4.3. - OCPM

Vue de la muraille construite au milieu du XVIIIe siècle et encore en place en
1943 APSSM P 5:C.3.8-4/023. Les sillons présents dans le coin droit en bas
nous con rment également qu’on faisait encore quelques cultures au Domaine
de la Montagne au milieu du XXe siècle. Il est vrai par ailleurs que jusqu’à la n
des années 1960 d’autres communautés religieuses enseignantes ont conservé
des cultures sur leur propriétés, notamment des vergers, comme sur l’ancienne
propriété de Monkland sur laquelle les Soeurs de la Congrégation avaient installé
Villa Maria, l’institut Pédagogique et le Collège Marguerite Bourgeoys au moment
de l’arrivée des cohortes d’enseignants privés. Les vergers ont alors fait place à
des stationnements pour les professeurs.
Le bassin après l’opération de bétonnage du bassin en 1948. Au fond l’aile du
centenaire nouvellement construite. APSSM
État du bassin en 1990
Beaupré et Michaud
Architectes
Étude des Valeurs Patrimoniales
Page 50
5.2 Développement de l’emplacement au
cours de la cinquième période
Architecture
Le nombre des nouvelles installations au cours
de cette période est relativement restreint. Au
cours de l’année scolaire 1940-41, les cent ans
d’existence de l’institution du Grand Séminaire
sont célébrés par la construction de l’aile du
centenaire du Grand Séminaire, offerte par les
anciens élèves. Cette construction en béton,
perpendiculaire au corps central du bâtiment,
loge des salles de jeux au rez-de-chaussée et
des salles de cours à l’étage. Cette première
construction en béton sur l’emplacement
est construite selon les plans de l’architecte
Paul-Marie Lemieux qui avait antérieurement
signé les plans du marché Atwater avec son
père Ludger Lemieux. Son addition au Grand
Séminaire est plus tributaire des réalisations
antérieures de sa rme que du Grand Séminaire
lui-même.
Pour fêter le centenaire du Grand Séminaire, on
s’aventure à restaurer le bassin, celui-là même
qui avait été refait par M. Molin en 1801. Pro tant
de la présence de bétonnières sur place,
on bétonne toutes les parois du bassin pour
camou er les pierres endommagées, ignorant
les commentaires de M. Molin qui soulignait
dans ses écrits que le bassin servait au drainage
du terrain. Le bassin prend momentanément
l’allure d’une immense piscine.
Quelques années plus tard, ce qui devait
arriver arriva. L’eau de drainage des terrains,
emprisonnée derrière le mur de béton s’insinue
sournoisement dans les murs du bassin et le
mine lentement mais sûrement à chaque cycle
de gel et de dégel. En moins de vingt ans, les
murs de béton du bassin seront entièrement
dégradés.
En 1954, on remplace certaines installations
de ferme à l’est du Séminaire de philosophie
par une nouvelle maison des employés, selon
les plans de J. Eugène Perron et en 1958, on
con e l’aile des anciens du Collège de Montréal
aux architectes Duplessis, Labelle, Derome
architectes.
Ces deux constructions se font sans souci
d’intégration architecturale d’aucune sorte.
Sur les hauteurs du Domaine, il faut attendre
l’arrivée du Collège Marianopolis pour voir
disparaître le jeu de balles et voir apparaître
derrière l’ancien Séminaire de philosophie un
immense complexe sportif abritant plusieurs
Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice
Octobre 2006