Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 98<br />
ou les Hiun-yu ; au temps des Hia, les Choen-wei (au début du CXe chapitre des <strong>Mémoires</strong><br />
<strong>historiques</strong>, Choen-wei est donné par Se-ma Ts’ien comme le <strong>premier</strong> ancêtre des<br />
Hiong-nou) ; au temps des Yn, leur pays était désigné sous le nom de Koei-fang ; au temps des<br />
Tcheou, on les appelait les Hien-yun ; au temps des Han, les Hiong-nou.<br />
— Ces nomades étaient sans doute connus des Chinois sous le nom de celle de leurs tribus qui<br />
avait la suprématie et lorsque cette suprématie passait d’une tribu à une autre, le nom par<br />
lequel on les désignait tous changeait aussi.<br />
01. (125) La montagne Fou était située dans le voisinage immédiat de Tchouo-lou (cf. n. 117).<br />
— La vérification des insignes consistait à réclamer à tous les vassaux la tablette qui leur<br />
conférait l’investiture et à constater que cette tablette se raccordait exactement avec une autre<br />
dont elle n’était qu’un morceau détaché. On verra plus loin que l’empereur Yu passe pour<br />
avoir pris une mesure analogue à l’égard des seigneurs.<br />
— S’il faut en croire un passage du T’ong ming ki de Kouo Hien (auteur du 1 er siècle de notre<br />
ère ; son opuscule est réimprimé dans le Han wei ts’ong chou, mais je n’ai pas pu y trouver le<br />
texte que cite ici Se-ma Tcheng), on devrait donner à cette phrase un tout autre sens : la<br />
montagne Fou serait une montagne merveilleuse située dans la mer orientale ; elle émettait<br />
une vapeur qui changeait de couleur suivant le souverain qui était appelé à régner ; elle était<br />
rouge pour Yao qui régnait par la vertu du feu ; elle était jaune pour Hoang-ti. La phrase de<br />
Se-ma Ts’ien signifierait donc que Hoang-ti se rendit sur la montagne Fou afin de vérifier que<br />
la vapeur magique était bien de la couleur çorrespondant à l’élément terre.<br />
01. (126) Cf. n. 117. Tchouo-lou est ici le nom d’une montagne.<br />
01. (127) Cette phrase semble témoigner d’un ancien État nomade.<br />
01. (128) Cf. n. 00.118.<br />
01. (129) L’achillée est la plante dont les tiges servent à la divination. Il est assez difficile de<br />
voir quelle relation il y avait entre le trépied et l’achillée qui sont toujours mentionnés<br />
simultanément dans les légendes de Hoang-ti. Sur les travaux attribués à Hoang-ti<br />
relativement au calendrier, voyez dans le Traité sur les cérémonies fong et chan, les discours<br />
tenus par Kong-suen King à l’empereur Ou (cf. ma première trad. de ce traité, p. 66). — Une<br />
tradition rapportée par le Che pen dit :<br />
« Hoang-ti, ayant reçu l’achillée magique, ordonna à Ta-nao de faire le cycle<br />
sexagénaire, et à Jong-tch’eng à de dresser le calendrier.<br />
01. (130) Les noms de Fong-heou et de Li-mou ont donné lieu à une légende que Hoang-fou<br />
Mi rapporte dans son Ti wang che ki : Hoang-ti aurait vu en rêve un grand vent qui balayait<br />
toute la poussière, puis un homme qui tenait un arc énorme et gardait des brebis ; il en conclut<br />
que le ciel lui désignait ainsi les noms de ceux qu’il devait prendre pour conseillers ; en effet<br />
vent se dit fong — et poussière se dit keou ; en retranchant de ce dernier caractère la clef qui<br />
se trouve à gauche, on obtient exactement le nom de Fong-heou ; d’autre part, l’arc énorme<br />
suggère l’idée de force, li, et le fait de garder les moutons suggère l’idée de berger, mou ; on<br />
obtient ainsi le nom de Li-mou. Hoang-ti n’eut pas de cesse qu’il n’eût trouvé deux hommes<br />
répondant à ces noms.<br />
— Nous ne savons rien sur Tch’ang-sien ; quant à Ta-hong, le Traité sur les cérémonies fong<br />
et chan nous apprend que c’était le surnom d’un certain Koei-yu-kiu (cf. ma première trad. de<br />
ce traité, p. 68).<br />
S’il fallait indiquer l’origine de ces légendes, nous ferions volontiers l’hypothèse qu’elles ont<br />
dû naître du désir d’expliquer les titres de certains ouvrages d’une haute antiquité que la<br />
croyance populaire rattachait au cycle littéraire de Hoang-ti. Ainsi, dans le XXXe chapitre du<br />
livre des Han antérieurs, nous voyons cités les treize chapitres du Fong heou, les quinze<br />
chapitres du Li mou, les trois chapitres du Koei yu kiu. Le sens de ces titres étant perdu, on