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Fissuration et décollement des carrelages de sol dans l ... - Smabtp

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Fiches Pathologie<br />

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS<br />

« <strong>Fissuration</strong> <strong>et</strong> <strong>décollement</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>carrelages</strong> <strong>de</strong> <strong>sol</strong> <strong>dans</strong> l'habitat »<br />

Le constat<br />

Le raccourcissement <strong><strong>de</strong>s</strong> délais <strong>de</strong> construction, les contraintes esthétiques <strong>et</strong> une mise en œuvre déficiente sont à l'origine <strong>de</strong> la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> fissurations <strong>et</strong> <strong>décollement</strong>s <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>carrelages</strong> <strong>de</strong> <strong>sol</strong>.<br />

Le diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong> désordres<br />

La mince membrane que constitue le carrelage traduit rapi<strong>de</strong>ment les carences <strong>de</strong> son support <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa mise en œuvre. Les dommages les plus fréquemment rencontrés sur les surfaces carrelées sont :<br />

La fissuration<br />

La fissuration, qui se développe linéairement <strong>dans</strong> diverses directions, notamment aux emplacements les plus sensibles (angles rentrants ou saillants ; passage <strong>de</strong> porte, charge concentrée,…). Elle traduit une déformation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> couches constituant le support du carrelage due à :<br />

● La souplesse du plancher porteur (flexion excessive du plancher bois entre <strong>sol</strong>ives, flexion anormale d'un plancher béton <strong>et</strong> traction au droit <strong><strong>de</strong>s</strong> appuis) ;<br />

● Un fléchissement localisé du support dur à une charge concentrée sans renfort ;<br />

● Le tassement différentiel <strong>de</strong> l'i<strong>sol</strong>ant (présence <strong>de</strong> points durs ou inadaptation du matériau i<strong>sol</strong>ant) ;<br />

● Le franchissement d'un joint <strong>de</strong> gros-œuvre sans précaution (non prise en compte <strong><strong>de</strong>s</strong> joints <strong>de</strong> construction ou <strong><strong>de</strong>s</strong> changements <strong>de</strong> matériaux) ;<br />

● Le r<strong>et</strong>rait <strong>de</strong> la chape ou du mortier <strong>de</strong> pose (pose prématurée sur un support récent, mauvais positionnement du treillis,…).<br />

Le <strong>décollement</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> carreaux<br />

Le <strong>décollement</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> carreaux a pour causes principales :<br />

● une mauvaise préparation du mortier <strong>de</strong> pose ou une mise en œuvre qui n'optimise pas l'adhérence, surtout si le carrelage est peu poreux ou relativement lisse en sous-face ;<br />

● une préparation insuffisante du support (traces <strong>de</strong> plâtre ou présence <strong>de</strong> poussières réduisant l'adhérence, défaut <strong>de</strong> planimétrie entraînant <strong><strong>de</strong>s</strong> surépaisseurs <strong>de</strong> colle,…) ;<br />

● une mise en œuvre <strong>de</strong> la colle ne respectant les prescriptions du fabricant (temps d'ouverture, simple ou double encollage,…).<br />

Le soulèvement<br />

Le soulèvement peut survenir <strong>de</strong> façon brutale après un réchauffement rapi<strong>de</strong> du carrelage, alors que le support est encore à une température inférieure, ou après r<strong>et</strong>rait du gros-œuvre <strong>dans</strong> les premières années.<br />

La cause principale est une mise en compression du revêtement due :<br />

● au r<strong>et</strong>rait du support si le carrelage est posé prématurément ;<br />

● aux variations dimensionnelles thermo-hygrométriques ;<br />

● à l'absence <strong>de</strong> joints périphériques <strong>et</strong> <strong>de</strong> fractionnement ;<br />

● à la flexion <strong><strong>de</strong>s</strong> planchers.<br />

Si à ces différents facteurs s'ajoutent un collage ou un scellement défaillant, le revêtement carrelé se soulève par flambement.<br />

