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4.3. - OCPM

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Considérations sur le choix de l’emplacement<br />

En choisissant de se réserver quelques 415 arpents au pied de la Montagne (sur le territoire approximativement délimité<br />

aujourd’hui par le boulevard René Lévesque au sud, la rue McKay et la rue Simpson à l’est, le Boulevard dans Westmount<br />

au nord et la rue Wood également dans Westmount à l’ouest) et d’y établir une mission au cœur du Domaine, les Prêtres de<br />

Saint-Sulpice ont fait preuve de justesse dans leur évaluation du potentiel de développement de ce terrain, tout à la fois :<br />

- lieu d’observation,<br />

- lieu favorable à l’agriculture,<br />

- réserve de bois,<br />

- site alimenté en eau potable,<br />

- site en liaison avec la Ville à partir de coulées naturelles.<br />

Considérations sur la structuration de l’emplacement<br />

Le domaine était naturellement divisé en trois parties :<br />

- la partie basse favorable à l’établissement de pâturage ;<br />

- la partie centrale en pente douce, exposée au sud et au sud-ouest, favorable à l’établissement de vergers et de vignobles<br />

;<br />

- la partie haute escarpée, lieu de captation des sources et d’approvisionnement en bois de chauffage.<br />

La Mission de la Montagne et le Fort de Belmont occupent le cœur du Domaine ; les limites du domaine semblent bien avoir<br />

été xées à partir de cet emplacement ; les limites originales du domaine rayonnent à partir de ce point stratégique : (voir<br />

la carte en page 8) De plus, en se réservant le Domaine, les Prêtres contrôlent les accès aux terres de la Côte-des-Neiges<br />

parce que le passage entre la montagne et la colline occidentale du Mont-Royal passe à travers le Domaine jusqu’au début<br />

du XIXe siècle.<br />

Il faut convenir que la Mission de la Montagne et le Fort de la Montagne occupent l’emplacement qui, à Montréal au XVIIe<br />

siècle, était le plus favorable pour un établissement éloigné des voies uviales.<br />

Considérations sur la topographie de l’emplacement<br />

Dès la constitution du Domaine de la Montagne, il existait des plateaux en pente douce au nord de ce qui est maintenant la<br />

rue Sherbrooke. Les géologues et les archéologues ont décrit dans leurs études l’existence de ces plateaux. Toutefois, les<br />

reliefs que nous connaissons aujourd’hui ne sont pas tous d’origine naturelle, loin de là. Ces plateaux et ces talus ont tous été<br />

travaillés au cours des siècles avec les moyens techniques propres à chacune des époques.<br />

On sait par exemple qu’il existait deux plateaux différenciés à l’intérieur du Fort de Belmont. La correspondance de Louis<br />

Tronson, au sujet de la construction de l’escalier en fer à cheval en remplacement d’un escalier droit au centre de la maison,<br />

en avait donné l’indice et, il y a quelques années, les fouilles archéologiques ont démontré que les fondations de la maison ne<br />

sont pas au même niveau que les fondations de l’église située entre les deux tours.<br />

Par ailleurs, on comprend que ces plateaux devaient suivre une pente qui n’était pas nécessairement très commode puisque<br />

l’économe de Saint-Sulpice, M. Molin, P.S.S., fait reprendre la terrasse devant la maison et rehausser le niveau des planchers<br />

des tours une centaine d’années après leur construction.<br />

Nous croyons que les terrains du cœur du Domaine de la Montagne, de même que ceux qui leur étaient immédiatement<br />

attenants à l’est, ont fait l’objet d’aplanissements successifs pour les adapter aux situations diverses. Les vergers du XVIIe,<br />

du XVIIIe et de la première demie du XIXe siècle devaient être établis sensiblement sur les niveaux naturels du sol. On trouve<br />

dans les cahiers de M. Molin, rédigés de 1796 à 1810, les premières mentions de dépense pour des terrasses, mais cela se<br />

limite à la terrasse devant la maison de campagne au centre du fort et à la terrasse devant la Maison sous les noyers.<br />

La construction du Grand Séminaire et celle du Collège de Montréal donnent lieu a de nombreux travaux de terrassement, tout<br />

particulièrement pour l’aplanissement des cours de récréation et pour la construction des jeux de balles. Simultanément, on<br />

assiste à l’ouverture de la rue Sherbrooke dont le tracé entraîne une certaine normalisation des niveaux d’est en ouest. On met<br />

n au raccord en pente vers l’enceinte du Fort de Belmont, qu’avait ouvert M. Molin, à l’extrémité de la rue du Fort actuelle. Par<br />

Beaupré et Michaud<br />

Architectes<br />

Étude des Valeurs Patrimoniales<br />

Page 64<br />

Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice<br />

Octobre 2006

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