4.3. - OCPM

Extrait des cahiers des
dépenses extraordinaires,
1800 et 1801
Beaupré et Michaud
Architectes
2.2 Développement de l’emplacement au
sein des Cents Chaînes qui établissent
les nouvelles limites de la Ville
On comprend à l’analyse du Cahier des
dépenses extraordinaires tenu par Molin de
1796 jusqu’à sa mort en 1810, que le Domaine
avait été laissé dans un certain état d’abandon
au cours des dernières décennies du XVIIIe
siècle.
En effet, Molin précise dans ce cahier les
sommes consacrées à différentes interventions
pour remettre le Domaine en état : restauration
de la muraille, démolition des restes de la
chapelle dont le toit s’était effondré pendant
l’hiver précédent, nouveau parterre devant la
maison de campagne, réparations des tours, la
remise en état du bassin, etc, etc, …
Le 21 septembre 1799, le supérieur M. Roux
conclue la première entente sur l’aqueduc avec
MM. Sutherland,Gray et al.
Le texte stipule
L’usage à perpétuité de la source & fontaine
qui est sous les noyers près le fort de la
montagne ... pour fournir l’eau a la Ville et aux
faubourgs...faire un fossé de quatre pieds de
profondeur et trois pied de large pour y poser les
Tuyaux ou conduits sous terre, dans la direction
marquée sur le plan ci annexé, passant à douze
pied au sud ouest de l’enclos...obligation ...de
faire un réservoir pour abreuver les animaux
du fort de la montagne et du voisinage lequel
sera près la petite porte de l’enclos....et aussi un
autre réservoir près la croix de la grandeur que
les dits sieurs preneurs jugeront convenable à
Étude des Valeurs Patrimoniales
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leur entreprise lequel sera couvert de quatre
pieds de terre ...
Que si les Messieurs...désirent de l’eau pour
le Canal de la Montagne les dits preneurs
...conduiront un tuyau vers le haut de l’enclos et
donneront une champelure...
Le plan attaché au contrat, retracé au cours
de cette étude aux Archives nationales du
Québec, illustre clairement le passage de
l’aqueduc dans la prairie dans la partie sud du
Domaine, la localisation du réservoir et de la
croix à l’intersection du chemin Saint-Joseph 13
et du chemin de la Côte-des-Neiges, la position
relative de la muraille et du passage des tuyaux,
l’existence du bassin sur toute la largeur de
la partie occidentale de la muraille, avec ses
extrémités en hémicycle … Ce plan nous
indique également la course de l’ancien canal de
la Montagne depuis les hauteurs du Domaine et
l’existence de ce qui est vraisemblablement un
bassin de captation d’eau et d’un puits attenant
à ce bassin de captation. Finalement, ce plan
désigne sous le nom Fort de la Montagne
l’ensemble de la muraille qui contient les vingtquatre
arpents.
On sait par ailleurs par deux contrats
subséquents, et par des notes laissées par
M. Molin que l’usage de cet aqueduc a été de
courte durée parce que la construction de la
Maison sous les noyers a perturbé une partie de
l’amenée d’eau dans le canal.
C’est au cours de la campagne de travaux du
début du XIX siècle que monsieur Molin fait
13 Autre nom du Grand chemin de la Haute Folie.
Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice
Octobre 2006