Nombre <strong>de</strong> fissures ont pour origine l'incorporation <strong>de</strong> canalisations (électricité, plomberie) <strong>dans</strong> le mortier <strong>de</strong> pose (amoindrissement localisé <strong>de</strong> son épaisseur), une pratique pourtant interdite <strong>de</strong> longue date.<br />

Les points sensibles<br />

● DTU 52.1 (NF P 61.202) : Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s scellés.<br />

● DTU 26.2 (NF P 14.201) : Chapes <strong>et</strong> dalles à base <strong>de</strong> liant hydraulique.<br />

● DTU 26.2/52.1 - Partie commune aux DTU 26.2 <strong>et</strong> 52.1 : mise en oeuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> sous-couches i<strong>sol</strong>antes sous chape ou dalle flottante <strong>et</strong> sous carrelage.<br />

● Cahier du CSTB n° 3522 <strong>de</strong> juin 2005 (modifié par le cahier 3550 <strong>de</strong> mai 2006) : Certification "CERTIFIÉ CSTB" <strong><strong>de</strong>s</strong> colles à carrelage - Document <strong>de</strong> référence<br />

● Cahier CSTB 3267 (modifié par les cahiers n° 3525 <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 2005 <strong>et</strong> 3553 <strong>de</strong> mai 2006) : Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen <strong>de</strong> mortier colle - CP<br />

d'exécution<br />

● Cahier CSTB 3268 : Pose collée <strong><strong>de</strong>s</strong> revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s céramiques en rénovation <strong>de</strong> <strong>sol</strong> <strong>dans</strong> les locaux classés U4P4 <strong>et</strong> U4P4S.<br />

Les conseils <strong>de</strong> prévention<br />

Vérifier :<br />

● les conditions <strong>de</strong> pose du carrelage (délais <strong>de</strong> séchage <strong>et</strong> nature du support) ;<br />

● la présence <strong>de</strong> joints (périphériques <strong>et</strong> <strong>de</strong> fractionnement) ;<br />

● le simple ou le double encollage <strong><strong>de</strong>s</strong> carreaux ;<br />

● l'épaisseur <strong>et</strong> la qualité du mortier <strong>de</strong> pose ;<br />

● la planimétrie du support en cas <strong>de</strong> pose collée ;<br />

● la qualité <strong>de</strong> l'i<strong>sol</strong>ant (compressibilité) ;<br />

● le positionnement du treillis <strong>dans</strong> la chape.<br />

La mise en oeuvre d'un carrelage sur un plancher chauffant ne peut se faire qu'après arrêt <strong>de</strong> l'installation 48 h avant. La remise en service ne peut avoir lieu qu'au moins sept jours après la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux <strong>de</strong><br />

revêtement.<br />

Fiche mise à jour : février 2009<br />

© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés<br />

© Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés


Fiches Pathologie - Glossaire<br />

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS<br />

« <strong>Fissuration</strong> <strong>et</strong> <strong>décollement</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>carrelages</strong> <strong>de</strong> <strong>sol</strong> <strong>dans</strong> l'habitat »<br />

Souplesse<br />

Aptitu<strong>de</strong> à la déformation sans rupture par cintrage.<br />

Flexion<br />

Déformation latérale courbe subie par une pièce sous l'action d'une force qui s'exerce latéralement (c<strong>et</strong> effort tranchant peut être le fait <strong>de</strong> charges externes <strong>et</strong>/ou le propre poids <strong>de</strong> la pièce), appliquée soit entre <strong>de</strong>ux<br />

points fixes (appuis ou points durs), soit sur une pièce en bascule ou en surplomb.<br />

La résistance à la flexion <strong><strong>de</strong>s</strong> composants du bâtiment tels que poutres, poutrelles, linteaux, poitrails, ou pièces en encorbellement, doit pouvoir s'opposer (avec une large marge <strong>de</strong> sécurité) au moment <strong>de</strong> flexion, ou<br />

moment fléchissant, résultante <strong><strong>de</strong>s</strong> forces appliquées. Des tables, abaques <strong>et</strong> formulaires perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> calculer le moment <strong>de</strong> flexion maximum <strong><strong>de</strong>s</strong> pièces concernées, en fonction <strong>de</strong> leur portée, <strong><strong>de</strong>s</strong> charges supportées,<br />

<strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> leurs points d'application, <strong>et</strong> <strong>de</strong> la disposition d'éventuels appuis intermédiaires.<br />

Fléchissement<br />

Déformation courbe d'un élément (poutre, plancher, <strong>et</strong>c.) provoquée par une charge excessive, ou parfois sous l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> son propre poids ;<br />

Tassement différentiel<br />

La tassement désigne un mouvement d'enfoncement du <strong>sol</strong>.<br />

Si ce mouvement n'est pas uniforme, on parle alors d'un tassement différentiel.<br />

Joint <strong>et</strong> joint <strong>de</strong> gros œuvre<br />

De façon générale, un joint désigne soit la ligne séparative <strong>et</strong> le garnissage ou calfeutrement d'un interstice entre <strong>de</strong>ux éléments quelconques <strong>de</strong> même nature (pierres, briques, carreaux, tuyaux...) ou <strong>de</strong> natures<br />

hétérogènes (par ex. jonction bois-maçonnerie), soit une <strong>sol</strong>ution <strong>de</strong> continuité voulue, c'est-à-dire une rupture rectiligne ménagée <strong>dans</strong> un ouvrage pour absorber <strong><strong>de</strong>s</strong> différences <strong>de</strong> mouvement ou <strong>de</strong> comportement.<br />

Les joints <strong>de</strong> structure du gros oeuvre, <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés à découper verticalement une construction <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> dimensions en plusieurs parties indépendantes l'une <strong>de</strong> l'autre pour parer d'une part aux r<strong>et</strong>raits <strong>et</strong> dilatations<br />

thermiques (une baisse <strong>de</strong> température <strong>de</strong> 40°C a pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> raccourcir une maçonnerie d'environ 0,3 mm par mètre), d'autre part aux tassements différentiels <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures (fondations) ou du <strong>sol</strong> sous-jacent.<br />

Ces joints structurels, dits <strong>de</strong> dilatation ou <strong>de</strong> rupture selon leur fonction, doivent être judicieusement distribués, <strong>et</strong> concerner toute l'épaisseur <strong>de</strong> la maçonnerie (y compris chapes, enduits <strong>et</strong> revêtements extérieurs<br />

rapportés) sur environ 2 cm <strong>de</strong> largeur ; ils ne peuvent être obturés qu'avec <strong><strong>de</strong>s</strong> matériaux ou profilés qui s'adaptent à <strong><strong>de</strong>s</strong> déformations importantes.<br />

En pratique, l'espacement maximal entre <strong>de</strong>ux joints <strong>de</strong> structure consécutifs ne dépasse pas 20 à 25 mètres <strong>dans</strong> la moitié Sud <strong>de</strong> la France, <strong>et</strong> 30 à 35 m <strong>dans</strong> la moitié Nord. Sur les parois très exposées aux différences<br />

thermiques, telles que les terrasses, on crée <strong><strong>de</strong>s</strong> joints <strong>de</strong> structure intermédiaires dits joints diapason.<br />

R<strong>et</strong>rait<br />

Contraction d'un matériau provoquée soit par son refroidissement (métaux) soit par un abaissement <strong>de</strong> taux d'humidité (bois), soit par élimination <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> gâchage excé<strong>de</strong>ntaire (bétons, enduits), soit par évaporation<br />

d'un <strong>sol</strong>vant (colles, peintures, enduits plastiques), soit encore par <strong><strong>de</strong>s</strong>siccation ou par cuisson (poteries, briques...) ; les tensions internes provoquées par les r<strong>et</strong>raits ont pour eff<strong>et</strong> soit <strong>de</strong> réduire les dimensions extérieures<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> matériaux (refroidissement <strong><strong>de</strong>s</strong> métaux, rétractibilité <strong><strong>de</strong>s</strong> ouvrages en bois), soit <strong>de</strong> les déformer (gauchissement du bois), soit <strong>de</strong> provoquer leur rupture : faïençage <strong><strong>de</strong>s</strong> enduits, microfissuration du béton.<br />

