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Revue Municipale n°59 - Landser

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Presque dès ses débuts, <strong>Landser</strong> est pourvu d’une église,<br />

puisqu’elle est mentionnée dès 1269 et l’évêque de Bâle<br />

l’a érigée en paroisse très tôt ; en effet un curé y est<br />

attesté dès 1278 (Leutpriester von <strong>Landser</strong>e). Pour<br />

apprécier cela à sa juste valeur, le professeur Bernard<br />

Metz dit : « il faut savoir que l’érection d’une église en<br />

paroisse assure au patron de celle-ci, (en l’occurrence ici,<br />

les Sires de Butenheim), l’essentiel de la dîme du district<br />

paroissial et bien des villages ont dû lutter pendant des<br />

siècles pour obtenir les droits paroissiaux ».<br />

Les documents relatifs à cette période antérieure à la<br />

conquête française sont à la fois rares (l’Alsace a subi de<br />

nombreuses destructions du fait de la fréquence des<br />

guerres dont elle a été le théâtre) et pour la plupart en<br />

pays étranger (Autriche, Suisse, Allemagne) en raison de<br />

l’appartenance de notre région, à cette époque, aux<br />

Habsbourg et à l’évêché de Bâle.<br />

Malgré une recherche minutieuse et l’identification de<br />

près de 70 religieux ayant officié à <strong>Landser</strong> soit comme<br />

recteur ou curé de la paroisse, soit comme vicaire soit<br />

comme chapelain de l’autel Sainte Catherine, de l’autel<br />

Saint Nicolas ou de l’autel Saint Sébastien de l’église de<br />

l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, la<br />

consultation des 2 tableaux dressés ci-après, montre qu’il<br />

existe encore bien des trous dans la chronologie des<br />

différentes fonctions.<br />

Les données disponibles concernant la biographie des<br />

ministres du culte répertoriés sur les 2 tableaux sont très<br />

fragmentaires, mais leur énumération serait fastidieuse<br />

et dépasserait même le nombre de pages imparti à cet<br />

article de la revue municipale. C’est pourquoi nous nous<br />

contenterons de l’évocation de quelques-uns d’entre<br />

eux.<br />

Jean de HIRSINGUE, est le premier sur lequel nous<br />

savons un peu quelque chose. Il est recteur de la<br />

paroisse de <strong>Landser</strong> et chapelain de la cathédrale de<br />

Bâle. Il bénéficie le 20 mars 1333 d’un don : la maison dite<br />

<strong>Landser</strong>, située au N°15 du Schlüsselberg de Bâle. Il fonde<br />

avec son frère Berchtold, la chapellenie de l’autel Saint<br />

Henri, empereur du Saint Empire Romain Germanique et<br />

celle-ci est bénie par l’évêque suffragant de Bâle le 2 avril<br />

1348. Jean de Hirsingue est enterré devant cet autel le 14<br />

mars 1356 et sa pierre tombale rappelle sa double<br />

fonction à Bâle et à <strong>Landser</strong> et surtout les liens<br />

privilégiés qui existaient depuis les débuts de <strong>Landser</strong><br />

avec l’évêque de Bâle.<br />

Anton BLECH, issu d’une famille très connue de <strong>Landser</strong>,<br />

est chapelain de l’autel Sainte Catherine de <strong>Landser</strong> à<br />

deux reprises. C’est l’époque de la naissance du cochon<br />

monstrueux (1496) que le seigneur et bailli Christophe de<br />

Hattstat fait parvenir à Sébastien Brant à Bâle.<br />

R e v u e M u n i c i p a l e d e L A N D S E R - n ° 5 9 - D é c e m b r e 2 0 1 2<br />

Un millénaire de présence chrétienne à <strong>Landser</strong>...<br />

Première partie : les curés de <strong>Landser</strong> avant la conquête française (1648).<br />

53<br />

Jean GILGONNIER, est né à <strong>Landser</strong>, fait ses études à<br />

l’Université de Bâle à partir de 1497, y obtient le<br />

baccalauréat ès arts en 1499, puis y est reçu Maître es<br />

arts en 1502. Il est nommé recteur de l’église de <strong>Landser</strong><br />

dès 1503 et le restera jusqu’à son décès en 1517. Pendant<br />

son rectorat, il aura successivement 5 vicaires, sur<br />

lesquels on ne sait pratiquement rien sauf pour VÖGELIN<br />

qui après <strong>Landser</strong> sera chapelain de la collégiale Saint-<br />

Pierre de Bâle, puis vicaire à Wallenstadt et finira par<br />

embrasser la Réforme et devenir pasteur à Sankt Jacob.<br />

Le seigneur et bailli de l’époque est Jean Truchsess de<br />

Wolhausen.<br />

Jean BLECH, est le fils de Balthasar Blech, aubergiste à<br />

<strong>Landser</strong> et de Catherine Barbara Surgant. Il obtient son<br />

ordination sacerdotale en 1554. D’abord chapelain de<br />

Sainte Catherine et de Saint Sébastien à <strong>Landser</strong>, on le<br />

retrouve comme curé prémissaire à l’église Saint<br />

Georges de Brunstatt de 1565 à 1569, après quoi il<br />

devient curé de <strong>Landser</strong>. Il décède en janvier 1580 et est<br />

inhumé dans l’église de <strong>Landser</strong> où sa pierre tombale a<br />

été retrouvée lors de fouilles archéologiques faites par<br />

Jean Jacques Wolf au moment de la rénovation de<br />

l’église de 1990.<br />

Frédéric KNITTEL, est d’abord curé de la Hochkirch de<br />

Sierentz, puis prend en charge la cure de <strong>Landser</strong> et les<br />

chapelles Sainte Catherine et Saint Sébastien en 1583.<br />

C’est lui qui ouvre, à la date du 3 mars 1587, le plus ancien<br />

registre paroissial des baptêmes à <strong>Landser</strong> qui nous soit<br />

parvenu. Ses ouailles se plaignent de son avarice et de sa<br />

vie dissolue. Parti après 1600 comme curé à Ribeauvillé, il<br />

sera en procès avec les officiers du baillage qui ont fait<br />

saisir ses revenus pour l’obliger à payer les réparations<br />

du presbytère, qu’il aurait laissé tomber en ruine<br />

pendant 18 ans !<br />

Michel BAUMANN, est celui qui ouvre le registre<br />

landsérois des mariages le 15 juillet 1601. Il y est témoin à<br />

6 reprises sur les 9 mariages retranscrits, mais ce registre<br />

est très vite interrompu pendant presque une dizaine<br />

d’années de 1604 à 1613. Il est aussi le premier qui ouvre<br />

le registre des sépultures de <strong>Landser</strong> le 22 février 1602 il<br />

en est de même pour les confirmations, pourtant<br />

réalisées dans l’église de Köetzingue à la date du 8 mai<br />

1605. Il y figure comme parrain de 12 des 51 confirmations<br />

et parmi celles-ci, on retrouve celle d’un Clauss Baumann<br />

dont le père est Hansen Baumann de Langen am<br />

Bodensee. Est-ce un parent ? Si nous lui sommes<br />

redevables pour la tenue des registres paroissiaux, il sera<br />

néanmoins suspendu de ses fonctions par le tribunal<br />

ecclésiastique de l’Officialité d’Altkirch en avril 1607 pour<br />

fornication.

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