lors du syndrome <strong>de</strong>s enfants battus<br />

pour mettre en évi<strong>de</strong>nce l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s foyers fracturaires aigus et passés.<br />

Les principales indications restent<br />

l’ostéochondrite primitive <strong>de</strong> hanche<br />

et l’ostéomyélite chronique. La maladie<br />

<strong>de</strong> Legg-Perthes-Calvé a <strong>de</strong>s signes<br />

radiologiques tardifs après 4 à 6 semaines<br />

d’évolution. La nécrose avasculaire<br />

<strong>de</strong> l’épiphyse fémorale est<br />

précocément mise en évi<strong>de</strong>nce par<br />

la scintigraphie qui montre une zone<br />

d’hypofixation <strong>de</strong> la tête fémorale<br />

témoignant <strong>de</strong> sa dévascularisation. La<br />

sensibilité et la spécificité <strong>de</strong> l’examen<br />

sont excellentes. La revascularisation<br />

progressive <strong>de</strong> la tête fémorale<br />

peut être suivie par <strong>de</strong>s examens<br />

renouvelés comme l'a montré<br />

Conway [15]. L’IRM donne une étu<strong>de</strong><br />

plus fine <strong>de</strong>s lésions anatomiques<br />

mais ne permet pas <strong>de</strong> suivre l’évolution<br />

<strong>de</strong> la revascularisation. L’ostéomyélite<br />

aiguë touche dans <strong>de</strong>ux tiers<br />

<strong>de</strong>s cas la métaphyse. En cas <strong>de</strong> radiographies<br />

négatives la scintigraphie<br />

offre une sensibilité diagnostic précoce<br />

du fait <strong>de</strong> l’hypervascularisation<br />

locale provoquant une intense<br />

hyperfixation.<br />

CONCLUSION<br />

ðLa scintigraphie <strong>osseuse</strong> est un examen<br />

dynamique qui permet le diagnostic<br />

topographique, la quantification<br />

et le suivi évolutif <strong>de</strong> lésions<br />

<strong>osseuse</strong>s. Son champ d’application est<br />

vaste <strong>de</strong> la traumatologie à la cancérologie.<br />

L’apparition <strong>de</strong> nouveaux radioéléments<br />

et d’appareils d’acquisition<br />

perfectionnés permettra <strong>de</strong> développer<br />

son aspect thérapeutique<br />

<strong>de</strong> lésions <strong>osseuse</strong>s secondaires<br />

comme actuellement pour les tumeurs<br />

thyroïdiennes.<br />

598 Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2003 - vol.27 - n°11


Bone scintigraphy / Biphosphonate / Fracture / Reflex sympathetic dystrophy / Osteonecrosis<br />

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Mé<strong>de</strong>cine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2003 - vol.27 - n°11<br />

B. Moyen, J. Chouteau<br />

Bone scintigraphy permit to <strong>de</strong>tect the active osteoblastic sites. This technic is wi<strong>de</strong>ly used<br />

in orthopaedic surgery either in adult or children. In Traumatology fatigue fractures are early<br />

diagnosed. This is also the case for reflex sympathetic dystrophy and bone necrosis. This technic<br />

is used for Paget <strong>de</strong>sease, and articular inflammatory process. For bone tumors some specific<br />

aspects are recognized like for osteoid osteoma, malignant bone tumors and secondary bone tumors.<br />

In case of septic articular prosthesis the couple use of bone scintigraphy and marked polynuclear<br />

appear very useful.<br />

12. Pomeranz, S.J., H.T. Pretorius, and<br />

P.S. Ramsingh, Bone scintigraphy<br />

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