Le r<strong>et</strong>rait <strong><strong>de</strong>s</strong> bétons <strong>et</strong> mortiers <strong>de</strong> ciment est particulier : il commence par un r<strong>et</strong>rait plastique (légère contraction due à l'évaporation, dès la mise en place) ; puis intervient le r<strong>et</strong>rait hydraulique, élimination <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong><br />

gâchage excé<strong>de</strong>ntaire (eau non fixée chimiquement par la formation <strong><strong>de</strong>s</strong> hydrates), qui se poursuit <strong>de</strong> façon décroissante pendant plusieurs années. De façon générale, un béton ou un mortier aura d'autant plus <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait<br />

qu'il est gâché plus clair, qu'il est plus riche en ciment, que ce ciment a une classe <strong>de</strong> résistance élevée, <strong>et</strong> qu'il est broyé plus fin. La mesure du r<strong>et</strong>rait s'effectue sur <strong><strong>de</strong>s</strong> éprouv<strong>et</strong>tes (4 x 4 x 16 cm), d'une part sur la pâte<br />

pure, d'autre part sur le mélange constitué en mortier.<br />

Le coefficient <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait d'un matériau est un taux <strong>de</strong> raccourcissement linéaire (en général rapporté au mètre), en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> variations <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes externes : par <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> température, pour les métaux, par <strong>de</strong>gré<br />

d'hygrométrie, pour le bois, ou en fonction d'une durée <strong>de</strong> durcissement, pour divers liants.<br />

Pour le béton, ce coefficient se situe entre 0,12 <strong>et</strong> 0,30 mm/m, après 28 jours, selon le taux d'humidité ambiante ; mesuré sur la pâte pure, le coefficient <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait est n<strong>et</strong>tement supérieur (env. 3 à 4 fois).<br />

Chape<br />

Ouvrage en mortier <strong>de</strong> ciment surfacé, réalisé au <strong>sol</strong> sur une forme-support ; c<strong>et</strong> ouvrage a une double fonction : m<strong>et</strong>tre le <strong>sol</strong> au niveau général voulu, ou en r<strong>et</strong>rait du nu final nécessité par la pose éventuelle d'un<br />

revêtement, <strong>et</strong> lui donner une bonne planéité générale ; la confection <strong><strong>de</strong>s</strong> chapes perm<strong>et</strong> aussi <strong>de</strong> créer, si besoin, les légères pentes nécessaires à l'écoulement <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux.<br />

On distingue :<br />

La chape rapportée<br />

La chape rapportée, ouvrage en mortier <strong>de</strong> ciment tiré à la règle sur 3 à 5 cm d'épaisseur, sur <strong><strong>de</strong>s</strong> gui<strong><strong>de</strong>s</strong> latéraux, sur une dalle <strong>de</strong> béton déjà durcie (minimum 8 jours). Les gui<strong><strong>de</strong>s</strong> peuvent être soit <strong><strong>de</strong>s</strong> liteaux r<strong>et</strong>irés par la<br />

suite pour former <strong><strong>de</strong>s</strong> joints <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rait, soit <strong><strong>de</strong>s</strong> profilés spéciaux scellés sur la dalle. La finition consiste en un talochage feutré, qui évite <strong>de</strong> faire remonter la laitance <strong>de</strong> ciment, <strong>et</strong> éventuellement en un bouchardage au<br />

rouleau si la chape doit rester nue <strong>et</strong> non glissante.<br />

La chape incorporée<br />

La chape incorporée, réalisée en rapportant, sur une dalle <strong>de</strong> béton en cours <strong>de</strong> prise, une couche <strong>de</strong> mortier <strong>de</strong> ciment plutôt riche <strong>de</strong> 20 ou 30 mm d'épaisseur sur une dalle <strong>de</strong> béton encore fraîche, puis en talochant à<br />

l'hélicoptère.<br />

La chape refluée<br />

La chape refluée : lorsque la composition du béton d'une dalle est assez riche en ciment <strong>et</strong> en éléments fins, son damage <strong>et</strong> son vibrage perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> faire remonter une quantité suffisante <strong>de</strong> mortier, qu'il suffit alors<br />

d'aplanir par talochage mécanique (à l'hélicoptère), pour obtenir un béton surfacé dont la finition est dite en chape refluée.<br />

