4.3. - OCPM
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Considération sur la division des destins du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice et des terrains de l’ancien<br />
Séminaire de philosophie<br />
Les quelques 12,5 hectares du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice ne sont pas n’importe quelle partie du Domaine de la<br />
Montagne, mais la partie choisie, le noyau, le trésor identi é et conservé jalousement, presqu’intégralement depuis les années<br />
1676, le parc entouré de murailles dé ni par l’Aveu et dénombrement de 1781 et, décrit avec minutie et enthousiasme par<br />
l’économe Antoine Alexis Molin de 1796 à 1810. C’est le lieu de la plus importante mission établie sur l’île de Montréal, le lieu<br />
des plus anciennes constructions défensives du Canada, le lieu célébré par les peintres paysagistes du XIXe siècle, le lieu que<br />
voulait s’approprier le gouverneur Lord Metcalfe (1844), le lieu qui a servi de fondement à la première faculté de l’université de<br />
Montréal, qui arbore encore èrement sur ses armoiries et sur ses diplômes les tours du Fort de Belmont. ( voir p. 6)<br />
La conservation de l’intégrité de la partie protégée par la muraille du Domaine de la Montagne, que représente à peu de choses<br />
près aujourd’hui les terrains du Grand Séminaire et du Collège de Montréal, nous semble essentielle à la compréhension et à<br />
la mise en valeur de cette partie de la Ville.<br />
Les terrains de l’ancien Séminaire de philosophie (actuel Marianopolis) n’ont pas un lien intrinsèque aussi intime avec l’histoire<br />
du Domaine, ni avec l’histoire de Saint-Sulpice, ni avec l’histoire de Montréal, ni avec l’histoire des Missions… que les terrains<br />
du Domaine des Messieurs de Saint-Sulpice. Leur participation à cette histoire semble plus sporadique. Il nous semble que<br />
ces terrains pourraient aujourd’hui participer à une certaine occupation de la Montagne, à un certain développement de la Ville,<br />
à la condition expresse que ce développement, s’il permet une densi cation de l’occupation actuelle, ne mette pas en péril<br />
l’esprit des lieux par de nouvelles emprises de rues ou de nouveaux stationnements et qu’il permette en conséquence une<br />
occupation majoritairement par des personnes et non pas par des infrastructures de rues et de stationnements.<br />
Beaupré et Michaud<br />
Architectes<br />
Étude des Valeurs Patrimoniales<br />
Page 66<br />
Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice<br />
Octobre 2006