4.3. - OCPM

2. Deuxième période :
Le Domaine de la Montagne et les
nouvelles limites de la ville de Montréal
(1792-1852)
2.1 Rôle des Prêtres de Saint-Sulpice dans
le développement du territoire et
État d’ensemble du Domaine au cours de
la deuxième période
Après la Conquête, les Prêtres de Saint-Sulpice
de Montréal sont menacés d’extinction ; de 45
qu’ils étaient en 1755, ils passent à 28 en 1764
et à 7 en 1792 ; mais à la suite de la Révolution
française, Montréal accueille 18 nouveaux
membres au Séminaire de la rue Notre-Dame,
de 1793 à 1802. Con rmés dans leurs droits
de propriété, les Prêtres concluent des ententes
avec la nouvelle classe dirigeante de Montréal,
au moment où les limites de la ville sont
modi ées par l’Acte constitutionnel de 1792 ; ils
poursuivent l’attribution des concessions dans le
centre de l’Île ; la dernière concession se fera au
cours des années 1820.
En 1796, récemment arrivé à Montréal, en
provenance de Londres où il était exilé,
l’économe Antoine Alexis-Molin, P.S.S.,
entreprend la restauration du Domaine de la
Montagne.
Tel que le précise le texte sur la mise en
valeur des domaines, la majorité des terrains
qui constituent le Domaine de la Montagne
sont inclus à l’intérieur des Cent Chaînes qui
dé nissent les nouvelles limites de la Ville, et
quelques années plus tard, Louis Charland en
représentant l’état de la nouvelle ville indique
les murailles qui contiennent les vingt-quatre
arpents du parc intérieur comme la délimitation
du Fort des Messieurs.
Les Prêtres de Saint-Sulpice cèdent partiellement
l’usage de leurs sources situées dans la partie
nord-ouest du Domaine de la Montagne, pour
alimenter la ville et ses faubourgs en eau potable
et se défont de la partie du Domaine située
à l’est du chemin de la Côte-des-Neiges pour
nancer la construction du Collège de Montréal
sur la rue William 12 et sa maison de vacances
sur les terrains même du Domaine.
12 Cette construction se fait à la suite de l’incendie
du Château de Vaudreuil dans lequel était logé le
Collège.
Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice
Octobre 2006
Étude des Valeurs Patrimoniales
Page 19
Plan de l’aqueduc joint
à l’Accord intervenu
le 21 septembre 1799
entre les Messieurs
les Ecclésiastiques de
Montréal et Messieurs
D. Sutherland, J. Gray,
Thos, Shief ein, Stephen
Sewell & R. Wait
Minute 3682, notaire
Louis Chaboillez, N.P. et
Peter Lukin, N.P.
Sur ce plan, l’ensemble
de la muraille est
considéré comme le Fort
de la Montagne. Noter
que le bassin a déjà la
taille, la con guration et
la localisation qu’on lui
connaît aujourd‘hui
Pan de l’Aqueduc
supperposé à la carte de
Charland de 1801
Beaupré et Michaud
Architectes