La chape mince<br />

La chape mince, chape rapportée en mortier <strong>de</strong> ciment sur 5 à 25 mm d'épaisseur. Ce type d'ouvrage nécessite l'incorporation d'adjuvants qui améliorent l'adhérence au support, la plasticité du mortier <strong>et</strong> sa rétention d'eau.<br />

La chape d'usure<br />

La chape d'usure peut être incorporée, rapportée ou refluée ; elle fait l'obj<strong>et</strong> d'un saupoudrage ou d'une incorporation, avant durcissement, <strong>de</strong> granulats durs (métal, corindon...) <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés à lui donner une haute résistance à<br />

l'abrasion (roulement <strong>de</strong> véhicules, passage piétonnier intensif).<br />

La chape flottante<br />

La chape flottante, chape mince (env. 35 mm ou plus) en mortier <strong>de</strong> ciment, en mortier, en anhydrite, <strong>et</strong>c., coulée sur une feuille plastique relevée à sa périphérie, <strong>de</strong> sorte que l'ouvrage reste indépendant <strong>de</strong> son support ;<br />

ce <strong>de</strong>rnier peut être constitué d'une sous-couche résiliente <strong>de</strong> panneaux d'i<strong>sol</strong>ation phonique <strong>et</strong>/ou thermique, d'un système <strong>de</strong> chauffage par le <strong>sol</strong> en nappes, d'un système d'étanchéité, <strong>et</strong>c.<br />

Mortier<br />

Mélange composé d'un liant (hydraulique, aérien ou synthétique), <strong>de</strong> granulats, charges inertes constituant le squel<strong>et</strong>te ou l'ossature du mortier (sables, fillers, granulats <strong>de</strong> diverses matières) <strong>et</strong>, éventuellement, <strong>de</strong><br />

pigments colorants, d'adjuvants, ou d'ajouts divers.<br />

Les mortiers sont utilisés pour lier (maçonner <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments taillés ou moulés), pour enduire (imperméabilisation <strong>et</strong> parement <strong><strong>de</strong>s</strong> murs, chapes <strong>et</strong> lissage <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>sol</strong>s), mais aussi pour coller, ragréer, jointoyer, i<strong>sol</strong>er, obturer,<br />

sceller, <strong>et</strong>c.<br />

De façon générale, le dosage <strong><strong>de</strong>s</strong> mortiers courants (mortiers à maçonner, à liaisonner ou à enduire) est exprimé en poids <strong>de</strong> liant par mètre cube <strong>de</strong> sable. Tout dosage ainsi constitué avec un m3 <strong>de</strong> sable donne à peu près<br />

un m3 <strong>de</strong> mortier.


<strong>Fissuration</strong><br />

Flexion anormale<br />

<strong>Fissuration</strong> <strong>de</strong> carrelage<br />

Extrait du cahier CSTB 3267 - Groupe spécialisé n° 13 - octobre 2000<br />

Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen <strong>de</strong> mortiers-colles<br />

5. supports<br />

5.21 comportement mécanique<br />

Le CPT Plancher (2) définit <strong>de</strong>ux valeurs limites <strong>de</strong> flèche active :<br />

● Pour les planchers courants supportant <strong><strong>de</strong>s</strong> cloisons maçonnées ou <strong><strong>de</strong>s</strong> revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong> " fragiles " (3) :<br />

f1 = l/500 si l < 5,00 m<br />

0,5 cm + l/1000 si l > 5,00 m<br />

| étant la portée du plancher<br />

● Pour les planchers ne supportant ni cloisons maçonnées, ni revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong> " fragiles " (3) :<br />

f2 = l/350 si l < 3,50 m<br />

0,5 cm + l/700 si l > 3,50 m<br />

| étant la portée du plancher<br />

De même, le BAEL 91, applicable au cas <strong><strong>de</strong>s</strong> dalles pleines, fait référence en commentaire à la flèche f1 définie ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus.<br />

Pour la pose collée directe, les Documents Particuliers du Marché doivent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que le plancher soit conçu :<br />

● avec une flèche limite active du plancher inférieure ou égale à f1,<br />

● avec continuité sur appuis lorsque la pose est prévue sur plusieurs travées (cf. figure 1).<br />

Si le plancher a été réalisé avec une flèche active comprise entre f1 <strong>et</strong> f2 , le maître d'œuvre doit prévoir :<br />

● soit une pose dé<strong>sol</strong>idarisée avec un système (sous couche <strong>et</strong> produits <strong>de</strong> collage associés) bénéficiant d'un Avis Technique favorable,<br />

● soit un délai d'attente <strong>de</strong> 6 mois minimum avant la pose collée directe du carrelage.<br />

Remarque :<br />

Un changement <strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong><strong>de</strong>s</strong> locaux peut entraîner une modification <strong><strong>de</strong>s</strong> charges permanentes d'exploitation. Il est alors nécessaire <strong>de</strong> vérifier que la flèche active du plancher perm<strong>et</strong> la pose d'un carrelage<br />

collé.<br />

Pose prématurée<br />

Age du support<br />

● Dallage sur terre plein (avec ou sans chape incorporée)<br />

Il doit être âgé au minimum <strong>de</strong> 1 mois.<br />

● Plancher (avec ou sans chape incorporée)<br />

La pose doit intervenir au minimum <strong>de</strong>ux mois après enlèvement compl<strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> étais.<br />

● Chape, dalle ou forme dé<strong>sol</strong>idarisée<br />

Les chapes, dalles ou formes dé<strong>sol</strong>idarisées doivent être âgées au minimum <strong>de</strong> 15 jours.<br />

● Chape ou forme rapportée adhérente<br />

Les chapes ou formes rapportées adhérentes doivent être âgées au minimum <strong>de</strong> 1 mois.<br />

5 exécution <strong>de</strong> l'ouvrage<br />

5.2 pose adhérente<br />

5.2.1 sur support<br />

La pose sur support sans dé<strong>sol</strong>idarisation n'est autorisée que sur les dalles <strong>de</strong> béton <strong>et</strong> les planchers à poutrelles <strong>et</strong> entrevous rejointoyés transversalement.<br />

Elle est interdite sur support récent.<br />

Note :<br />

Un support <strong>de</strong> béton est considéré comme récent, <strong>dans</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions climatiques normales, si moins <strong>de</strong> six mois se sont écoulés <strong>de</strong>puis sa confection.<br />

Ce délai est ramené à un mois, <strong>dans</strong> le cas <strong>de</strong> dallage.<br />

Defaut <strong>de</strong> planim<strong>et</strong>rie<br />

Planimétrie du support (pose collée)<br />

Extrait du cahier CSTB 3267 - Groupe spécialisé n° 13 - octobre 2000<br />

Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen <strong>de</strong> mortiers-colles<br />

7. mise en oeuvre<br />

7.1 support<br />

7.11 état du support


Le support doit présenter les qualités requises par la norme - DTU, le CPT <strong>de</strong> mise en oeuvre ou les règles professionnelles le concernant. Il doit, en outre, présenter les caractéristiques suivantes :<br />

Planéité<br />

La planéité du support doit être conforme à celle indiquée <strong>dans</strong> la norme - DTU, <strong>dans</strong> le CPT ou <strong>dans</strong> les règles professionnelles, qui le concernent.<br />

La pose collée directe est admise si la tolérance <strong>de</strong> planéité est inférieure ou égale aux valeurs suivantes :<br />

● 7 mm sous une règle <strong>de</strong> 2 m <strong>et</strong> 2 mm sous une règle <strong>de</strong> 0,20 m, si emploi d'un mortier-colle à consistance normale,<br />

● 5 mm sous une règle <strong>de</strong> 2 m <strong>et</strong> 2 mm sous une règle <strong>de</strong> 0,20 m, si emploi d'un mortier-colle flui<strong>de</strong>.<br />

Prescriptions<br />

Pose collée : choix du mortier colle en fonction du support.<br />

Extrait du cahier CSTB 3267 - Groupe spécialisé n° 13 - octobre 2000<br />

Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen <strong>de</strong> mortiers-colles<br />

6. choix du mortier-colle<br />

Les tableaux 5 (carreaux céramiques) <strong>et</strong> 6 (dalles en pierre naturelle) indiquent la classe minimale du mortier-colle à utiliser avec chaque support admis en pose collée <strong>dans</strong> les locaux classés P3 au plus. L'utilisation d'un<br />

mortier-colle <strong>de</strong> classe plus élevée est également possible.<br />

Dans le cas <strong>de</strong> chapes adhérentes ou incorporées conformes à la NF P 14-201 - DTU 26.2, la classe minimale du mortier-colle à utiliser est celle indiquée pour le dallage ou le plancher support.<br />

● Les carreaux céramiques d'absorption d'eau 0,5 % (carreaux pleinement vitrifiés), les émaux <strong>de</strong> Briare <strong>et</strong> les pâtes <strong>de</strong> verre sont posés avec un mortier-colle amélioré (C2 ou C2S selon les caractéristiques du<br />

support).<br />

● Les pierres naturelles sont posées avec un mortier-colle amélioré (C2 ou C2S selon les caractéristiques du support).<br />

● Les carreaux <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> dimensions (superficie <strong>de</strong> 2000 cm_ à 3600 cm_), limités au <strong>sol</strong> intérieur, doivent être collés avec un mortier-colle amélioré (C2 ou C2S).<br />

● La pose en <strong>sol</strong> extérieur est effectuée avec un mortier-colle <strong>de</strong> classe C2 ou C2S.<br />

Les carreaux d'élancement supérieur à 2 sont posés avec un mortier colle <strong>de</strong> classe C2-S1/S2<br />

Cas du chauffage par le <strong>sol</strong><br />

● Lorsqu'un chauffage par le <strong>sol</strong> à eau chau<strong>de</strong> (NF P 52-303 - DTU 65.8) ou par accumulation (NF P 52-302 â - DTU 65.7) est prévu, la pose collée est admise à l'ai<strong>de</strong> d'un mortier-colle <strong>de</strong> classe C2 ou C2S.<br />

● Sur plancher réversible à eau basse température, les dispositions prévues ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus pour le chauffage à eau chau<strong>de</strong> sont à appliquer.<br />

● Sur plancher rayonnant électrique (PRE) conforme au CPT P.R.E 09.96 - Cahier du CSTB 2908, la pose collée est admise au moyen <strong>de</strong> mortiers-colles <strong>de</strong> classe C2S.<br />

Mortier <strong>de</strong> pose<br />

Pose scellée : prescriptions du DTU 52.1 concernant le mortier <strong>de</strong> pose.<br />

4.2.1 granulats<br />

Ils doivent être conformes à la norme XP P 18-540.<br />

4.2.1.1 sable<br />

Tableau 4 pose <strong>de</strong> carreaux céramiques en local<br />

P3 au plus : choix du mortier-colle<br />

Le sable utilisé est du sable <strong>de</strong> rivière ou <strong>de</strong> carrière lavé dont la propr<strong>et</strong>é est telle que PS > 70. Sa classe granulométrique est 0/4 mm.<br />

L'emploi <strong>de</strong> sable à lapin est interdit ainsi que celui du sable <strong>de</strong> dune non lavé.<br />

En locaux à fortes <strong>sol</strong>licitations, le sable doit être <strong>de</strong> granulométrie continue.<br />

4.2.1.2 gravillons pour béton <strong>de</strong> forme<br />

La dimension du plus gros granulat utilisable est <strong>de</strong> 16 mm (au sens <strong>de</strong> la norme XP P 18-540).<br />

4.2.2 nature <strong><strong>de</strong>s</strong> liants hydrauliques<br />

Tableau 5 pose <strong>de</strong> dalles en pierre naturelle en<br />

local P3 au plus : choix du mortier-colle<br />

Les liants hydrauliques doivent être conformes aux normes NF EN 197-1 pour les ciments, NF P 15-307 pour les ciments à maçonner <strong>et</strong> NF EN 459-1 pour les chaux.<br />

Les liants hydrauliques admis sont les :<br />

● ciments CEM I <strong>de</strong> classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;<br />

● ciments CEM II/A ou B <strong>de</strong> classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;<br />

● ciments CEM III/A ou B <strong>de</strong> classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;<br />

● ciments CEM V/A ou B <strong>de</strong> classe 32,5 N ou 32,5 R ou 42,5 N ou 42,5 R ;<br />

● ciments à maçonner MC 12,5 X ou MC 12,5 ou MC 22,5 X ;<br />

● chaux hydrauliques naturelles NHL <strong>et</strong> NHL-Z quelle que soit la classe <strong>de</strong> résistance ;<br />

● chaux hydrauliques HL <strong>de</strong> classe 5.<br />

4.2.3 eau<br />

L'eau utilisée doit être propre. L'eau potable <strong>et</strong> l'eau pluviale conviennent.<br />

4.2.4 adjuvants<br />

Des adjuvants <strong>et</strong>, en particulier, <strong><strong>de</strong>s</strong> plastifiants peuvent être ajoutés au mortier <strong>de</strong> pose <strong>et</strong> <strong>de</strong> jointoiement. Ces produits doivent être conformes à la norme NF EN 934-2.<br />

Seuls sont autorisés les adjuvants dont les fonctions principales sont :<br />

● plastifiant-réducteur d'eau,


● superplastifiant / haut réducteur d'eau,<br />

● hydrofuge <strong>de</strong> masse,<br />

● r<strong>et</strong>ardateur <strong>de</strong> prise.<br />

4.2.6 nature <strong><strong>de</strong>s</strong> couches i<strong>sol</strong>antes<br />

Les sous-couches i<strong>sol</strong>antes seront conformes à la norme NF P 61-203 (Référence DTU 26.2/52.1).<br />

4.3 composants <strong>de</strong> mise en oeuvre<br />

4.3.1 mortiers <strong>et</strong> bétons : composition, dosage <strong>et</strong> confection<br />

4.3.1.1 dosages <strong><strong>de</strong>s</strong> mortiers <strong>et</strong> bétons <strong>de</strong> formes<br />

Voir le paragraphe 5.3.4 Formes <strong>et</strong> les tableaux d'exemples <strong>de</strong> dosage en Annexe B (informative).<br />

Bibliographie<br />

Textes <strong>de</strong> référence<br />

● DTU 52.1 (NF P61.202) Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s scellés.<br />

● DTU 26.2 (NF P14.201) Chapes <strong>et</strong> dalles à base <strong>de</strong> liant hydraulique.<br />

● Partie commune au DTU 26.2 <strong>et</strong> au DTU 52.1 "Mise en oeuvre <strong>de</strong> sous-couches i<strong>sol</strong>antes sous chape ou dalle flottantes <strong>et</strong> sous carrelage".<br />

● Cahier CSTB 3264 : Classification <strong><strong>de</strong>s</strong> colles à carrelage - Définitions <strong>et</strong> spécifications - Conditions générales d'emploi.<br />

● Cahier CSTB 3267 (modifié par les cahiers n° 3525 <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 2005 <strong>et</strong> 3553 <strong>de</strong> mai 2006) : Revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen <strong>de</strong> mortier colle - CP<br />

d'exécution<br />

● Cahier CSTB 3268 : Pose collée <strong><strong>de</strong>s</strong> revêtements <strong>de</strong> <strong>sol</strong>s céramiques en rénovation <strong>de</strong> <strong>sol</strong> <strong>dans</strong> les locaux classés U4P4 <strong>et</strong> U4P4S.<br />

Fiche mise à jour : juill<strong>et</strong> 2009<br />

© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés<br />

© Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés

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